Comme prévu, DSK s'est rendu au FMI, dans la plus grande discrétion. Il eut été malséant d'attirer les journalistes avec éclat. Comment fait-on pour se rendre discrètement au FMI quand vous en êtes l'ancien directeur et que le monde entier à les yeux fixés sur vous ? On ne convoque pas la presse et on arrive discrètement en passant par le sous-sol.
Au FMI, il y a eu comme prévu, de l'émotion, des applaudissements spontanés et des excuses, mais en off (sans journalistes). Si j'avais été à sa place, et que le monde entier et tout les collègues de mon ancien job avaient su que je m'étais tapé une femme de 30 ans de moins que moi en 7 minutes sur un tapis, je ne me serai pas excusée, j'aurais disparu de la surface de la terre. Mais il y a des gens que la honte n'atteint pas.
(Et puis après tout je n'en sais rien, toute honte bue, on continue peut-être à avancer).
Bref.
Sinon, au Grand Journal, on bosse fort pour créer une ambiance de retour conviviale pour DSK.
Lundi, Michel Rocard, autre ex-collègue de DSK, mais du parti socialiste, lachait tout de go sur le plateau de cette émission de télé : "Cet homme a une maladie mentale". Bon, il parlait aussi de son "vrai talent". Et pas seulement pour conclure en moins de 9 minutes avec les femmes.
Hier, c'est Martine Aubry, plus si sympa avec son grand ami, qui reconnaissait penser «la même chose que beaucoup de femmes sur l'attitude de Dominique Strauss-Kahn vis-à-vis des femmes», tout en réaffirmant qu'elle avait défendu dès le début de l'affaire, le 14 mai, la présomption d'innocence, parce que tout de même : la présomption d'innocence, principe.
Au Grand Journal, on se frotte sûrement les mains (ça compense le Petit Journal, qui semble décevoir tout le monde). Ils ont invité qui, ce soir, pour ajouter au plan de comm anti-DSK ?
Côté PS, on sent que, si Michel Rocard s'est peut-être laché semi volontairement, Martine Aubry a décidé de cesser de faire semblant. Les sondages indiquant le rejet de DSK par une majorité de Français ont porté leurs fruits : le PS a décidé, plutôt tardivement, de se démarquer de DSK. Le coït furtif, connoté lutte des classes, finalement, ça ne passe pas en politique. Ils ont essayé de regarder ailleurs et de parler d'autre chose - mais non. Dont acte.
Du reste, il n'est plus question de cacher, bien au contraire, la détérioration des relations entre Martine Aubry et Dominique Strauss-Kahn. Un livre tombe même à pic pour développer le sujet.
ça va être drôlement sympa, ce retour en France. Un vrai bonheur.