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mercredi 31 août 2011

DSK, le retour au pays : ambiance garantie en France


Comme prévu, DSK s'est rendu au FMI, dans la plus grande discrétion. Il eut été malséant d'attirer les journalistes avec éclat. Comment fait-on pour se rendre discrètement au FMI quand vous en êtes l'ancien directeur et que le monde entier à les yeux fixés sur vous ? On ne convoque pas la presse et on arrive discrètement en passant par le sous-sol.
Au FMI, il y a eu comme prévu, de l'émotion, des applaudissements spontanés et des excuses, mais en off (sans journalistes). Si j'avais été à sa place, et que le monde entier et tout les collègues de mon ancien job avaient su que je m'étais tapé une femme de 30 ans de moins que moi en 7 minutes sur un tapis, je ne me serai pas excusée, j'aurais disparu de la surface de la terre. Mais il y a des gens que la honte n'atteint pas.
(Et puis après tout je n'en sais rien, toute honte bue, on continue peut-être à avancer).
Bref.
Sinon, au Grand Journal, on bosse fort pour créer une ambiance de retour conviviale pour DSK.
Lundi, Michel Rocard, autre ex-collègue de DSK, mais du parti socialiste, lachait tout de go sur le plateau de cette émission de télé : "Cet homme a une maladie mentale". Bon, il parlait aussi de son "vrai talent". Et pas seulement pour conclure en moins de 9 minutes avec les femmes.
Hier, c'est Martine Aubry, plus si sympa avec son grand ami, qui reconnaissait penser  «la même chose que beaucoup de femmes sur l'attitude de Dominique Strauss-Kahn vis-à-vis des femmes», tout en réaffirmant qu'elle avait défendu dès le début de l'affaire, le 14 mai, la présomption d'innocence, parce que tout de même : la présomption d'innocence, principe.
Au Grand Journal, on se frotte sûrement les mains (ça compense le Petit Journal, qui semble décevoir tout le monde). Ils ont invité qui, ce soir, pour ajouter au plan de comm anti-DSK ?
Côté PS, on sent que, si Michel Rocard s'est peut-être laché semi volontairement, Martine Aubry a décidé de cesser de faire semblant. Les sondages indiquant le rejet de DSK par une majorité de Français ont porté leurs fruits : le PS a décidé, plutôt tardivement, de se démarquer de DSK. Le coït furtif, connoté lutte des classes, finalement, ça ne passe pas en politique. Ils ont essayé de regarder ailleurs et de parler d'autre chose - mais non. Dont acte.
Du reste, il n'est plus question de cacher, bien au contraire, la détérioration des relations entre Martine Aubry et Dominique Strauss-Kahn. Un livre tombe même à pic pour développer le sujet.
ça va être drôlement sympa, ce retour en France. Un vrai bonheur.

Luc Chatel veut le retour de la morale à l'école : et pourquoi pas ?


Une première remarque : la lecture des commentaires de cet article, ou de celui-ci surLe Post, par exemple, montre que les internautes, lorsque Luc Chatel parle de morale à l'école, pensent immédiatement à la morale - ou l'absence de morale - des hommes politiques. Or, comme le dénonçait Peter Osborne, éditorialiste de droite anglais, ce sont (en Angleterre comme en France) les élites qui, en perdant le sens moral et en affichant les valeurs de la réussite la plus vulgaire et le goût de l'argent et des signes extérieurs et bling bling de richesses, ont sérieusement dégradé le niveau moral de la société. Dans ce contexte, qu'un représentant de cette élite bling bling parle de morale paraît en effet ridicule ; et comme un poisson pourrit par la tête, enseigner la morale à l'école peut sembler vain.
Oui, mais... en classe, on gère des groupes d'élèves. On constate aisément qu'au sein de ses groupes, les valeurs morales du travail et d'efforts peinent à s'imposer : oh, ce n'est pas qu'elles n'existent pas, loin s'en faut ! Il n'y a pas plus conformiste et bravounet qu'une classe. La plupart des enfants savent ce qu'est le courage, le dévouement, l'amitié, la sincérité, et, très jeunes, ils sont nombreux à s'imaginer encore qu'il vaut mieux être dévoué et sincère, dans leur immense naïveté enfantine.
Sauf qu'au fils des ans, certains petits élèves gentils et sérieux, au sein des groupes classe, constamment confrontés à des élèves qui pourfendent et se moquent de ces valeurs, se rendent bien compte que le rôle du gentil sérieux est le rôle de l'imbécile ; ils referment en eux-mêmes tout ce qu'il peut y avoir de noble, d'altruiste et de moral ; ils constatent aisément que celui qui ose, qui prend sans demander, qui se moque des règles, l'individualiste égoïste, le consommateur décomplexé, est le véritable héros. Cela culmine au collège où certains élèves s'empêchent d'être de trop bons élèves pour ne pas être moqué par les autres comme un "intello" ou un "fils ou fille à sa maman" qui, bêtement, croit en la valeur de l'école...
Alors si des cours de morale pouvaient remettre les pendules à l'heure au sein des classes. Si les élèves qui font des efforts, non pas pour travailler plus et gagner plus, mais pour acquérir, dans leur propre intérêt, des connaissances et des savoirs, pouvaient être respectés et se respecter eux-mêmes. A l'inverse, si les élèves en difficulté pouvaient être respectés en tant que ce qu'ils sont : des élèves qui ont des difficultés et font des efforts, sans qu'il y ait lieu de les juger et déconsidérer.
Le vrai/le faux, le respect des règles, le courage, la franchise, le droit à l’intimité, a dit Luc Chatel dans son interview… Et pourquoi pas ? Tout cela peut parfaitement s'illustrer au sein d'une classe, par des exemples concrets pris dans la vie de tous les jours des enfants, soit dans leur vie de famille, soit dans leur vie scolaire.Tout cela peut aussi aider les instituteurs à remettre à l'heure nombre de pendules qui se sont déréglées dans l'esprit des enfants parce qu'elles sont déréglées dans la vie des adultes.
Evidemment, si l'on veut faire semblant de penser qu'il s'agit de réintroduire les prières ou le lever du drapeau, on peut se gausser de cette idée. Mais, en soi, je ne crois pas que ce soit une mauvaise chose, et que cela peut même peut-être aider les instituteurs à réaffirmer certaines valeurs morales, universelles et civiques sur lesquels il n'y a pas de honte à se mettre d'accord, pour vivre ensemble, dans le cadre d'une société républicaine et laïque.

dimanche 28 août 2011

Hulot à l'ONU ?


Selon le Parisien, il y aurait eu mercredi un déjeuner secret - dont tout le monde parle- entre Nicolas Sarkozy et Nicolas Hulot.
Nicolas Hulot a été, on le sait, fort attristé de sa mésaventure chez EELV. Est-ce pour cette raison qu'il s'est, secrètement disent les uns, discrètement disent les autres (mais tout le monde en parle, on ne voit donc pas bien en quoi le fait est secret ou discret), réuni avec Nicolas Sarkozy pour le déjeuner ?
En tout cas, les journalistes se sont jetés avec une joie ineffable sur l'info.
Quelle perspective délicieuse nous réservait-elle ?
Eva Joly fulminerait-elle ? Cécile Duflot lancerait-elle des anathèmes ? Cohn-Bendit bondirait-il sur l'occasion ? Quel suspens !
Mais c'est aujourd'hui que la vérité éclate au grand jour (toujours dans le Parisien) :
Nicolas Sarkozy - fourbe parmi les fourbes - aurait proposé à Nicolas Hulot de représenter la France à l'ONU pour préparer le "sommet de la Terre" de juin 2012 à Rio de Janeiro.
Nicolas Hulot n'aurait pas encore donné sa réponse.
Mais s'il accepte, il aura un devoir de réserve, ce qui lui permettra de ne pas soutenir la campagne d'Eva Joly....

Sources : Le Parisien

samedi 27 août 2011

On ne quitte surtout pas DSK des yeux


Les derniers faits et gestes de DSK viennent de tomber : lui et son épouse Anne Sinclair viennent de quitter la maison de Tribeca dans laquelle ils vivaient depuis 3 mois.
Ils l'ont quitté en taxi.
Ils n'ont pas fait de déclaration à la meute de journalistes qui les attendait à l'extérieur.
On a vu DSK peu après à l'aéroport JFK. Ou celui de La Guardia. ça dépend des journaux.
Ils sont revenus dans leur résidence de Georgetown, à Washington.
En arrivant, DSK a fait un geste de la main aux journalistes, dans le genre : "Allez, allez, du balai".
Les journalistes sont restés.
Voilà.
Rien de plus à dire, mais il fallait le dire.
On reste concentré sur la porte d'entrée, des fois que quelqu'un sorte acheter du lait ou du coca : les Français auront l'info.
En effet, on subodore que DSK se rendra au FMI, où, si j'ai bien saisi, une ovation(standing ovation ?) ou au moins des applaudissements auraient été planifié. Des caméras seront là pour saisir et fixer les images d'embrassades, d'accolades et de gentillesses sociales diverses - étape number one jusqu'à la rédemption planifiée par les communicants (éventuelle - tout de même, on se demande si les communicants le rendront blanc comme l'agneau, hein ? Je suis hyper curieuse). Et s'il y a d'autres images, genre insultes - heureusement, l'insulte est moyennement photogénique - , crachats ou autre manifs de femme de ménages ? Les verra-t-on ?
Stay tuned, il n'y a que ça.

Sources : Europe 1LCI20 minutes

mardi 23 août 2011

Eva Joly se lance dans la campagne en grande pompe

Et si la dame aux lunettes rouges était l’avenir de la France ?
Il y a quelques temps, j’étais mélancolique : depuis le retrait d’Olivier Besancenot de la scène politique, et le recul habituel de Cohn-Bendit, une interrogation restait en suspens : qui allait animer, charismatique, baroque, lyrique, le débat politique généralement ennuyeux et pesant.
« La douceur n'est pas une vertu présidentielle. » Tels sont les propos tenus par Eva Joly lors des journées d'été d'EELV. Du coup, on en déduit que la prochaine trublionne de la campagne, ça sera elle. Et c'est tant mieux, parce qu'elle fonce dans le tas. Focus sur son discours.
1. Flatter les écolos et exalter leur égo, elle sait faire : « les écologistes ont raison depuis trente ans », leur a-t-elle dit, « ils ont été les lanceurs d'alertes et sont aujourd'hui les porteurs de solutions ». Forcément, les écolos ont adoré. Ils se sont rassemblés autour d’elle, plus que jamais, renforcés dans leurs convictions.
2. D’autres taclent, elle, elle envoie au tapis. Qui ? François Fillon. Elle n’est pas devenue Française par hasard, elle, comme d’aucuns, nés dans la bon pays, et qui n’ont eu qu’à se laisser grandir dans la quiétude pour bénéficier de cette exceptionnelle nationalité. Non, elle, sa nationalité, elle l’a choisi et gagnée à la force du poignet ; et elle en est fière. « Je suis Française et fière de l'avoir choisi, je suis une binationale fière du mélange des cultures que je porte, je suis fille de couturier militaire et fière de ma famille, je suis une auditrice de l'Institut des hautes études de la défense nationale (IHEDN) et fière de mon intérêt pour les questions de défense ».
3. Pas question pour Eva de rester toute confise de politesse attentiste face au PS et à son attitude « hégémonique, voire méprisante, face à nos demandes légitimes ». On suit son regard. La chorale du PS, qui tente de chanter d’une seule voix, va devoir s’accorder avant de répondre. Et le vote écolo, cette fois, va devoir se mériter côté PS.
4. Eva Joly, elle l’a avoué, adore être clivante. Les propos sur le 14 juillet, elle les assume, plutôt deux fois qu’une. Enfin ! Dans un univers de ronron aseptisé, ça va peut-être enfin bouger !
5. Et elle ne joue plus collectif, la mine triste et emprunté, comme il est d’usage chez EELV : maintenant, la candidate, c’est elle. Eva, la patronne. On ne va pas rigoler tous les jours chez EELV – notez, ça ne changera pas beaucoup.
6. En plus, elle tend la main à Nicolas Hulot, cédant ainsi, opportunément, à la pression d’une partie de la salle, qui l’a donc applaudie.
Il faut reconnaître que lorsqu’Eva Joly dit qu'elle va « rétablir la justice fiscale », que « les banquiers, les traders et les “hedge funds” ne feront plus la loi », l’ex-juge fait forcément mouche. Quand elle ajoute : « je ne suis jamais descendue dans le palais d'un dictateur » ou « je n'ai jamais confondu l'argent public et l'argent privé », le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle sait où elle va.
Une Eva Joly en pleine forme, Française comme pas deux, avec accent et lunettes rouges, idéologiquement inébranlable, vent debout face à un PS désemparé… Chaud devant !

Sources : France Soir
Sources : France Soir

jeudi 18 août 2011

Des voleurs ont dérobé les économies d'une île entière


Aitutaki est une petite ile de 17 km2 et environ 2000 habitants, située dans le Pacifique sud, à 3.200 km au nord-est de la Nouvelle-Zélande. Elle attire de nombreux touristes en raison de ses splendides récifs coralliens.
Or, elle vit, depuis la semaine dernière, un véritable traumatisme : des voleurs se sont introduits dans l'agence locale de la Banque des îles Cook en pleine nuit et ont dérobé 200.000 dollars néo-zélandais (116.000 euros), soit les économies des 2.000 habitants de Aitutaki.
Selon John Baxter, le maire de cette île de l'archipel des îles Cook, il est peu vraisemblable que ce soit un habitant de l'île qui ait fait le coup. Si ça avait été le cas, dans cette microscopique communauté, l'affaire se serait sue.
Une équipe de policiers a donc été dépêchée depuis la capitale des îles Cook, Rarotonga, pour mener l'enquête.
Elle cherche à établir si les voleurs ne seraient pas venus en bateau, pour repartir ensuite. les arrivées et départs de bateaux sont passés au crible.
Le vol a  boulerversé la population, selon John Baxter. "La banque des îles Cook appartient à tout le monde. Tous les habitants, des vieilles grand-mères jusqu'aux écoliers, y ont mis leurs économies. Que quelqu'un ait pu commettre un tel vol est durement ressenti ici".

Sources : Le Figaro

lundi 15 août 2011

La fourmilière socialiste s'agite et cherche des solutions à la crise


Dur, dur d'être socialiste en pleine crise de la dette. Certes, un point est clair : toutes les propositions de Nicolas Sarkozy sont bonnes à jeter. Jusque là, tout le monde est d'accord. Mais encore ? Que faire face à un Sarko bondissant, très à la question et maîtrisant l'action relativement à la crise ? Le PS est en panique et tente par tous les moyens de reprendre le contrôle de la situation.
Comment se démarquer, sans aller trop loin ? Les éternels frères ennemis du PS sont sur la brèche. Si Nicolas avait le temps, il se tordrait de rire. Mais il bosse, lui, môssieur !
Au PS, c'est donc la saison des propositions; chacun la sienne. Martine Aubry est magnanimement prête à faire bénéficier Nicolas Sarkozy de sa science. Mais elle seule. La science des autres ne vaut rien. François Hollande a des idées aussi. Manuel Valls estime qu'il vaut mieux faire pot commun. Il réclame une rencontre entre candidat à la primaire avant l'Université d'été à La Rochelle en fin de mois, pour analyser de concert la situation économique.
C'est pourquoi le PS a organisé un bureau exceptionnel consacré à la crise, le 23 août. Objectif, explique Harlem Desir : "dire au gouvernement qu’il est urgent qu’il sorte des basses manœuvres politiciennes pour revenir à la hauteur de l’enjeu".
Du coup, non contentes, probablement, de la collégialité de cette décision, les deux dames du PS se sont chacune exprimées relativement à la dette. Pas question de laisser passer l'occasion de prendre la main. Ce dimanche les a vu y aller chacune de leur piste de travail pour régler la dette, Ségolène Royal dans Le Parisien, Martine Aubry dans Le JDD.
Côté Ségolène Royal, il est question "d'états généraux sur la réforme des prélèvements et de l'impôt, puis (d')un référendum pour stabiliser les règles pendant cinq ans". L'Etat entrerait aussi dans le "capital des banques qui sont aidées et l'interdiction de la spéculation sur les dettes publiques", car elle note que "dans les pays qui contrôlent les banques, la croissance est au rendez-vous".
Ségolène Royal a toute confiance dans sa capacité à s'imposer au PS lors de la primaire, et de battre Nicolas Sarkozy lors de l'élection. Elle se considère comme la plus forte et la plus expérimentée dans ce but.  "Je vais prouver que je suis la plus forte et la plus expérimentée pour battre Nicolas Sarkozy, pour rassembler largement de l'extrême gauche aux centres humanistes et surtout pour agir vraiment : je serai la présidente des solutions".
Et les sondages qui la situent dans les choux ? C'est eux, les sondages, qui sont dans les choux. "Les sondages actuels sont des bulles spéculatives",  dit-elle.
Martine Aubry, dans ses confidences au JDD, dispose d'un plan en trois mesures immédiates pour tordre le cou à la crise : "supprimer 10 milliards de niches fiscales sur les 70 milliards créés depuis 2002; en parallèle, pour relancer la croissance, baisser à 20% l'impôt sur les sociétés qui réinvestissent, notamment les PME et le monter à 40% pour celles qui privilégient les dividendes; enfin, financer un plan d'action pour l'emploi des jeunes en supprimant les subventions absurdes aux heures supplémentaires qui bloquent les embauches dans un pays qui souffre du chômage". CQFD.
Les deux dames ont des idées différentes, sauf sur un point : la politique budgétaire du gouvernement est bonne pour la poubelle. Sans surprise.
Bref, ça se bat et ça débat au PS pour établir un semblant de contrôle sur la situation, alors que le temps coule tout doucement vers la primaire, fixée au 9 et 16 octobre. D'ici là, Sarkozy aura largement eu le temps de sauver (ou de couler définitivement) la France, l'Europe, le monde, et le reste, s'il en reste.

Sources : Le ParisienLe JDD

mardi 9 août 2011

Les Etats-Unis radiés du club des AAA... mais pas la France !


John Chambers, de l'agence de notation Standard & Poor's, se montre fort élogieux pour la France....
John Chambers, le président du comité de notation des Etats de S&P, aime la France. Il ne lui ménage pas ses compliments. Selon lui, la réforme des retraites fut une initiative intelligente à "bien des égards". Il se félicite de ce que le gouvernement n'ait pas cédé à la pression de la rue. Le gouvernement français parvient à imposer ses réformes. Les agences de notations sont donc satisfaites.
De son côté, le gouvernement français ne ménage pas ses efforts : il prendra toutes les mesures nécessaires pour réduire son déficit comme prévu, de façon à diminuer de façon significative le ratio dette-PIB dans les années à venir. Il est même prêt à réduire les niches fiscales. C'est dire. Comment les agences de notations ne seraient-elles pas contentes face à un gouvernement aussi dévoué ?
Il n'en va pas de même des arrogants Etats-Unis. Le même John Chambers est nettement plus sévère à l'égard de la plus grande puissance mondiale. Il déplore qu'aucun dirigeant politique, toutes tendances confondues, n'y soit capable d'équilibrer les finances publiques, comme la plupart des pays les mieux notés se donnent le mal de le faire.
Certes, le dollar restera la monnaie de référence mondiale, vu l'absence d'alternative. Résultat, les Etats-Unis, selon John Cambers et son compère de Standard & Poor's , ne regagneront pas leur note AAA de sitôt. La note des organismes parapublics de refinancement hypothécaire Fannie Mae et Freddie Mac a également été baissée, vu leur dépendance totale par rapport à l'Etat fédéral qui les a sauvé de la faillitte en 2008. Idem, quatre des plus grandes chambres de dépôt et de compensation et dix groupes d'assurance ont vu leur note abaissée, d'où la vive crainte des analystes pour les établissements bancaires de Wall Street (notation attendue ce mardi).
Vif mécontentement, du coup, du secrétaire au Trésor, Timothy Geithner : « je pense que S&P a émis un jugement terriblement mal avisé », et il a ajouté : « Ils ont fait preuve d'un manque effarant de connaissances sur les mathématiques fondamentales du budget des États-Unis. Et je pense qu'ils ont tiré exactement la mauvaise conclusion ». Un zest de mauvaise foi ? Et Barack Obama n'est pas content non plus : pour lui, les Etats-Unis mériteront toujours le AAA.
Attitude tout à fait différente en France. François Baroin, le ministre de l'Économie, s'est réjoui (avec componction toutefois, l'heure reste grave et le triomphalisme guère prudent). "Nous avons mené une politique budgétaire intelligente, nous allons la poursuivre pour protéger la croissance." François Baroin promet - enfin, continue de promettre - de "réduire les dépenses, mais pas augmenter les impôts", afin de réduire le déficit. Et d'ajouter, sérieux comme un ministre de l'Economie : "La France sera au rendez-vous de ses engagements vis à vis de ses partenaires. Nous devons être déterminés et exigeants. En 2013, le déficit de la France sera le même qu'avant la crise de 2008".
Et pendant ce temps-là, notre Mélenchon national propose de résister à la finance. Résister à la finance ! nous ! les premiers de la classe depuis que les Etats-Unis se comportent en mauvais élèves ! Il est fou ?

Sources : La TribuneLe Figaro

lundi 8 août 2011

Retour au calme, à Madrid, après les affrontements entre Indignés et policiers de la semaine passée


Après une semaine de troubles, la Puerta del Sol à Madrid a retrouvé, lundi 8 aout, sa figure habituelle.
Tout a (re)commencé le 31 juillet dernier, quand des centaines d'indignés venus de différentes régions d’Espagne ont convergé vers la place pour exprimer leurs revendications.
Cette fois, une force de 200 policiers nationaux et municipaux les ont expulsés de la place après quelques jours, mardi 2 août au matin, de 6 heures à 9 heures du matin.
Du coup, via Twitter et les réseaux sociaux, une autre manifestation s'est organisée de façon plus ou moins informelle : "Allons faire une balade à Sol", tel était le nouveau mot d'ordre. Une promenade pour leur montrer que "nous n'arrêterons pas" (#nopararemos).
Finalement, Sol a été purement et simplement occupée pendant trois jours par les forces de l'ordre, obligeant les manifestants à se replier sur les rues voisines, ce qui a occasionné des interruptions ponctuelles de trafic dans la Gran Via ou Plaza de España.
Les manifestants, jeudi, ont décidé de se rendre au ministère de l’Intérieur, en passant par le Paseo de la Castellana : la police les a alors chargé, vers 11 heures du soir ; pour la première fois depuis le début du mouvement à Madrid, ces affrontements ont dégénéré et il y a eu 20 blessés, dont 7 parmi les policiers.
Le vendredi, la police avait disparu, et les indignés avaient repris la Puerta del Sol, protestant contre les violences policières. Cependant, il n’y a plus de campement à proprement parler.
Quoiqu’il en soit, les Indignés, convaincus que c’est la prochaine visite du pape à Madrid qui a motivé leur expulsion de la place (après 79 jours d’occupation pacifique), projettent une manifestation le 17 août, avant la venue de celui-ci, le 18 (mais alors que les Journées Mondiales de la Jeunesse seront déjà commencées).

Sources : El Pais

mercredi 3 août 2011

Comment devenir un vrai président : les trucs de Nicolas Sarkozy


Comment (re?) devenir un vrai Président ?
D'abord, remanier (en février) : remplacer le détestable Hortefeux par l'impavide Guéant, réinjecter Juppé, rassurant homme de la droite éternelle, dans ce gouvernement d'assureur et d'avocats d'affaires, faiblement pourvu en technocrates aussi brillants qu'arrogants. Bref, une sorte de retour à une vieille droite paternaliste comme, certes, on la déteste, mais qui rassure.
Prendre de la distance avec l'UMP. Ne plus réunir l'état-major du parti à l'Élysée, comme un chef de parti, et se souvenir qu'on est chef de l'Etat et de tous les Français. Ne plus profiter de ses déplacements en province pour rencontrer des partisans UMP. "C'est un choix délibéré, confie l'un de ses plus proches collaborateurs au Figaro. Cela fait partie d'une stratégie de représidentialisation. Il veut rester dans le registre présidentiel." Etre le Président de tous les Français, ça permet aussi de ne pas se voir reprocher de profiter de ses fonctions et déplacements pour faire campagne. A toutes fins utiles. Certains ont tellement mauvais esprit. "On sera très rigoureux, on ne prendra aucun risque", confie un conseiller.
Se taire, ensuite, forcément, et Nicolas Sarkozy se tait assez bien depuis quatre mois. En revanche, les autres parlent : ce que l'oeil voit, ce que l'oreille entend, l'esprit le croit, disait Houdini. Et l'on nous met soigneusement sous les yeux le spectacle d'un homme (Claude Guéant) qui ne loupe pas une occasion de montrer son souci laborieux de diminuer le nombre d'étrangers légaux ou illégaux en France. Si on ne saisit pas le message avec tout cela, c'est à désespérer.
Et puis, rendre hommage, sous une pluie battante, aux soldats morts en Afghanistan (le 19 juillet dernier), dans la cour d'honneur des Invalides. Excellente opération. On ne recherche pas le coup de com, on abuse de la fonction présidentielle, bien pervers celui qui le déplorera.
Proscrire les visites de lieux de mémoire, trop artificielles, comme au Puy-en-Velay. Dorénavant, nous aurons droit, pourvu que ça dure, à de la légèreté, un Président point trop n'en faut, juste ce qu'il faut.
D'une façon globale, remercier DSK et le PS : les laisser s'empêtrer en sachant pouvoir compter sur eux pour se mettre dans des situations invraisemblables que l'on n'aura ensuite plus qu'à survoler d'un air navré. Pour les coups bas et remarques perfides, déléguer aux second couteaux du gouvernements qui font cela très bien : Xavier B., Nathalie K., Luc C., ils se bousculent au portillon pour hurler avec le loup en chef et se faire remarquer.
Partir en vacances.