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vendredi 29 juillet 2011

Guéant bien content : le rythme des reconduites à la frontière va s'accélérer


Claude Guéant, tout juste sorti de l'hôpital, attaque de plus belle l'immigration illégale, autre cancer qui ronge la France : du chiffre, du chiffre, toujours du chiffre : on ne lâche pas le morceau avant 2012. Chaque immigrant illégal de moins compte.
Et dans le cadre de cette politique du chiffre, c'est Le Figaro qui livre l'ahurissante révélation : la Place Beauvau va augmenter le nombre de renvoi des clandestins.
En effet, pour 2011, il était prévu 28.000 reconduites à la frontière.
Mais grâce aux nouvelles dispositions législatives opportunément votées en mai, le gouvernement est heureux de faire savoir que le ministère de l'Intérieur a revu ses expulsions à la hausse : 30.000.
Et, encore mieux, le chiffre pourrait être encore plus élevé ! Dès 2011 ! Il n'y a pas de petits profits.
Clandestin, surtout tunisiens (je dis ça je dis rien), tu n'as qu'à bien te tenir. Tu espérais venir en France voler le pain et les allocations des Français ? Claude Guéant t'attend au tournant, ses préfets à la main, et il ne te laissera pas faire.
Ce sont les électeurs tout prêts à se tourner vers le FN qui vont être contents !
Mais comment une telle performance est-elle possible ? Quel est le secret de Claude Guéant pour être aussi efficace ? Il ne foutait rien avant ou quoi ? Levons le voile sur l'extraordinaire performance qu'un ministre - qui, on le répète, sort de l'hôpital - ah, il n'est pas de ceux qui abuse des congés maladies (je dis ça je dis toujours rien) - a réussi, au nom de la France et de l'intérêt supérieur de la nation, à exécuter.
Enfin, le voile. Le mot est maladroit. Disons le rideau.
"Depuis janvier, le niveau moyen de ces éloignements s'établit déjà à 2.500 par mois", confie un cadre de la PAF (police aux frontières) cité par Le Figaro tout joyeux. Mai 2011, époque où la loi a été votée, a par ailleurs connu un pic de 32% (3.397 reconduites contre 2.563 en 2010). Et juillet devrait confirmer la tendance, avec une hausse attendue de 7%.
Et comment expliquer tout ça ?
La Place Beauvau le sait.
D'abord, il y a la "mobilisation sans faille des préfectures, notamment durant la crise tunisienne". Remercions solennellement les préfets.
Et puis aussi "l'effet mécanique des nouvelles dispositions contenues dans la loi sur l'immigration votée en mai 2011". Les principaux décrets d'application de ce texte ont été publiés au Journal officiel le 18 juillet dernier. Le préfet, tout heureux des nouvelles dispositions législatives, met plus de coeur dans l'application de la loi. C'est l'effet "mécanique".
Les préfets disposeront bientôt de nouveaux outils pour renforcer leur action, souvent contrecarrées par le "juge judiciaire".
L'intervention du juge des libertés et de la détention (JLD) sera repoussée à cinq jours, au lieu de deux. Avantage : éviter la remise en liberté prématurée de clandestins (on attrape le clandestin, on lance la procédure, au bout de 2 jours il est libéré, la procédure d'éloignement apparaît  juridiquement fondée, mais trop tard, le clandestin a déjà disparu dans la nature).
La durée de rétention des étrangers en situation irrégulière pourra aller jusqu'à 45 jours, au lieu de 32 précédemment. Cela donne plus de chance à l'administration d'obtenir des laissez-passer consulaires de la part de pays peu pressés de reprendre leurs ressortissants, comme la Chine, en moyenne 35 jours d'attente, ou le Mali, 38.
Oui, car la non-délivrance de laissez-passer est "la première cause d'échec des procédures d'éloignement, soit 34% des cas". En Espagne, le socialiste - so-cia-liste, vous notez bien ? - Zapatero a réussi à porter le délai de rétention à 60 jours. Et l'Europe tolère jusqu'à 18 mois. C'est vous dire si on a de la marge.
Et la gestion de l'affaire tunisienne, qui avait suscité les critiques de la commissaire chargée des Affaires intérieures, Cecilia Malmström ? On se souvient que Paris avait décidé de rétablir les frontières avec l'Italie quand Rome excédée avait régularisé massivement 25.000 Tunisiens. Eh bien, Cecilia Malmström a dit dernièrement : "Du point de vue formel, les mesures prises par les autorités italiennes et françaises ont respecté la loi européenne".  Et elle a ajouté : "Les contrôles de police menés par les autorités françaises ont été effectués en conformité avec le code de Schengen".
Elle n'avait pourtant pas hésité à condamner la France au début de la crise : eh bien, la lucidité lui est revenue après analyse de la situation.
La commissaire a même proposé, nous apprend Le Figaro, une plus grande latitude pour rétablir temporairement les contrôles aux frontières en cas de pression migratoire "forte" et "inattendue" ou de "défaillance" d'un État membre aux frontières extérieures de l'Union. C'est la fête.
Guéant, au sortir de l'hôpital, barbote littéralement dans la satisfaction. Plus, il s'y noierait.
"Comme quoi la fermeté paie", ne peut s'empêcher de traduire l'un des plus proches conseillers du ministre, cité, avec empressement, par Le Figaro.
Comme quoi la fermeté paie. Comme quoi la fermeté paie. Comme quoi la fermeté paie. Il y a du Je dis ça je dis rien dans l'air.

Sources : Le Figaro

jeudi 28 juillet 2011

Nicolas Sarkozy a besoin d'une quarantaine de voix pour son tout dernier projet de loi


Nicolas Sarkozy a besoin d'une quarantaine de voix, dont des voix socialistes, pour faire aboutir son projet de loi. Les trouvera-t-il ?
Contexte : le projet de loi de réforme constitutionnelle. Il s'agit d'un projet de loi qui vise à instituer des "lois-cadres d'équilibre des finances publiques". Des planchers de recettes et des plafonds de dépenses seraient fixés annuellement. L'objectif étant d'atteindre l'équilibre en trois ans. La "loi-cadre d’équilibre des finances publiques" serait inscrite dans la Constitution. Les budgets proposés par le gouvernement et votés par le Parlement devront ensuite se conformer à cette "règle d'or", sous peine d'être annulées par le Conseil constitutionnel.
Du coup, au passage, on découvre avec stupeur nous sommes gouvernés depuis 30 ans par des gens qui se contrefichent des règles de bonnes pratiques budgétaires qu'ils souhaiteraient pourtant que les Français s'imposent à eux-mêmes. Le gouvernement propose des budgets déséquilibrés et les parlementaires les votent.
Bref. En tout cas, un an avant la Présidentielle de 2012, le gouvernement a tout d'un coup pris conscience que vivre au dessus de ses moyens conduisait à la banqueroute, et forts de cette toute nouvelle prise de conscience, il s'agit d'en faire un projet de loi. Et pour ce faire, Nicolas Sarkozy n'en appelle à rien de moins que l'union sacrée des partis pour faire voter la loi de réforme constitutionnelle.
Déroulement :
Pour être adopté, le projet doit réunir au moins trois cinquièmes des suffrages exprimés par les parlementaires réunis en Congrès (Assemblée + Sénat réuni en un même lieu) à Versailles. Or, l'Assemblée Nationale compte 575 députés et, après le renouvellement de septembre, le Sénat se compose de 348 membres. La majorité théorique pour faire adopter la "règle d'or" est donc de 554 voix.
Le texte du projet a obtenu 180 voix au Sénat (mais le Sénat renouvelé d'après septembre sera probablement plus favorable à la gauche), et, lors du vote à main levée à l'Assemblée Nationale, l'UMP et le Nouveau centre avaient probablement rassemblé respectivement 313 et 25 députés. Moyennant quoi, on peut dire qu'à la louche, le projet a obtenu à peu près 338 voix.
180 + 338 = 518. Il manque 36 voix, dans l'hypothèse où les élus du parti présidentiel et les centristes se déplacent tous à Versailles et votent le projet à l'unanumité. Et après le renouvellement sénatorial qui devrait faire légèrement basculer à gauche le Sénat, il en manquera peut-être plus encore.
D'où la lettre de Nicolas Sarkozy, appelant députés et sénateurs à dépasser les "intérêts partisans" pour redresser les comptes publics et voter la loi.
La "règle d'or" est-elle un succès ?
Tout dépend de l'objectif de Nicolas Sarkozy.
S'il s'agit d'engranger des votes, ça a plutôt fonctionné au centre. François Bayrou est prêt à voter la révision constitutionnelle, ainsi que les élus MoDem du Sénat. Idem pour l'Alliance centriste. Jean Arthuis, président de l'Alliance, votera la révision constitutionnelle "car c'est un progrès, même s'il est insuffisant et que rien ne remplacera une volonté politique défaillante". Dominique de Villepin a tenu mardi un discours similaire sur France Inter.
Mais cela sera-t-il suffisant ? Sans quelques socialistes pour voter aussi, non. Or, le PS ne prend pas le chemin du soutien.
François Hollande, lors d'un déplacement à Asnières, a fait valoir que Nicolas Sarkozy n'avait pas à donner de leçons de morale politique au PS, vu la rapidité de la dégradation des comptes publics sous son mandat.
Idem pour Martine Aubry, qui s'est exprimé dans un communiqué : le chef de l'État est "totalement disqualifié pour donner à quiconque une quelconque leçon de maîtrise des comptes publics". Pour elle, c'est une opération de comm.
La députée de Meurthe-et-Moselle, Aurélie Filippetti, estime pour sa part qu'il s'agit d'un piège "grossier. Puisqu'il y a urgence à rétablir les finances publiques, pourquoi Nicolas Sarkozy ne prend-il pas sa plus belle plume pour décider d'appliquer dès aujourd'hui des mesures de retour à l'équilibre, en commençant par la suppression des niches fiscales créées depuis 2007?"
Par ailleurs, cette règle s'appliquerait à partir de 2013 et pas en 2012, Nicolas Sarkozy et son gouvernement n'auraient donc pas l'obligation de l'appliquer. Cette loi serait plus pertinente en début de mandat, elle équivaudrait à une sorte d'engagement.
Pour autant, elle permet à la droite de présenter les socialistes comme amis du déficit.
"Il n'y a pas le choix : ou on est pour les déficits, ou on est pour la règle d'or" de retour à l'équilibre des comptes publics, a pu exposer mercredi sur France Info la ministre du Budget Valérie Pécresse.
Le nouveau ministre de l'Economie, François Baroin, a pu s'en donner à coeur joie lui aussi, sur France 2, en présentant les socialistes français comme les "seuls socialistes au monde" à ne pas vouloir accompagner le gouvernement "sur une règle fondamentale qui va fixer une garantie pour la France".
A défaut, donc, de voter la loi, l'invocation à l'union sacrée permet de glisser une peau de banane sous les pieds des socialistes, ce qui ne mange pas de pain et contribue à entretenir le moral et l'esprit d'équipe à droite.

Sources : Le FigaroFrance Info

mardi 26 juillet 2011

Sarkozy remonte dans les sondages, et les Ministres sont contents


Il y a trois mois, le gouvernement était morose. Croire en la victoire de Sarkozy vous donnait l'air fort nigaud, à en croire les Ministres, cités par un article du Figaro. Alors que Xavier Bertrand avait signé dans Marianne un texte "Pourquoi je crois à la victoire de Nicolas Sarkozy en 2012", certains de ses collègues ministres avaient eu des réactions incrédules. "Tu crois qu'il peut encore gagner ?" s'était-il entendu demander en sortie de conseil des Ministres.
Car les Ministres n'avaient plus la foi. Mauvais camarades. Une pusillanimité qui fait peut-être honneur à leur sens politique –quand le produit ne fait plus vendre, changeons de produit – mais où est passé l’idéal du service de la Patrie ? Puisque Sarko est la Sauveur, comment peut-on cesser de croire en lui ? Je ne saisis pas.
L'un d'eux, cité par le Figaro, avoue : "Nous avions, comme on dit, le moral dans les chaussettes". Un autre : " C'était une période difficile. Les gens nous disaient qu'ils allaient voter Front national".
Pauvre équipe gouvernementale.
Mais maintenant tout va beaucoup mieux. La côte de popularité de Nicolas Sarkozy remonte, et avec elle le moral de l'équipe.
36% des Français se disent satisfaits ou très satisfaits de Nicolas Sarkozy comme président de la République. Il gagne six points en un mois et regagne du terrain chez les retraités, les commerçants et les artisans, cœur de son électorat.
«Quand on travaille, c'est toujours plus agréable d'avoir le sentiment que les Français comprennent ce que l'on fait», avoue Laurent Wauquiez, tout content, le soleil revenu dans son petit coeur de ministre de l'Enseignement supérieur. «Sur le terrain, l'accueil n'est plus du tout le même. C'est très net. Les militants et les électeurs sont moins remontés qu'ils ne l'étaient», selon Apparu, soulagé probablement de voir ses activités de service après vente facilitées.
Pour autant, les membres du gouvernement ont la joie discrète et le triomphe modeste. Il faut raison garder, la gauche est toujours donnée gagnante au second tour. Pas de triomphalisme excessif.
«La route est encore longue, très longue. Le syndrome Jospin ne risque pas de nous arriver», estime Xavier Bertrand.
Gérard Longuet est plus vache dans son analyse. «Attention, dit-il, il y a en France un socle de gauche. Il y a une espérance de maternage. En outre, n'oublions pas que la droite a gagné en 1995, en 2002 et en 2007. Il peut y avoir un besoin d'alternance.»
On a compris le message : il n’est pas encore impossible que le discours retors d’une gauche favorisant la paresse et la mollesse chez le Français toujours facilement influençable – quand la virile politique paternaliste de Nicolas Sarkozy lui fouette le sang et l’incite à aller bosser, au lieu de se recroqueviller dans le cancer de l’assistanat.
Ingrat peuple de France (en plus de la tendance au maternage).
Mais enfin, pour l'instant, le peuple français semble enfin comprendre tout ce que le gouvernement fait pour lui.
Alors tous en coeur, avant que ça change : merci, Nicolas...

Sources : Le Figaro

vendredi 22 juillet 2011

Liliane Bettencourt a reçu son redressement fiscal


Après une enquête passablement longue, puisqu'elle a commencé l'année dernière, le fisc français a enfin découvert ce dont tout le monde se doutait : il y avait bien, concernant Liliane Bettencourt, une fraude fiscale.
Et le premier courrier de redressement, dixit le site Marianne, vient d'être envoyé à Liliane, ou du moins à ses gestionnaires : le montant est de 30 millions d'euros. Rien que ça.
Et pour les années 2008 et 2009, le redressement est encore en train d'être calculé. La somme pourrait être de 50 millions d'euros.
Selon Marianne, "La milliardaire sous-évaluait la quasi-totalité de ses biens immobiliers pour minorer son ISF".
Ce sont bien les écoutes téléphoniques pirates de 2009 qui ont révélé l'existence de comptes en Suisse, pour une valeur totale de 78 millions d'euros. Liliane Bettencourt s'était engagée à régulariser sa situation.
Marianne souligne que Liliane Bettencourt a bénéficié d'une incroyable complaisance, comme, du reste, les hyper riches français.Si les écoutes n'avaient pas déclenché un tel scandale, le problème n'aurait pas été mis à jour. Les agents du fisc ne semblaient guère pressés de vérifier scrupuleusement les comptes des hyper riches français. Ils préfèrent traquer les fraudeurs des revenus sociaux.

Sources : Marianne

jeudi 21 juillet 2011

Le perchlorate d'ammonium, dans l'eau du robinet à Bordeaux, n'est pas du tout, du tout toxique


C'est mardi que le groupe écologiste EELV de la communauté urbaine de Bordeaux  a révélé l'information : des taux importants de perchlorate d'ammonium ont été découverts fin juin dans des sites de captage d'eau alimentant Bordeaux et ses banlieues.
La décontamination pourrait prendre des années, a-t-on appris.
Drame.
Du coup, réunion d'urgence en préfecture de Gironde, mesures de confinement de cinq sites de captage, prélèvements par les autorités sanitaires.
Comment en est-on arrivé là ? du perchlorate d'ammonium dans les sites de captages des eaux ?
Eh bien, début avril, SNPE matériaux énergétiques a été rachetée par le groupe d'aéronautique et de défense Safran, et des recherches ont été effectuées, qui ont permis de relever ces taux. C'est ce site industriel de défense situé dans la banlieue de Bordeaux qui serait à l'origine de la pollution.
Pourtant, la santé des habitants de l'agglomération de Bordeaux n'est pas menacée, rassure Antoine Bousseau, directeur régional de la Lyonnaise des Eaux. "Depuis début juillet, nous distribuons une eau qui est complètement conforme à la norme que vient de sortir le ministère de la Santé".
En effet, le Ministère de la Santé vient de déterminer une nouvelle norme de perchlorate d'ammonium tolérable dans l'eau (15 microgrammes ), et l'eau distribuée en comporte 4. Ça tombe à pic.
Et de surcroit, la France est encore une fois pionnière dans la fixation de norme de toxicité relative au perchlorate d'ammonium. Aucun autre pays d'Europe n'a de normes de toxicité relative à ce produit. Si ça se trouve, ils sont tous empoisonnés au perchlortate d'ammonium, et ils l'ignorent.
Ce produit, en effet, est très toxique, explosif à haute température, mais il se décompose bénignement en chlore quand il est légèrement chauffé.
Selon Benoît Hartmann, porte-parole de France Nature Environnement, il existe "des raisons de s’inquiéter". Si on ingère de trop grosses quantités de perchlorate d'ammonium, on risque l'hypothyroïdie". C'est-à-dire que la thyroïde ne "fixe" plus l’iode dans le corps.
Mais l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) s'est penché sur la question. Et il s'avère, selon elle, que le perchlorate d'ammonium découvert dans des sources de captage d'eau potable à Bordeaux n'est ni cancérigène, ni mutagène.
Rassurée, l'agence régionale de santé (ARS) Aquitaine précise dans un communiqué que "si aucune étude épidémiologique n'apporte de preuve concernant les effets des perchlorates sur la fonction thyroïdienne, des études expérimentales suggèrent qu'ils peuvent induire un déficit en hormones thyroïdiennes". En l'absence de consignes particulières des autorités sanitaires locales, estime l'ARS, l'eau du robinet peut donc être consommée sans risque par l'ensemble de la population, y compris les nourrissons.
Et justement, les autorités sanitaires locales n'ont émis aucune recommandation particulière.
On comprend dès lors que les craintes de Benoît Hartmann ne sont pas fondées.
On se demande à quoi jouent les élus écolos, à part nous faire peur.
Ça, je me demande si ça ne serait pas un coup d'Eva Joly.
Alors qu'on a tellement d'autorités compétentes pour nous rassurer.

Sources : Le Point

mercredi 20 juillet 2011

Tristane Banon, Anne Mansouret, Brigitte Guillemette


Les relations entre Anne Mansouret, sa fille Tristane Banon et Brigitte Guillemette, sont vraiment étranges... Amies ou pas ? Simples relations ?
Brigitte Guillemette n'aurait pas été "informée du comportement sinon délictuel, à tout le moins déplacé" de DSK comme le soutient Anne Mansouret. Ce n'est pas cette dernière qui aurait informé Brigitte Mansouret, en 2003, de la tentative de viol sur Tristane Banon, comme elle le dit.
Brigitte Guillemette n'aurait pas davantage à Anne Mansouret parlé du "comportement déplacé vis-à-vis d'étudiantes de DSK.
En fait, c'est Camille Strauss-Kahn qui aurait révélé à sa mère les accusations de Tristane Banon, que celle-ci lui aurait raconté, non pas parce qu'elles sont amies et se seraient fréquentées, mais au cours de l'une des deux entrevues qu'elles ont eu en tout et pour tout l'une avec l'autre.
Anne Mansouret prétend depuis le début être une amie de Brigitte Guillemette, ce que celle-ci nie.Tristane prétend être liée ou proche de Camille Strauss-Kahn, celle-ci nie.
Par ailleurs, la mère (en 2000 ou après) et la fille (en 2003) auraient chacune eu une relation sexuelle tutmultueuse avec DSK, consentie mais brutale dans le cas d'Anne Mansouret, non consentie dans le cas de Tristane.
Qui ment ? Qui dit la vérité ? Qu'est-ce que ce salmigondis de révélations fracassantes et de contre révélations cache de jalousie, d'amitié trahie, ou de fantasme ?
Quoiqu'il en soit, Brigitte Guillemette compte porter plainte en diffamation contre Anne Mqnsouret, ce qui ne simplifie pas l'histoire...

Sources : Le Point

mercredi 13 juillet 2011

Un enfant de 11 ans décède après avoir consommé un sandwich qu'il s'est lui-même confectionné


Un petit garçon de 11 ans se fait un sandwich chez lui et décède peu après, nous a appris Nice-Matin il y a deux jours.

Un drame qui a pris naissance dans un contexte anodin : l'enfant est chez lui, entouré de sa famille, dans un environnement sécurisé. Soudain, il se fait un sandwich. Une activité a priori sans danger.
Et soudain c'est le drame. Alors qu'il n'y a même pas de concombre dans le sandwich, l'enfant est pris de malaise et meurt.
ON N'EST PLUS EN SECURITE NULLE PART. Telle est la morale de l'histoire.
Ce drame pose plusieurs questions :
1 : que fait le gouvernement ? (il y a 20 ans, décédait-on après un sandwich ? Et on nous dit que la sécurité des personnes s'améliore ? De qui se moque-t-on ?)
1 bis : et que fait Sarkozy ? On ne l'entend plus, et soudain, COMME PAR UN FAIT EXPRES, un sandwich tue un enfant. Je dis ça je ne dis rien.
2 : Le sandwich était-il un pédophile refoulé, assouvissant une compulsion meurtrière ? A-t-on songé à une étude prospective sur les risques que les sandwichs pédophiles font courir aux enfants ?
3 : A quand une loi pour réglementer la confection de sandwich maison ? N'y a-t-il pas un quelconque membre du gouvernement pourvu d'un ami PDG de la grande distrib qui pourrait commanditer une mission parlementaire sur le danger de la confection maison de sandwich et obliger les Français à se fournir exclusivement en sandwichs confectionnés par les hypermarchés dans des conditions optimum d'hygiène et de sécurité ? Plutôt que de laisser des amateurs préparer des repas n'importe comment ?
L'occassion de réglementer le marché et d'interdire avec la plus extrême fermeté des comportements infra familiaux qui, pour banals et inoffensifs qu'ils paraissent, font courir un risque dramatique à la France de demain.
Une certaine honnêteté intellectuelle oblige à rappeler que l'article de Nice-Matin reconnaît que rien, pour l'instant, n'incrimine le sandwich, ni ses ingrédients. Ce qui ne signifie pas pour autant qu'ils ne soient pas coupables. On connait la perversité actuelle des fruits et légumes (surtout bio), qui ont profité de la confiance indue que nous placions en eux pour s'en prendre à d'innocents Français et causer leur mort.
Ne relachons pas notre vigilance. Les aliments ne sont pas nos amis. La mort est dans notre assiette.

Sources : Nice Matin

mardi 12 juillet 2011

Quelques petits faits divers du jour pour passer le temps


Des Rottweilers mangeurs et des noyades, c'était l'ambiance du jour...

Le fait divers numéro 1 : drame dans le Morbihan
Lundi soir, vers 21 h 30, deux Rottweilers enfermés dans une concession automobile ont réussi à sortir de l'enceinte qu'ils gardaient. Une fois dehors, ils s'en sont pris à un retraité qui habitait à côté. Les deux molosses auraient trainé l'homme sur plusieurs mètres et lui auraient arraché une partie du mollet.  Il a fallu que des voisins interviennent avec des fourches pour éloigner les chiens.
La victime a été transportée au centre hospitalier de Lorient. Les deux chiens devraient être euthanasiés.
Fait divers numéro 2 : les cadavres du lac d'Annecy
A la recherche du corps d'un adolescent de 15 ans disparu dans le lac samedi 3 juillet, les gendarmes ont fait coup quadruple : ils ont retrouvé quatre corps en deux jours, ceux du jeune homme et de trois autres personnes. Les corps, très décomposés, se trouvaient par 50 mètres de profondeur. A part celle du jeune homme, les morts remonteraient à plus d'un an et seraient probablement tous morts par noyade.
Question : combien de cadavres reste-t-il ?
Fait divers numéro 3, toujours dans le registre de la noyade, mais à Paris
Un jeune homme s'est noyé dans la Seine. Il avait 18 ans et il était 23 heures. Le jeune homme aurait eu l'idée imprudente de parier 20 euros avec des amis qu'il pouvait traverser la Seine à la nage.
Pari perdu.

lundi 11 juillet 2011

Les sénateurs ont rejeté un amendement limitant les privilèges des élus


Les élus de la République Française pourront continuer à bénéficier de petits privilèges interdits au commun des mortels.
Un député PS, René Dosière, convaincu que ce genre de pratique fait le jeu du FN, avait réussi à faire adopter le 28 juin deux amendements  par une commission mixte du Sénat et de l'Assemblée. Il se croyait au bout de ses peines. Mais les deux amendements ont finalement été rejetés hier par le Sénat.
Premier privilège auquel le député Dossière s'était attaqué : les avantages en nature. Pour accorder une voiture ou un ordinateur à un élu, il aurait été impossible qu'un président de conseil général ou un maire prenne la décision de son propre chef : il aurait fallu une délibération de la collectivité pour accorder de tels avantage en nature à un élu.
Deuxième privilège dans le viseur de René Dosière : l'écrêtement. Un élu cumulard, à la tête de plusieurs sources de revenus, peut aujourd'hui reverser la part qui excède 8.300 euros à une personne de son choix, à condition qu'elle soit élue dans la même collectivité. L'amendement de René Dosière aurait permis d'éviter les abus (des élus reversent souvent ce surplus à leur conjoint élu de la même collectivité) : dans son amendement, la part supérieure à 8.300 euros serait restée tout bonnement dans les caisses de la collectivité.
Or, lundi matin, le Sénat a rejeté ces deux amendements. Pour René Dosière, il est clair que le gouvernement est derrière cette décision, puisqu'il est le seul autorisé à annuler des amendements adoptés en commission mixte paritaire. Il est fort probable qu'aujourd'hui, l'Assemblée nationale prenne des décisions similaires : le texte doit, en effet, être adopté dans les mêmes termes par les deux assemblées.
Mais il ne faut pas nécessairement y voir la main perverse du gouvernement : les élus ou les élus d'élus (comme les Sénateurs) sont les derniers à vouloir que l'on se mêle de réduire leurs petits avantages confortables...
Si cette catégorie d'abus, dénoncés par Dosière, se poursuivent, en toute légalité, elle risque bien d'entretenir l'idée d'une caste d'élus privilégiés se protégeant entre eux. Et de telles idées, quand les temps sont durs, nourrissent l'amertume de ceux qui subissent, sans privilèges, la dureté de l'époque. La cupidité égoïste d'une majorité d'élus, que le gouvernement laisse faire, salit odieusement l'image d'institutions garantes de l'intérêt général.
Mais, comme le souligne le blogueur Authueil, "l'intérêt général, la moralité, la probité, dans des moments comme ça (l'approche des élections sénatoriales), c'est subsidiaire !"

Sources : Le Point

vendredi 8 juillet 2011

Claude Guéant fait rentrer Patrick Ollier dans le droit chemin


Tout commence avec le rapport de la Cour des comptes, présidée par Didier Migaud, socialiste, relatif à l'organisation et la gestion des forces de sécurité publique.
Le gouvernement exagérerait les succès de sa politique sécuritaire, selon ce rapport. Ou plus exactement, son efficacité apparente provient de l'utilisation habile des chiffres et des statistiques. En réalité, dans ce domaine, comme dans d'autres, plus ça change et plus c'est la même chose.
Le sang de Claude Guéant (pourtant fraichement opéré) n'a fait qu'un tour dès la publication de ce rapport, et, immédiatement, n'écoutant que l'intérêt de l'état, alors qu'il aurait intérêt à se reposer, vu son opération prochaine, il a fustigé le rapport. Il s'est dit "en colère", jeudi matin sur RMC, tandis que la veille, il avait dénoncé "un nombre important d'inexactitudes, d'erreurs d'analyse, d'oublis et d'appréciations manquant parfois d'objectivité".
Et il n'est pas le seul à fustiger ledit rapport 70 députés UMP et Nouveau Centre ont écrit jeudi soir au premier président de la Cour des Comptes, Didier Migaud, pour "condamner" la politisation de cette institution.
Valérie Pécresse, nouvelle porte-parole du gouvernement, regrette que le rapport, "ne mette pas suffisamment en  perspective les résultats de la politique du gouvernement".
Mais, fausse note au sein de la majorité outragée comme un seul homme, Patrick Ollier, lui, soutient la Cour des Comptes et se félicite de son travail rigoureux. Le président de la Cour des comptes, Didier Migaud, est pour Patrick Ollier "un homme honnête, rigoureux et compétent". Il "n'imagine pas un instant qu'(il) se livre à des jeux politiciens là ou il est... parce qu'il n'est pas tout seul", a-t-il dit sur France-Info. "Je ne veux pas, pour moi en tout cas, que l'on interprète un rapport, qui peut être désagréable pour qui que ce soit d'ailleurs, comme étant une opération politique, ce n'est pas vrai".
Et Claude Guéant de re-fustiger derechef, cette fois, Patrick Ollier. Sur RTL, tout en affirmant accepter la critique, il met en cause la Cour des Comptes et regrette les erreurs.
Et relativement à Patrick Ollier : "Très franchement, je doute fort que Patrick Ollier ait lu le rapport", a précisé le ministre de l'intérieur. "Vous lui avez passé un coup de fil ?" demande le journaliste. "Oui", assure Claude Guéant : "Il m'a bien dit qu'il n'avait pas lu le rapport."
Sur quoi Patrick Ollier, briefé en hâte probablement, et peu soucieux de provoquer l'ire de Guéant, ne souligne plus rien du tout et adopte une attitude embarrassée, au nom de la solidarité gouvernementale. "Je ne veux plus intervenir dans cette affaire et nourrir la polémique", a-t-il dit, au Monde.fr, vendredi. "J'ai dit tout ce que j'avais à dire hier, dont acte. J'ai décidé de ne plus m'exprimer sur ce sujet par solidarité gouvernementale".
Dont acte.

Sources : RTLLe Monde.fr, France Info

dimanche 3 juillet 2011

Au Centre, les maneuvres continuent


Alors que l'attention médiatique tend à se focaliser sur les incroyables rebondissements de l'affaire DSK, les maneuvres politiques en vue des Présidentielles de 2012 se poursuivent imperturbablement en France : ce samedi, les centristes paradigmatiques furent à la maneuvre.
Pourquoi paradigmatiques ? Parce que nous parlons là de centristes qui ne voient de salut politique ni dans une alliance avec l'UMP, ni dans une alliance avec le PS. Le seul, l'unique avenir du centre, c'est le centre lui-même, un centre au centre, pas un centre qui balancerait sur sa droite ou sur sa gauche.
Les deux irréductibles du centre qui ont occupé l'actu du week end sont Bayrou et Arthuis. Jean Arthuis est le président de l'Alliance centriste, le seul parti du centre qui renacle à entrer dans l'ARES de Jean-Louis Borloo. Parce que l'Ares - et Borloo lui-même - balancent trop du côté de l'UMP.
Et c'est Jean Arthuis, trublion centriste, qui a invité François Bayrou, à Angers, ce samedi, au congrès de l'Alliance centriste, dans un esprit d'"d'indépendance".
Une invitation qui tombe pile poil pour François Bayrou. Dernièrement, il semblait fort isolé, alors que l'ARES de Borloo (malgré un lancement officiel plutôt raté) faisait parler de lui. Venir à Angers lui permet de montrer son ouverture aux autres centristes, pourvu que ceux-ci souhaitent un centre véritablement indépendant, tout en réapparaissant sur la scène médiatique.
Dans son discours à Angers, François Bayrou s'est tout d'abord dit heureux de vivre « ce moment infiniment précieux d’un dialogue heureusement à nouveau instauré entre certains d’entre nous. » Ensuite, il a réglé son compte au problème de la balkanisation du centre : « C’est le projet qui fera la majorité, pas la politique de parti ! »
Et il s'est ensuite lancé dans un quasi discours de campagne, plutôt catastrophiste :la France est en état d’urgence. "En avril, le déficit extérieur était de 7,5 milliards d’euros. Un pays avec une telle hémorragie ne peut assurer son modèle social, employer ses jeunes… Il emprunte et menace sa survie. 1 700 milliards de dettes, cela devient insupportable, c’est la question centrale. » La solution, c'est un centre porteur d'un projet, mais ... « Avec une qualité nécessaire, celle de l’indépendance. » Message envoyé à Jean-Louis Borloo, au service du pouvoir pendant 5 ans, et futur soutien de Nicolas Sarkozy au second tour.
Sauf que le Centre ne semble pas encore prêt à se rassembler. Les egos ne désarment pas. Quoiqu'invités, Jean-Louis Borloo (Parti radical), Hervé Morin (Nouveau Centre), Jean-Marie Bockel (Nouveau centre) ne sont pas venus. Jean Arthuis a rencontré Jean-Louis Borloo, jeudi soir, et leurs «visions ne sont pas encore convergentes. » C’est pourquoi, sans surprise, l’Alliance centriste, en fin d’après-midi, n'a pas voté son adhésion à l’Alliance républicaine, écologique et sociale (Ares) emmenée par Jean-Louis Borloo.
Au Centre, certains demeurent indéfectiblement optimistes sur la capacité du Centre à réussir à surmonter les dissenssions internes et la guerre des Egos, qui semble inversement proportionnelle à la taille des partis, comme François Zochetto, président des Sénateurs centristes, interrogé par le JDD.
François Zochetto ne dit-il pas : "Je reste optimiste. Depuis quelques semaines, il y a un phénomène de regroupement. Les occasions de se rencontrer, de débattre, se multiplient. Nous ne sommes pas dans le festival des égos, où chaque mouvance doit opposer un candidat à un autre. Des liens existent entre Jean-Louis Borloo, François Bayrou ou Jean Arthuis. Nous cultivons un terreau commun de réflexions. Une fois la période d'été et les sénatoriales passées (en septembre), chacun fera des concessions et le rassemblement se fera naturellement."
Comme d'habitude, on attend la suite des évènements...

Sources : Le Point