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mardi 6 décembre 2011

Standard & Poor's précise sa menace...


Ça y est, le pire se rapproche.... Standard and Poor's (S&P) précise ses menaces sur 15 pays de la zone euro sur 17, dont les six pays encore noté AAA.
Hier soir, lundi 5 décembre, l'agence de notation américaine a placé la note de 15 pays de l'Eurozone sous surveillance, avec perspective négative. Parmi ces pays, on note la France, l'Allemagne, les Pays-Bas, le Luxembourg, la Finlande et l'Autriche. Ils perdraient leur "AAA".
Cette décision est la dernière étape avant la dégradation pure et simple. Si Chypre et la Grèce n'ont pas été visée, c'est que la note de Chypre était déjà sous surveillance avec implication négative, et que celle de la Grèce, en défaut de paiement, n'a pas été placée sous surveillance.
La France est menacée d'être dégradée de deux crans (de AAA vers AA ou AA+), et c'est par ailleurs la première fois que l'Allemagne, première économie européenne, se voit mise en danger par une agence de notation.
La décision devrait être rendue rapidement, "aussi vite que possible après le sommet européen du 8 et 9 décembre", selon l'agence de notation américaine.
Le sommet de Bruxelles prend donc des allures sinistres d'opération de la dernière chance (la vraie, cette fois)  pour sortir de la crise de la dette.
Inévitablement, lors de la rencontre d'hier entre Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, et sur fond de polémique (germanophobie ou pas germanophobie de la gauche), les deux dirigeants ont, une fois de plus, annoncé un accord franco-allemand "complet" sur le renforcement de la gouvernance de zone euro. Bref, rien de nouveau, si ce n'est que comme on l'avait compris (mais on ne nous l'a pas dit très très fort, on a laissé l'idée arriver doucement doucement sans en débattre) lors de la précédente opération de sauvetage de la zone euro, il faudra réécrire les traités européens ; cette fois, on sait que cela débutera dès le mois de mars ; le nouveau traité serait ratifié en mai-juin 2012.
Si Standard & Poor's menace ainsi l'euro, c'est que les tensions systémiques augmentent : il s'agit des conditions de crédit plus dures, des primes de risque plus élevées demandées pour des obligations souveraines, y compris celles émises par des pays notées "AAA", des désaccords persistants entre dirigeants européens sur la manière de sortir de la crise, de l'endettement très élevé dans une bonne partie de la zone euro et du risque accru de récession.
C'est Noël.
Face à cette menace, la France et l'Allemagne se sont faites toutes petites ; soumises comme elles le sont aux marchés financiers, elles ont déclaré, une fois de plus, dans un communiqué commun que la stabilité de la zone euro était leur premier objectif. On ne voit pas bien comment elles auraient pu affirmer le contraire.
Le ministre de l'économie, François Baroin, a assuré, de son côté, que "tout était fait pour protéger les économies des Français".  L'Etat n'aurait pas besoin de participer à une augmentation du capital des banques françaises.
Tout en admettant que la zone euro n'allait "pas bien", et qu'il fallait absolument "restaurer la confiance" auprès des marchés, il a rappelé que l'agence de notation reconnaissait cependant que la France était un "pays sérieux". On se demande ce que vaut une telle affirmation sur les marchés financiers. Essayons d'aller emprunter de l'argent en argumentant que notre pays est sérieux...
La ministre du budget, Valérie Pécresse, a bien entendu également communiqué sur le sujet : selon elle, "l'urgence" est d'apporter une "réponse européenne crédible et d'ensemble" pour faire face à la menace de dégradation des notes accordées par Standard and Poor's. Elle non plus, on voit mal comment elle aurait pu affirmer le contraire.
Valérie Pécresse a même réussi à positiver la situation, ce qui est très fort, et ne mange pas de pain, mais on peut tout attendre d'un parti en campagne : "On peut voir cet avertissement comme un encouragement à apporter une réponse très forte et à afficher une unité européenne sans faille" lors du sommet européen de jeudi et vendredi. Valérie Pécresse a donc réussi à trouver un point encourageant dans la situation: joli.
Pour finir, la ministre du Budget en a appelé à une "union monétaire et budgétaire complète", vu que "la mise sous surveillance des six économies triple A de la zone euro montrent que leurs destins sont étroitement liés". A force de le répéter, on va finir par comprendre.
Je résume : l'agence de notation est un peu sèche (l'américain reste un cow boy) , mais au fond, tout ça va s'arranger, ça n'est que pour nous inciter à conclure l'union budgétaire européenne et à nommer des technocrates justement sortis des agences de notations comme ministres de finances (plutôt que de bidouiller nos affaires financières comme des amateurs, suivons les exemples grecs et italiens...).

lundi 28 novembre 2011

Cette fois, Moody's dégrade toute l'Europe !


C'est ce qu'a estimé l'agence de notation Moody's, en ce lundi matin.
"La poursuite de la dégradation rapide de la crise du crédit bancaire et souverain de la zone euro menace le niveau de toutes les notes souveraines européennes", prévient-elle. "En l'absence de mesures politiques pour stabiliser les conditions de marché à court terme, ou bien si ces conditions se stabilisent pour toute autre raison, le risque crédit va continuer à s'accroître".
"Alors que la zone euro dans son ensemble dispose de solides atouts économiques et financiers, les faiblesses institutionnelles continuent à empêcher la résolution de la crise et pèsent sur la notation".
L'agence indique qu'elle estime toujours que la zone euro sera préservée sans autre défaillance que celle de la Grèce, mais avertit que même ce "scénario 'positif'  est porteur de conséquences très négatives pour les notes" des Etats européens.
Aucun pays, même parmi ceux jugés les plus solides, comme  les Pays-Bas, l'Autriche, la Finlande, voire l'Allemagne, n'est à l'abri de voir sa note abaissée. "Alors que la zone euro dans son ensemble possède une force économique et  financière énorme, la faiblesse de ses institution continue d'entraver la  résolution de la crise et de peser sur les notes" attribuées à la dette de ses  pays membres", prévient l'agence.
Voilà. Ça, ça veut dire que la menace d'une catastrophe plane, indéfectiblement, sur la France et sur le reste de l'Europe. Ça commence à devenir stressant, surtout qu'on ne peut RIEN faire, sauf prendre des mesures technocratiques auxquelles on ne comprend rien.
La résolution de problème nous échappe totalement.
Et pourtant l'agence Moody's, ou ses soeurs, nous tourne autour avec ses airs de vautours enragés. Ça va mal, répète-t-elle, ça très mal, ça va de plus en plus mal...
La guerre des nerfs.
L'ombre de la dette qui s'étend sur l'Europe (pensez à un générique de film catastrophe) s'étend, s'étend, ne cesse de s'étendre.
Et nous on ATTEND que ça pète. La dette va exploser tout d'un coup, dans un nuage de cendres, de sang et d'os broyés.
Et ça n'explose PAS.
Plus on attend, moins ça explose, plus on stresse.
Ça me fait penser au film de Matthieu Kassovitz, l'historie du mec qui tombe d'un immeuble de 50 étages.
L'important, c'est pas la chute. C'est l'atterrissage.
A force de chuter comme ça, l'atterrissage, plus j'y pense, plus j'ai peur.
Moody's est en train de nous détruire, à petit feu.


Les technocrates conquièrent le pouvoir.




Lucas Papademos peut se prévaloir d'avoir été vice-président de la Banque Centrale Européenne. 


Quant à Mario Monti, il est resté célèbre pour ses 10 ans passés au poste de commissaire européen à la concurrence, où il laissa le souvenir d'un ayatollah de la concurrence pure et parfaite. 


En Egypte aussi, le même mécanisme est à l'œuvre. En l'occurrence, on parle de plus en plus de Mohamed ElBaradei comme alternative au pouvoir des militaires. On se souvient de lui comme dirigeant de l'Agence Internationale à l'Energie Atomique, où il mena notamment le contrôle des règles imposées à l'Irak avant 2003. 


A lire.

jeudi 24 novembre 2011

Cinq fautes d'orthographe dans le communiqué de l'Elysée pour Danielle Mitterrand...


Incroyable mais vrai : dans le communiqué de presse d'une douzaine de lignes, rédigé par l'Elysée en guise d'hommage à Danielle Mitterrand, on trouve 5 grosses fautes d'orthographe, relevées par L'Express.fr :
Communiqué de presse de l'Elysée.
Pour commencer, le Président présente comme il se doit ses "plus profondes condoléances à ses enfants, à ses petits enfants et à l'ensemble de sa famille", en oubliant le tiret entre petits et enfants. Encore, cette faute est-elle plutôt bénigne en comparaison avec celles qui suivent...
Pour l'Elysée, Danielle Mitterrand est "une femme qui (...) poursuivi (sic) jusqu'au bout de ses forces les combats qu'elle jugeait justes."
"Jamais, ni l'épreuve, ni la victoire ne la firent dévier du chemin qu'elle s'était tracée(sic)".
Elle "su (sic) faire preuve d'une indépendance d'esprit, d'une volonté et d'une dignité exceptionnelle (sic)".
Inquiétant, non ?
Edit :
Si la com' de l'Elysée a du mal avec la relecture, elle en a un peu moins avec la rapidité. Peu de temps après l'envoi du communiqué truffé de fautes aux rédactions, le site de l'Elysée remettait en ligne une version corrigée, non sans oublier encore le tiret entre "petits" et "enfants", ainsi que les virgules entre "le président François Mitterrand" (!)... :
Communiqué corrigé.
Sur Twitter, les internautes se sont déchaînés, comme souvent quand l'Elysée se déchire...
Précédents
A noter que ce n'est pas la première fois que l'Elysée se rate de la sorte sur l'orthographe. Au mois de juin, Le Petit Journal de Canal+ l'avait épinglé sur la retranscription du discours d'inauguration de Nicolas Sarkozy lors du Salon de l'Aéronautique et de l'Espace. Là encore, 5 à 6 fautes d'orthographe et de français...
De son côté, Eric Besson, alors qu'il était au ministère de l'Identité nationale en novembre 2009, avait aussi pondu une circulaire certifiée sans Bescherelle...

vendredi 18 novembre 2011

L'Allemagne choquée par un groupuscule néo-nazi



Tout commence mardi dernier : Beate Zschäpe, une militante néo-nazie, se rend à la police. Huit jours auparavant, avec deux complices, elle participait à un hold-up dans une caisse d’épargne d’Eisenach, une ville de l’est de l’Allemagne.
Les trois malfaiteurs avaient alors pris la fuite, en vélo. Retrouvés par la police, les deux hommes, Uwe Mundlos et Uwe Böhnhardt, 34 et 38 ans, se sont tiré une balle dans la tête dans leur camping-car préalablement incendié. Puis Beate Zschäpe fait exploser leur QG à Zwickau, à 180 km d’Eisenach, avant de se rendre.
Dans les décombres de la maison (photo ci-dessus) de ces trois inquiétants personnages, les policiers découvrent alors une collection d’armes, dont le pistolet utilisé de 2000 à 2006 pour l’exécution de huit vendeurs de kebab turcs et d’un commerçant grec à Nuremberg, Munich, Rostock, Hambourg, Kassel et Dortmund.
C'est à ce moment que ce "simple fait-divers" prend une autre tournure.
A l'époque, ces crimes en série (commis en plein jour et sans témoin) n'avaient pas été élucidés et la police les avait attribués à des règlements de comptes dans le milieu. Pourtant, 130 enquêteurs avaient entendu près de 11 000 suspects, sans résultat. Mais le trio de néo-nazis de Zwickau : Beate Zschäpe, Uwe Mundlos et Uwe Böhnhardt, connu des services de police pour une affaire de bombe artisanale, n'avait jamais été interrogé.
Ils vivaient sans se faire particulièrement remarquer, malgré leurs fréquents voyages. On a retrouvé chez eux des documents qui confirment que ces meurtres d'étrangers abattus au Ceska (l'arme à feu) sont des actes racistes délibérément commis. Tout comme un film de 15 minutes enregistré sur un DVD, prêt à être envoyé à des organisations culturelles islamiques et aux médias.
Mais cette affaire sordide prend une tournure politique inquiétante :comment le trio néo-nazi a-t-il pu, durant treize ans, ne jamais attirer l'attention de la police ? Selon des informations révélées par plusieurs journaux, samedi dernier, un atelier de fabrication de bombes artisanales avait été découvert en 1998 dans un garage loué par Beate à Iéna en Allemagne de l'est. Mais les trois néo-nazis avaient ensuite disparu de la circulation.
Pour la presse allemande, le groupe aurait pu avoir été utilisé par la police comme informateur. De ce fait, ils auraient pu bénéficier d’appuis politiques en échange d’informations.
Le groupuscule néo-nazi, également accusé de quatorze hold-up et vols à mains armées au cours des treize dernières années, pourrait aussi être impliqué dans deux attentats à la bombe, à Cologne en 2004 contre la communauté turque, et à Düsseldorf en 2000 dans un quartier juif. Les rebondissements de l'enquête font alors resurgir le spectre d'une "Fraction Armée brune" terroriste.
La presse et le monde politique allemand sont donc montés au créneau.
Thomas Oppermann, chef du groupe parlementaire social-démocrate (SPD, donc l'opposition), veut aujourd'hui "savoir ce que les autorités savaient et comment de tels actes peuvent être empêchés à l'avenir" en convoquant une réunion extraordinaire de la commission de contrôle des services secrets du Bundestag (chambre basse du Parlement).
Idem du côté du président de la commission parlementaire chargé de la politique intérieure, Wolfgang Bosbach, membre de l'Union chrétienne-démocrate (CDU) de la chancelière Angela Merkel. Lui aussi veut comprendre comment il est possible que le trio ait pu vivre pendant une dizaine d'années dans la clandestinité sans être inquiété.
La presse souligne le taux d'élucidation des crimes, 97,6 %, extraordinairement élevé en Allemagne : "Comment, dans un pays où tout est sous surveillance, peut-on entrer dans un magasin, photographier son propriétaire, l'abattre, le photographier à nouveau, suivre son cercueil même, sans être repéré ?".
Le problème, c'est que les services de sécurité allemands veillent avec un soin tout particulier à la menace islamiste ; d'autre part, la police reste vigilante envers l'extrémisme de gauche, "intelligent et dangereux", et de sinistre mémoire dans l'histoire récente de l'Allemagne. Tout au contraire, les terroristes d'extrême-droite font l'objet d'un suivi moindre, parce que, "stupides et inoffensifs", ils appartiennent plutôt à un passé auquel l'Allemagne croit avoir définitivement tourné le dos.
Mais le choc provoqué par les évènements des derniers jours a servi de prise de conscience. Le gouvernement a annoncé mercredi la création d'un fichier centralisé sur les "néonazis dangereux". Le ministre de l'Intérieur, Hans-Peter Friedrich, souhaite centraliser et croiser un maximum d'informations sur cette criminalité, dont ces évènements montrent qu'elle a, à tort, été sous-estimée outre-Rhin.

jeudi 17 novembre 2011

Aux dernière nouvelles, Cécile Duflot et François Hollande sont d'accord sur tout


Après une journée d'accords désaccords EELV-PS, les deux leaders, le socialiste et l'écolo, ont été unanimes dans chacun des JT qui les avait invité.
TF1, François Hollande : Il faut le débat "au bon niveau".
France 2, Cécile Duflot : elle est "loin de ces petites histoires"
Moralité : l'accprd EELV -PS est "solide" et "constructif".
Il y avait pourtant eu du flottement sur le MOX, durant la journée. Mais le soir venu, tout le monde était d'accord.
Mieux, chacun des deux s'est exprimé sur le nucléaire, confirmant ainsi de fortes nuances de points de vue, mais sans jamais s'en prendre à l'autre.
François Hollande a confirmé vouloir "réduire la part du nucléaire dans la production d'électricité à l'horizon 2025".
Cécile Duflot  a confirmé qu'Eva Joly était "la candidate de la sortie du nucléaire" à la présidentielle.
François Hollande a-t-il fustigé, ou même seulement proncé une petite phrase relative aux ambitions parisiennes de son alliée Cécile Duflot, qui fait enrager Bertrand Delanoë ? pas du tout.  "Si on fait un accord c'est pour qu'il y ait des Verts qui soient au Parlement (...) Il faut du pluralisme" mais "il faut de la cohérence aussi, et la cohérence, c'est moi qui doit la donner puisque je suis le candidat qui doit demain être le prochain président".
Deson côté, Cécile Duflot s'est voulu appaisante : elle ne veut às "se servir de Paris". (on ne sait pas ce que l'élue socialiste dont elle doit prendre la place en pense...).
Bref, ce matin, l'heure est à l'apaisement et le dépassement des conflits.
L'apaisement passera-t-il la journée ?

vendredi 11 novembre 2011

Aide de la Chine à l'Europe : les européens refusent les conditions


Les négociations entre l'Europe et la Chine pour une participation de Pékin à l'aide à la zone euro sont bloquées. En effet, les responsables européens se sont refusés à accepter les conditions dictées par la Chine.
Eh oui, car en échange de son soutien, Pékin voulait qu'on lui donne plus de poids au Fonds monétaire international (FMI), ou bien qu'on lui reconnaisse un statut d'économie de marché à l'Organisation mondiale du commerce.
Mais les Européens ont refusé.
Ils se sont rendu compte que la Chine monnayait son aide en échange d'une influence plus forte au sein du FMI. Et ça ne leur a pas plu. En même temps, il fallait tout de même une certaine dose de naïveté, ou d'inconscience (voire d'arrogance?), pour croire qu'ils nous aideraient, juste comme ça, parce que c'est l'Europe.
Les Chinois ont un point de vue qui ne nous convient pas, mais qui se défend : "Les Etats-Unis et le FMI posent eux aussi leurs conditions, il n'est donc pas déraisonnable que la Chine en fasse autant." Ou encore : "Nous sommes prêts à aider, mais nous ne sommes pas une association caritative".
Pékin caressait l'espoir de voir le yuan entrer dans le panier de référence du FMI. Mais Christine Lagarde a déclaré jeudi qu'il n'en était pas question pour l'instant.
Par ailleurs, certains dirigeants européens reprochent aux Chinois de profiter de la crise de la dette pour accroître leur influence.
"Je n'aime pas toutes ces discussions sur l'idée selon laquelle l'Europe fait la manche en Chine, parce que l'Europe a les moyens de s'en sortir d'elle même si elle trouve les ressources nécessaires". C'est ce qu'a dit cette semaine un responsable européen qui tient à rester anonyme.
Bref, pour l'instant, ça ne bouge pas. Sauf si la Chine est vraiment très gentille et décide de faire un geste totalement gratuit...
Si tous les gars du monde voulaient s'donner la main...

mardi 8 novembre 2011

C'est l'histoire d'un crash aérien qui n'a pas eu lieu


Ceci n'est pas un post à propos d'un crash aérien, ce qui fait que je suis d'excellente humeur en écrivant ça. Enfin, d'excellente humeur... Comme d'habitude, je me place moi-même, par l'esprit, dans l'avion, et forcément j'angoisse un peu. Mais tout s'est bien terminé, j'imagine donc le soulagement des passagers.
Il s'agit d'un Boeing 767 de la compagnie polonaise LOT, qui venait de New York. Il y avait  230 passagers. Il a effectué un atterrissage d'urgence mardi à l'aéroport de Varsovie, à cause d'une histoire de train d'atterrissage. Et que s'est-il passé ?
Rien.
"Toutes les procédures de sécurité ont parfaitement fonctionné et, grâce à cela, personne n'a été blessé", c'est ce qu'a dit Leszek Chorzewski, le porte-parole de la compagnie polonaise.
L'avion, en vue de l'atterrissage sans train d'atterrissage, justement, a tout d'abord évacué son carburant auparavant ; on ne demandera pas où, vu le contexte, ça fait mesquin, mais enfin il y a des gens qui ont dû se prendre des gouttes de fuel sur la figure, dans la région de Varsovie. Mais qu'est-ce qu'une goutte de fuel, dira-t-on, comparé à un avion qui s'écrase ?
Ensuite, au sol, le tarmac a été recouvert d'un produit retardateur de flamme. L'avion a donc pu atterrir sur le ventre, sans dommage. Les passagers ont été évacués de l'avion. L'aéroport a été fermé aux autres vols.
Une bonne nouvelle, donc. Il n'y a pas de raison de ne parler que des catastrophes aériennes. Ceci est une bonne nouvelle aérienne. Ça change.

lundi 7 novembre 2011

Quand la Chine parle de la crise européenne


Ecoutons, histoire de se faire peur, Jin Liqun, le président de la China Investment Corporation (CIC), quand il parle de l'Etat-Providence européen et de la crise de la dette en Europe.
Et d'un : "Les troubles qui se sont produits dans les pays européens résultent uniquement de problèmes accumulés par une société en fin de course, vivant d'acquis sociaux".
Dit-il.
Et de deux : "Je pense que les lois sociales sont obsolètes. Elles conduisent à la paresse, à l'indolence, plutôt qu'à travailler dur. Le système d'incitation est complètement détraqué. Pourquoi est-ce que les habitants de certains pays de la zone euro devraient travailler jusqu'à 65 ans ou plus alors que dans d'autres pays, ils prennent aisément leur retraite à 55 ans et se prélassent sur la plage ?".
Ajoute-t-il.
Après le froid, Jin Liqun souffle le chaud : il aime l'Europe. "En Chine, nous sommes tout à fait en faveur de l'euro et de la zone euro. Nous cherchons activement des opportunités d'investissement intéressantes pour les deux parties. Nous sommes optimistes vis-à-vis de l'euro."
Poursuit-il.
Mais on ne se réjouit pas, ça n'est que pour mieux asséner ensuite : "Mais il y a toute une série de réformes qui doivent être entreprises sans délai. Avoir 17 membres et 17 gouvernements n'est pas une excuse pour ne rien entreprendre."
Voilà. Au moins ça, c'est clair.
On sait désormais très précisément à qui la France et son gouvernement essaient de plaire. Car se sont ces gens-là qui vont (peut-être) renflouer l'Europe... Tremblons, tant qu'on encore un peu le droit de le faire (bientôt, trembler sera peut-être un crime de haute-trahison).
Car, qu'est-ce que le CIC ? Le fonds souverain chinois CIC ( China Investment Corporation ) a pour objectif de trouver des placements intéressants pour une partie des 3 200 milliards de dollars de réserves de la deuxième économie mondiale. Fin 2010, ses actifs s'élevaient à 410 milliards de dollars (298 milliards d'euros).
C'est ce fonds souverain qui, peut-être, s'il en décide ainsi, aura la grande bonté de nous renflouer quelque peu.
Actuellement, les pays européens s'interrogent sur l'opportunité de faire appel aux capitaux chinois. De son côté, le président Hu Jintao a déclaré avant le sommet du G20 de la semaine dernière que c'était "surtout à l'Europe de régler le problème de sa dette".
Donc, on attend... L'Europe trouvera-t-elle opportun de se faire renflouer par de tels partenaires économiques ? La Chine fera-t-elle un geste ou préfèrera-t-elle nous regarder sombrer, paresseux que nous sommes ?

jeudi 3 novembre 2011

Grèce : Sarko et Merkel ne rigolent plus.


Hier, réunion de 2h30 entre responsables européens, leurs homologues du FMI et le Premier ministre grec Georges Papandréou. Réunion d'urgence, avant le G20.
La gravité était de mise pour Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, histoire de souligner la solennité du moment. Et son importance.
Conclusion de la réunion :
Premier point : accélération du processus décidé le 27 octobre, du moins pour la part qui dépend d'eux : la mise en œuvre du renforcement du Fonds européen de secours (FESF), dont l'objectif est de soutenir les pays en difficulté pour éviter la contagion. C'est via ce fond que des capitaux chinois fort espérés pourront venir aider l'Europe, si la Chine le décide (parce que présentement, elle se tate). Il ne faudrait pas lui faire peur. Les dirigeants européens tachent donc de faire preuve de détermination dans l'application de leurs décisions. Ils doivent essayer de faire preuve de toute la volonté dont la Grèce ne réussit pas à faire preuve.
Les Européens, a gravement affirmé Nicolas Sarkozy, ont décidé d’une réponse “coordonnée, ferme et définitive”.
Petit tacle au passage : les Européens sont “prêts à aider la Grèce car la solidarité est à la base de la construction européenne, comme l’est le principe de loyauté”.
Ce qui nous amène au deuxième point : la mise en demeure de la Grèce.
Sarkozy continue son discours : “Mais cela implique que la Grèce remplisse ses engagements”. Et précise que la 6ème tranche du programme d’aide à la Grèce (montant : 8 milliards d'euro) ne sera versée que “lorsque la Grèce aura adopté l’ensemble du paquet du 27 octobre et que toute incertitude sur l’issue du referendum aura été levée”.
Et le troisième point de cette réunion : le référendum.
Angela Merkel et Nicolas Sarkozy attendent un vote dans les plus brefs délais. Georges Papandréou a accepté la date du 4 décembre. Nicolas Sarkozy a rappelé que la seule question fondamentale était la suivante : “la Grèce veut-elle rester dans la zone euro ? Nous le souhaitons et nous ferons tous les efforts pour que cela soit possible. Mais c’est au peuple grec qu’il appartient de répondre à cette question qu’il devrait se prononcer si un referendum devait avoir lieu”.
Georges Papandréou semble d'accord...
Pas de oui, pas d'aide.
C'est clair, peuple grec ?

vendredi 28 octobre 2011

Sarkozy à la TV : la France plonge, c'est la faute des socialistes


Ce que je retiens de l'intervention télévisée de Nicolas Sarkozy :
- D'abord, la crise, c'est la faute aux socialistes.
Eh oui, car il ne fallait pas, selon Nicolas Sarkozy, accepter la Grèce dans l'euro. Et il n'était pas en fonction (ni Angela Merkel) quand la chose a été faite. Eh non. C'était en 2001. Et qui gouvernait, en 2001 ? [Lionel Jospin : NDLR] Et toc.
De même, les erreurs socialistes ont conduit la France dans le gouffre : la retraite à 60 ans en 1983 et les 35 heures en 2002, eh bien voilà, c'est l'heure du bilan.
On sent qu'il était temps de commencer à tirer sur l'adversaire politique, qui a marqué un peu trop de points dernièrement. Son rôle : tenter de sortir la France de l'ornière où les socialistes l'ont mise il y a déjà très longtemps (puisqu'on remonte à 1983). Ce qui ne signifie nullement qu'il sera candidat, naturellement. Il dit juste ça comme ça.
- Pourtant, les socialistes n'ont pas que de mauvaises idées :
Nicolas Sarkozy nous ressert, à peine déguisée, une idée de Martine Aubry. Il s'agit du concept de "réciprocité" dans les échanges internationaux, qui sonne un peu comme le "juste échange" de Martine Aubry. On sent que son équipe a suivi les débats de la primaire socialiste avec attention. Heureusement que les socialistes sont là pour fournir le gouvernement (qui tire un peu la langue) en concepts.
- Bon, soyons honnêtes, la crise, même pour Nicolas Sarkozy, c'est aussi la faute aux banques et aux traders.
Mais leur sort est déjà réglé : on le sait, il l'a promis il y a 3 ans, les bonus et rémunérations des traders vont rentrer dans des proportions normales... d'ici à l'été 2012. À force de le répéter, on va finir par y croire. Comment va-t-on faire ? C'est pas la question. ça va rentrer dans l'ordre on vous dit.
"Nous avons demandé aux banques que la "quasi-totalité de leurs fonds propres servent à l'augmentation de leurs fonds propres plutôt qu'à la rémunération de leurs actionnaires", a-t-il dit. Là encore, on ne sait pas comment on va leur forcer la main, aux banques. À définir après 2012, sûrement.
- Comment résoudre la crise, maintenant qu'elle est là, et même de plus en plus là ?
Par la rigueur ? Non. Mais la gestion rigoureuse, oui. Et attention, ça n'est pas la même chose. Du reste, la France va moins mal que ses voisins : la preuve, il n'y a pas eu de manifestation d'indignés.
Concrètement, la gestion rigoureuse va consister à faire "6 à 8 milliards d'économies" supplémentaires en 2012 (en plus des 11 milliards d'économies décidées en août... vertige). Mais attention, Nicolas Sarkozy n'a “pas été élu pour augmenter les impôts”, un leitmotiv mensonger de son discours. Donc pas d'augmentation "généralisée" de la TVA qui "pèserait sur le pouvoir d'achat", ce qui laisse entrevoir une hausse ciblée. Là encore, on reste muet devant les affirmations sans vergogne du Président, comme si la pression fiscale n'était pas devenue plus lourde sous son quinquennat. On apprécie aussi beaucoup l'évitement soigneux de cet horrible mot de "rigueur", qui a plombé Mitterrand en 1983 et Chirac en 1995.
Mais ce qui me sidère le plus, c'est le projet de "convergence" avec l'Allemagne.
Alors ça, c'est du nouveau, et pas qu'un peu. On n'en a pas entendu parler officiellement une seule fois, et pourtant tout d'un coup, Nicolas Sarkozy remarque : "Ça n'a pas de sens que nous n'ayons pas les mêmes taux d'imposition avec l'Allemagne." ça fait tout de même des années qu'on n'a pas les mêmes taux d'impositions que l'Allemagne et personne ne s'en émouvait plus que ça dans la majorité (ou alors dans les dîners en ville, mais nous n'étions pas invités). Et ça n'est pas le seul point de convergence : "L'impôt sur le bénéfice des sociétés, la TVA, la fiscalité du patrimoine".
Bref, à supposer que, sait-on jamais, Nicolas Sarkozy fasse ce qu'il dit, alors on devrait converger fiscalement avec l'Allemagne. Il nous annonce la première pierre de l'intégration économique européenne - ou de l'Europe allemande, comme ça, tout tranquillement. En attendant, on a tous compris que c'est Angela Merkel et le Bundestag qui vont gouverner la France.
Et c'est Marine Le Pen et François Hollande qui seront rage et colère ce matin.

mercredi 26 octobre 2011

Copé-Dati : l'UMP parisienne se déchire...


Non, la réunion organisée à l'UMP par Copé n'a rien arrangé, rien du tout.
L'UMP parisienne semble bel et bien en train de se diviser en deux camps....
Dans le camp Fillon, on trouve par exemple Bernard Debré qui donne une donne aujourd'hui son opinion dans 20 Minutes.
Selon lui, à Paris, tous les élus sont parachutés. Cest pourquoi Rachida Dati ferait mieux de se taire, sans compter qu'elle est déjà allée trop loin. Et puis, elle est déjà députée européenne, qu'elle fasse son boulot.
Clair, et net.
A l'inverse, dans le camp Dati, on trouve Lionel Luca : ce dernier estime dans le Figaro que "les parachutages électoraux sont toujours mal vus des électeurs".
"Rachida Dati, qui a été le porte-parole du candidat à la présidence de la République, qui a été garde des Sceaux et qui a été élue maire du VIIe arrondissement, doit être respectée dans ses choix et dans sa volonté de représenter ses électeurs à l'Assemblée nationale".
Clair et net aussi...
Pourtant, Guéant a été envoyé en médiateur... Mais rien ne semble y faire.
Va-t-on assister à l'émergence d'une droite loyaliste, réunie comme un seul homme derrière Nicolas Sarkozy, peu soucieuse d'en découdre dans ces mois précédent la présidentielle, et d'une droite en sécession, derrière Rachida Dati, qui ne semble pas prête à lacher le morceau ?
Wait and see....

lundi 24 octobre 2011

Copé doit jouer les pompiers face au conflit Dati-Fillon


C'est Jean-François Copé qui va devoir gérer la fureur de Rachida Dati et ramener le calme au sein d'une UMP parisienne déchirée.
En effet, dimanche, l'eurodéputé Rachida Dati, invitée de France Inter, a laissé libre cours à sa fureur : François Fillon brigue la même circonscription qu’elle (Ve,VIe,VIIe arrondissement) aux prochaines législatives.
Fillon, élu dans la Sarthe depuis 1981, a officialisé le 15 octobre dernier sa grande décision, dont on nous parle depuis six mois déjà, en se déclarant candidat aux législatives de 2012 à Paris.
Alors, pourquoi renoncer à la Sarthe ? François Fillon n'est pas en peine de nous fournir une jolie explication :  " Après 30 ans d’action publique dans notre département (a-t-il expliqué aux maires de la région), je ressens la nécessité de passer la main, de laisser une nouvelle génération apporter sa compétence, son enthousiasme, sa fraîcheur à l’engagement politique". François Fillon n'est plus assez frais pour la Sarthe, peut-on en déduire.
C'est pourquoi, aux législatives de 2012, il sollicitera "la confiance des Parisiens". Il pense que dans la vie, il faut se fixer de nouveaux défis et estime qu’on est moins utile lorsqu’on parcourt sans cesse les mêmes chemins.
Mais dimanche, Rachida Dati ne se fait pas prier pour dévoiler le pot-aux-roses : selon elle, Fillon serait susceptible d'être battu dans la Sarthe (ainsi faudrait-il interpréter cette histoire de fraîcheur d'une nouvelle génération) : "Il faut dire les choses. Il a dit à des ténors de la majorité qu’il allait être battu dans la Sarthe. Il a dit "je veux une circonscription acquise à la droite", c’est facile, quel mépris pour la démocratie et pour les électeurs !".
Et elle continue : "Il a le pouvoir, il a les moyens. Il a reçu Jean Tiberi (maire du Ve et ancien maire de Paris) et il a permis de faire recruter son fils au ministère des Finances contre l’avis du ministère des Finances. Il reçoit les élus les uns après les autres pour leur proposer des postes et des tas d’autres choses. Il vient de recruter quand même à Matignon une personne pour se charger de sa campagne pour Paris. Et puis il a un beau portrait dans le Figaro à sa gloire".
Mais Rachida Dati ne lâchera pas le morceau : "Je serai candidate aux élections législatives, il n’y a pas de raison que je ne représente pas les habitants du VIIe arrondissement à l’Assemblée nationale."
« Non, elle ne veut pas céder. Pour elle, c'est une question de principe » précise un député qui la connait bien. Rachida Dati sent le siège qu'elle espère lui passer sous le nez : « Il (François Fillon) a embauché quelqu'un du Conseil de Paris pour effectivement suivre les affaires parisiennes pour son implantation dans Paris. Je n'ai pas les mêmes moyens et je n'ai pas son pouvoir. Ils étaient très contents que je sois un atout au moment de la présidentielle », a -t-elle expliqué. Elle attend maintenant qu'on lui renvoie l'ascenseur, puisque selon elle le président de la République lui avait « promis » son investiture « en présence de Guéant».
C'est donc ce conflit plus du tout larvé entre deux ambitieux, dont l'un est dans une position nettement meilleure, il faut bien le dire, que Copé devra arbitrer aujourd'hui à partir de 14 heures.
Et ça ne va pas être facile. Quatre réunions sont prévues, avec les délégués de circonscription, la cinquantaine de conseillers de Paris, les huit maires d'arrondissement et enfin les parlementaires (huit députés, trois sénateurs et l'eurodéputée Rachida Dati).
Les choses sont d'autant plus complexes que Copé n'est pas mécontent d'un conflit qui affaiblit son principal rival François Fillon. Peut-il pour autant laisser une guerre ouverte díviser l'UMP parisienne ? Au risque de laisser un ingérable désordre s'installer? Evidemment non.
Alors ? Paris explosera-t-il ce soir ?


Sources : Le Monde

samedi 22 octobre 2011

Le corps de Kadhafi, exhibé dans la chambre froide d'une boucherie à Misrata


Le corps de Kadhafi, à son arrivée à Misrata, a tout d'abord été promené, pieds et torse nus, dans la ville de Misrata, avant d'être entreposé dans la chambre froide d'une boucherie de la ville, rapporte le Guardian.
Depuis, des Libyens font la queue pour apercevoir la dépouille de leur ancien dictateur et se faire prendre en photo aux côtés du corps.
Le CNT (le conseil national de transition) semble extrêmement embarassé avec ce cadavre : les circonstances de la mort du dictateur sont pour le moins obscures, aucune disposition n'a été prise pour le transport et la conservation de son cadavre dans des conditions décentes, et le CNT se demande où va-t-il bien pouvoir l'enterrer.
Vendredi soir, la famille du dictateur a demandé à être autorisée à enterrer le corps. Dans un communiqué diffusé par une chaine pro-Kadhafi basée en Syrie, ils ont réclamé les corps de Mouammar, de Mouatassim (son fils) et d'autres personnes tuées jeudi.
"Nous demandons à l'ONU, à l'Organisation de la Conférence islamique et à Amnesty International de contraindre le Conseil National de Transition de remettre les corps des martyrs à notre tribu à Syrte et de leur permettre d'accomplir la cérémonie d'inhumation, conformément aux coutumes islamiques", indique le communiqué.
Le CNT ne sait que faire du corps de Mouammar Kadhafi. Les autorités de Misrata se refusent à ce que le corps soit enterré dans la ville. Il faut trouver une solution rapidement ; le corps de Mouammar Kadhafi pourrait être jeté à la mer, comme celui de Ben Laden.
Parmi les Libyens, et même parmi ceux qui se réjouissent de la chute du dictateur, tous sont loin de se réjouir de la fin sanglante et sordide de leur ancien dirigeant. LeGuardian cite une jeune femme, parmi les fidèles de la prière du vendredi : "Certaines personnes se soucient de l'état de droit et ne pensent pas qu'il soit juste qu'il ait été assassiné."
Le faire prisonnier, préserver sa vie et le juger aurait peut-être paru trop doux pour un tel dictateur ; mais, politiquement, c'est bien mal inaugurer une ère démocratique que cautionner une exécution aussi sommaire, et dont on ne réussira jamais à savoir si elle a été ou non commanditée.


vendredi 21 octobre 2011

Sarkozy et Merkel incapables de se mettre d'accord pour sauver l'Europe


Ils s´étaient réunis le 10 octobre pour nous le garantir : Nicolas et Angela ont essayé de nous faire croire qu'ils étaient d'accord sur TOUT.
Ouais. Moi, je guettais la suite des évènements, qui devait advenir le 18 octobre.
Mais le 18 octobre, il ne se passa rien.
J'eus beau scruter l'actu, rien de rien.
Je me suis bien douté que ça ne tournait pas rond.
On est le 21 et il faut bien que vérité se fasse : ils ne sont pas d'accord.
La date du sommet européen a bel et bien été repoussée au 23 octobre.
Paris et Berlin sont même tellement en désaccord qu'ils vont se retouver deux fois pour en parler. Un désaccord qui porte sur la force de frappe et l'utilisation du Fonds de soutien européen (FESF).
Explications
Paris veut transformer le Fonds en banque pour qu'il se finance auprès de la Banque centrale européenne (BCE). Cela augmenterait sa capacité d'intervention, limitée pour l'instant, à 440 milliards d'euros. Pour cela, il faut qu'il se recapitalise auprès de la BCE, qui lui donnerait de quoi porter son capital à 1 milliard d'euro. En échange d'obligations d'États en difficulté comme garantie.
Comme c'est facile, de faire jaillir des millions comme ça, on est jaloux, pas vrai ?
Mais Berlin et la BCE s'y refusent. La position de l'Allemagne est de faire du FESF un assureur sur les titres de dette des pays les plus fragiles. Une partie des 440 milliards actuels du Fonds servirait à garantir entre 10 % et 30 % des obligations les plus risquées.
Nicolas Sarkozy a fini par se rallier à cette position mercredi soir, après sa visite en Allemagne, mais Bercy n'est pas d'accord.
Et il n'y a pas que Bercy : l'Italie et l'Espagne ne sont pas d'accord non plus. Elles craignent que la partie non assurée des obligations ne paraissent fragile, et que les taux d'intérêt que l'on exige des investisseurs ne soient relevés pour compenser.
Les députés allemands, mal informés, refusent l'augmentation du Fonds
Alors que veulent-elles ? Comme la France le souhaitait initialement, elles désirent une augmentation effective du Fonds européen à 1.000 milliards d'euros.
Mais cela, les députés allemands ne peuvent l'accepter : le gouvernement ne les a pas tenus informés de ce projet. Les députés de la commission budgétaire du Bundestag ont bien reçu, du ministère des Finances, un document sur l'utilisation du Fonds, mais "le texte est totalement différent de ce qui est discuté sur la place publique", accusent des députés allemands.
C'est pour leur faire accepter le projet qu'une réunion a été prévue mercredi prochain, en plus de celle de dimanche. Angela Merkel a besoin de l’accord de ses députés pour faire adopter le projet, version française. Mais les députés sont très sceptiques et demandent des garanties.
Et ce n'est pas tout : le Fonds monétaire international et la Commission européenne s'opposent au sujet de la Grèce. Ces deux institutions doivent proposer un texte commun aux chefs d'État et de gouvernement ... mais elles n'ont pas la même vision sur l'évolution future de la dette grecque et sur la capacité du pays à honorer ses échéances. Or leur évaluation est cruciale pour déterminer l'importance de l'aide que les Européens devront fournir à ce pays.
Voilà donc, une nouvelle fois, l'Europe au bord du gouffre.
Voilà donc une nouvelle occasion de trouver de l'argent pour la sauver. On ne sait pas d'où il sort, mais la source est... sans fond.
Et nous voilà encore, à regarder tout ça les yeux ronds, comme des c...

mardi 18 octobre 2011

Nicolas Sarkozy, le retour


Je le savais. Une fois que les socialistes en avaient fini, il était temps pour Nicolas de réoccuper la seule et unique place qui lui convienne : la Une. Le débat est fini, merci à l'UMP d'avoir laissé un peu de temps à l'opposition, on peut maintenant poser les vraies questions.
Primo : le président fera-t-il une sorte de C dans l'air diffusé à la fois surFrance 2 et TF1 ?
Dans cette hypothèse, l'émission serait donc présentée et par Jean-Pierre Pernaud, et par Yves Calvi. L'avantage de la présenter sur deux chaînes, c'est qu'on voit bien que le Président est plus fort que le PS. Mais l'Elysée n'a rien arrêté. Si ça trouve, c'est rien que des ragots et on spécule dans le vide.
Deuxio : cette émission sera-t-elle produite par une société privée ? Oui, à en croire Le Monde. Maximal Production, du groupe Lagardère. C'est la première fois qu'une intervention du Président serait produite par une société privée. Mais sûrement pas la dernière.
Tertio : le temps de parole de Nicolas sera-t-il décompté ? Alors là, je m'étonne que certains se posent encore la question, ça fait un an qu'on a la réponse. Non, non et non, il peut s'exprimer tant qu'il veut, il est président et pas candidat. On va pas empêcher le Prez de s'exprimer. Il va parler de la crise. Manquerait plus qu'on l'en empêche (alors qu'il se tait depuis des semaines). Il y en a qui sont sourds.
Et la question bonus  : Carla Bruni accouchera-t-elle seule ? Ben, si elle accouche le 24 au soir, oui. Sinon, on ne sait pas. Du reste, on s'en fout, mais tout de même.