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vendredi 28 octobre 2011

Sarkozy à la TV : la France plonge, c'est la faute des socialistes


Ce que je retiens de l'intervention télévisée de Nicolas Sarkozy :
- D'abord, la crise, c'est la faute aux socialistes.
Eh oui, car il ne fallait pas, selon Nicolas Sarkozy, accepter la Grèce dans l'euro. Et il n'était pas en fonction (ni Angela Merkel) quand la chose a été faite. Eh non. C'était en 2001. Et qui gouvernait, en 2001 ? [Lionel Jospin : NDLR] Et toc.
De même, les erreurs socialistes ont conduit la France dans le gouffre : la retraite à 60 ans en 1983 et les 35 heures en 2002, eh bien voilà, c'est l'heure du bilan.
On sent qu'il était temps de commencer à tirer sur l'adversaire politique, qui a marqué un peu trop de points dernièrement. Son rôle : tenter de sortir la France de l'ornière où les socialistes l'ont mise il y a déjà très longtemps (puisqu'on remonte à 1983). Ce qui ne signifie nullement qu'il sera candidat, naturellement. Il dit juste ça comme ça.
- Pourtant, les socialistes n'ont pas que de mauvaises idées :
Nicolas Sarkozy nous ressert, à peine déguisée, une idée de Martine Aubry. Il s'agit du concept de "réciprocité" dans les échanges internationaux, qui sonne un peu comme le "juste échange" de Martine Aubry. On sent que son équipe a suivi les débats de la primaire socialiste avec attention. Heureusement que les socialistes sont là pour fournir le gouvernement (qui tire un peu la langue) en concepts.
- Bon, soyons honnêtes, la crise, même pour Nicolas Sarkozy, c'est aussi la faute aux banques et aux traders.
Mais leur sort est déjà réglé : on le sait, il l'a promis il y a 3 ans, les bonus et rémunérations des traders vont rentrer dans des proportions normales... d'ici à l'été 2012. À force de le répéter, on va finir par y croire. Comment va-t-on faire ? C'est pas la question. ça va rentrer dans l'ordre on vous dit.
"Nous avons demandé aux banques que la "quasi-totalité de leurs fonds propres servent à l'augmentation de leurs fonds propres plutôt qu'à la rémunération de leurs actionnaires", a-t-il dit. Là encore, on ne sait pas comment on va leur forcer la main, aux banques. À définir après 2012, sûrement.
- Comment résoudre la crise, maintenant qu'elle est là, et même de plus en plus là ?
Par la rigueur ? Non. Mais la gestion rigoureuse, oui. Et attention, ça n'est pas la même chose. Du reste, la France va moins mal que ses voisins : la preuve, il n'y a pas eu de manifestation d'indignés.
Concrètement, la gestion rigoureuse va consister à faire "6 à 8 milliards d'économies" supplémentaires en 2012 (en plus des 11 milliards d'économies décidées en août... vertige). Mais attention, Nicolas Sarkozy n'a “pas été élu pour augmenter les impôts”, un leitmotiv mensonger de son discours. Donc pas d'augmentation "généralisée" de la TVA qui "pèserait sur le pouvoir d'achat", ce qui laisse entrevoir une hausse ciblée. Là encore, on reste muet devant les affirmations sans vergogne du Président, comme si la pression fiscale n'était pas devenue plus lourde sous son quinquennat. On apprécie aussi beaucoup l'évitement soigneux de cet horrible mot de "rigueur", qui a plombé Mitterrand en 1983 et Chirac en 1995.
Mais ce qui me sidère le plus, c'est le projet de "convergence" avec l'Allemagne.
Alors ça, c'est du nouveau, et pas qu'un peu. On n'en a pas entendu parler officiellement une seule fois, et pourtant tout d'un coup, Nicolas Sarkozy remarque : "Ça n'a pas de sens que nous n'ayons pas les mêmes taux d'imposition avec l'Allemagne." ça fait tout de même des années qu'on n'a pas les mêmes taux d'impositions que l'Allemagne et personne ne s'en émouvait plus que ça dans la majorité (ou alors dans les dîners en ville, mais nous n'étions pas invités). Et ça n'est pas le seul point de convergence : "L'impôt sur le bénéfice des sociétés, la TVA, la fiscalité du patrimoine".
Bref, à supposer que, sait-on jamais, Nicolas Sarkozy fasse ce qu'il dit, alors on devrait converger fiscalement avec l'Allemagne. Il nous annonce la première pierre de l'intégration économique européenne - ou de l'Europe allemande, comme ça, tout tranquillement. En attendant, on a tous compris que c'est Angela Merkel et le Bundestag qui vont gouverner la France.
Et c'est Marine Le Pen et François Hollande qui seront rage et colère ce matin.

mercredi 26 octobre 2011

Copé-Dati : l'UMP parisienne se déchire...


Non, la réunion organisée à l'UMP par Copé n'a rien arrangé, rien du tout.
L'UMP parisienne semble bel et bien en train de se diviser en deux camps....
Dans le camp Fillon, on trouve par exemple Bernard Debré qui donne une donne aujourd'hui son opinion dans 20 Minutes.
Selon lui, à Paris, tous les élus sont parachutés. Cest pourquoi Rachida Dati ferait mieux de se taire, sans compter qu'elle est déjà allée trop loin. Et puis, elle est déjà députée européenne, qu'elle fasse son boulot.
Clair, et net.
A l'inverse, dans le camp Dati, on trouve Lionel Luca : ce dernier estime dans le Figaro que "les parachutages électoraux sont toujours mal vus des électeurs".
"Rachida Dati, qui a été le porte-parole du candidat à la présidence de la République, qui a été garde des Sceaux et qui a été élue maire du VIIe arrondissement, doit être respectée dans ses choix et dans sa volonté de représenter ses électeurs à l'Assemblée nationale".
Clair et net aussi...
Pourtant, Guéant a été envoyé en médiateur... Mais rien ne semble y faire.
Va-t-on assister à l'émergence d'une droite loyaliste, réunie comme un seul homme derrière Nicolas Sarkozy, peu soucieuse d'en découdre dans ces mois précédent la présidentielle, et d'une droite en sécession, derrière Rachida Dati, qui ne semble pas prête à lacher le morceau ?
Wait and see....

lundi 24 octobre 2011

Copé doit jouer les pompiers face au conflit Dati-Fillon


C'est Jean-François Copé qui va devoir gérer la fureur de Rachida Dati et ramener le calme au sein d'une UMP parisienne déchirée.
En effet, dimanche, l'eurodéputé Rachida Dati, invitée de France Inter, a laissé libre cours à sa fureur : François Fillon brigue la même circonscription qu’elle (Ve,VIe,VIIe arrondissement) aux prochaines législatives.
Fillon, élu dans la Sarthe depuis 1981, a officialisé le 15 octobre dernier sa grande décision, dont on nous parle depuis six mois déjà, en se déclarant candidat aux législatives de 2012 à Paris.
Alors, pourquoi renoncer à la Sarthe ? François Fillon n'est pas en peine de nous fournir une jolie explication :  " Après 30 ans d’action publique dans notre département (a-t-il expliqué aux maires de la région), je ressens la nécessité de passer la main, de laisser une nouvelle génération apporter sa compétence, son enthousiasme, sa fraîcheur à l’engagement politique". François Fillon n'est plus assez frais pour la Sarthe, peut-on en déduire.
C'est pourquoi, aux législatives de 2012, il sollicitera "la confiance des Parisiens". Il pense que dans la vie, il faut se fixer de nouveaux défis et estime qu’on est moins utile lorsqu’on parcourt sans cesse les mêmes chemins.
Mais dimanche, Rachida Dati ne se fait pas prier pour dévoiler le pot-aux-roses : selon elle, Fillon serait susceptible d'être battu dans la Sarthe (ainsi faudrait-il interpréter cette histoire de fraîcheur d'une nouvelle génération) : "Il faut dire les choses. Il a dit à des ténors de la majorité qu’il allait être battu dans la Sarthe. Il a dit "je veux une circonscription acquise à la droite", c’est facile, quel mépris pour la démocratie et pour les électeurs !".
Et elle continue : "Il a le pouvoir, il a les moyens. Il a reçu Jean Tiberi (maire du Ve et ancien maire de Paris) et il a permis de faire recruter son fils au ministère des Finances contre l’avis du ministère des Finances. Il reçoit les élus les uns après les autres pour leur proposer des postes et des tas d’autres choses. Il vient de recruter quand même à Matignon une personne pour se charger de sa campagne pour Paris. Et puis il a un beau portrait dans le Figaro à sa gloire".
Mais Rachida Dati ne lâchera pas le morceau : "Je serai candidate aux élections législatives, il n’y a pas de raison que je ne représente pas les habitants du VIIe arrondissement à l’Assemblée nationale."
« Non, elle ne veut pas céder. Pour elle, c'est une question de principe » précise un député qui la connait bien. Rachida Dati sent le siège qu'elle espère lui passer sous le nez : « Il (François Fillon) a embauché quelqu'un du Conseil de Paris pour effectivement suivre les affaires parisiennes pour son implantation dans Paris. Je n'ai pas les mêmes moyens et je n'ai pas son pouvoir. Ils étaient très contents que je sois un atout au moment de la présidentielle », a -t-elle expliqué. Elle attend maintenant qu'on lui renvoie l'ascenseur, puisque selon elle le président de la République lui avait « promis » son investiture « en présence de Guéant».
C'est donc ce conflit plus du tout larvé entre deux ambitieux, dont l'un est dans une position nettement meilleure, il faut bien le dire, que Copé devra arbitrer aujourd'hui à partir de 14 heures.
Et ça ne va pas être facile. Quatre réunions sont prévues, avec les délégués de circonscription, la cinquantaine de conseillers de Paris, les huit maires d'arrondissement et enfin les parlementaires (huit députés, trois sénateurs et l'eurodéputée Rachida Dati).
Les choses sont d'autant plus complexes que Copé n'est pas mécontent d'un conflit qui affaiblit son principal rival François Fillon. Peut-il pour autant laisser une guerre ouverte díviser l'UMP parisienne ? Au risque de laisser un ingérable désordre s'installer? Evidemment non.
Alors ? Paris explosera-t-il ce soir ?


Sources : Le Monde

samedi 22 octobre 2011

Le corps de Kadhafi, exhibé dans la chambre froide d'une boucherie à Misrata


Le corps de Kadhafi, à son arrivée à Misrata, a tout d'abord été promené, pieds et torse nus, dans la ville de Misrata, avant d'être entreposé dans la chambre froide d'une boucherie de la ville, rapporte le Guardian.
Depuis, des Libyens font la queue pour apercevoir la dépouille de leur ancien dictateur et se faire prendre en photo aux côtés du corps.
Le CNT (le conseil national de transition) semble extrêmement embarassé avec ce cadavre : les circonstances de la mort du dictateur sont pour le moins obscures, aucune disposition n'a été prise pour le transport et la conservation de son cadavre dans des conditions décentes, et le CNT se demande où va-t-il bien pouvoir l'enterrer.
Vendredi soir, la famille du dictateur a demandé à être autorisée à enterrer le corps. Dans un communiqué diffusé par une chaine pro-Kadhafi basée en Syrie, ils ont réclamé les corps de Mouammar, de Mouatassim (son fils) et d'autres personnes tuées jeudi.
"Nous demandons à l'ONU, à l'Organisation de la Conférence islamique et à Amnesty International de contraindre le Conseil National de Transition de remettre les corps des martyrs à notre tribu à Syrte et de leur permettre d'accomplir la cérémonie d'inhumation, conformément aux coutumes islamiques", indique le communiqué.
Le CNT ne sait que faire du corps de Mouammar Kadhafi. Les autorités de Misrata se refusent à ce que le corps soit enterré dans la ville. Il faut trouver une solution rapidement ; le corps de Mouammar Kadhafi pourrait être jeté à la mer, comme celui de Ben Laden.
Parmi les Libyens, et même parmi ceux qui se réjouissent de la chute du dictateur, tous sont loin de se réjouir de la fin sanglante et sordide de leur ancien dirigeant. LeGuardian cite une jeune femme, parmi les fidèles de la prière du vendredi : "Certaines personnes se soucient de l'état de droit et ne pensent pas qu'il soit juste qu'il ait été assassiné."
Le faire prisonnier, préserver sa vie et le juger aurait peut-être paru trop doux pour un tel dictateur ; mais, politiquement, c'est bien mal inaugurer une ère démocratique que cautionner une exécution aussi sommaire, et dont on ne réussira jamais à savoir si elle a été ou non commanditée.


vendredi 21 octobre 2011

Sarkozy et Merkel incapables de se mettre d'accord pour sauver l'Europe


Ils s´étaient réunis le 10 octobre pour nous le garantir : Nicolas et Angela ont essayé de nous faire croire qu'ils étaient d'accord sur TOUT.
Ouais. Moi, je guettais la suite des évènements, qui devait advenir le 18 octobre.
Mais le 18 octobre, il ne se passa rien.
J'eus beau scruter l'actu, rien de rien.
Je me suis bien douté que ça ne tournait pas rond.
On est le 21 et il faut bien que vérité se fasse : ils ne sont pas d'accord.
La date du sommet européen a bel et bien été repoussée au 23 octobre.
Paris et Berlin sont même tellement en désaccord qu'ils vont se retouver deux fois pour en parler. Un désaccord qui porte sur la force de frappe et l'utilisation du Fonds de soutien européen (FESF).
Explications
Paris veut transformer le Fonds en banque pour qu'il se finance auprès de la Banque centrale européenne (BCE). Cela augmenterait sa capacité d'intervention, limitée pour l'instant, à 440 milliards d'euros. Pour cela, il faut qu'il se recapitalise auprès de la BCE, qui lui donnerait de quoi porter son capital à 1 milliard d'euro. En échange d'obligations d'États en difficulté comme garantie.
Comme c'est facile, de faire jaillir des millions comme ça, on est jaloux, pas vrai ?
Mais Berlin et la BCE s'y refusent. La position de l'Allemagne est de faire du FESF un assureur sur les titres de dette des pays les plus fragiles. Une partie des 440 milliards actuels du Fonds servirait à garantir entre 10 % et 30 % des obligations les plus risquées.
Nicolas Sarkozy a fini par se rallier à cette position mercredi soir, après sa visite en Allemagne, mais Bercy n'est pas d'accord.
Et il n'y a pas que Bercy : l'Italie et l'Espagne ne sont pas d'accord non plus. Elles craignent que la partie non assurée des obligations ne paraissent fragile, et que les taux d'intérêt que l'on exige des investisseurs ne soient relevés pour compenser.
Les députés allemands, mal informés, refusent l'augmentation du Fonds
Alors que veulent-elles ? Comme la France le souhaitait initialement, elles désirent une augmentation effective du Fonds européen à 1.000 milliards d'euros.
Mais cela, les députés allemands ne peuvent l'accepter : le gouvernement ne les a pas tenus informés de ce projet. Les députés de la commission budgétaire du Bundestag ont bien reçu, du ministère des Finances, un document sur l'utilisation du Fonds, mais "le texte est totalement différent de ce qui est discuté sur la place publique", accusent des députés allemands.
C'est pour leur faire accepter le projet qu'une réunion a été prévue mercredi prochain, en plus de celle de dimanche. Angela Merkel a besoin de l’accord de ses députés pour faire adopter le projet, version française. Mais les députés sont très sceptiques et demandent des garanties.
Et ce n'est pas tout : le Fonds monétaire international et la Commission européenne s'opposent au sujet de la Grèce. Ces deux institutions doivent proposer un texte commun aux chefs d'État et de gouvernement ... mais elles n'ont pas la même vision sur l'évolution future de la dette grecque et sur la capacité du pays à honorer ses échéances. Or leur évaluation est cruciale pour déterminer l'importance de l'aide que les Européens devront fournir à ce pays.
Voilà donc, une nouvelle fois, l'Europe au bord du gouffre.
Voilà donc une nouvelle occasion de trouver de l'argent pour la sauver. On ne sait pas d'où il sort, mais la source est... sans fond.
Et nous voilà encore, à regarder tout ça les yeux ronds, comme des c...

mardi 18 octobre 2011

Nicolas Sarkozy, le retour


Je le savais. Une fois que les socialistes en avaient fini, il était temps pour Nicolas de réoccuper la seule et unique place qui lui convienne : la Une. Le débat est fini, merci à l'UMP d'avoir laissé un peu de temps à l'opposition, on peut maintenant poser les vraies questions.
Primo : le président fera-t-il une sorte de C dans l'air diffusé à la fois surFrance 2 et TF1 ?
Dans cette hypothèse, l'émission serait donc présentée et par Jean-Pierre Pernaud, et par Yves Calvi. L'avantage de la présenter sur deux chaînes, c'est qu'on voit bien que le Président est plus fort que le PS. Mais l'Elysée n'a rien arrêté. Si ça trouve, c'est rien que des ragots et on spécule dans le vide.
Deuxio : cette émission sera-t-elle produite par une société privée ? Oui, à en croire Le Monde. Maximal Production, du groupe Lagardère. C'est la première fois qu'une intervention du Président serait produite par une société privée. Mais sûrement pas la dernière.
Tertio : le temps de parole de Nicolas sera-t-il décompté ? Alors là, je m'étonne que certains se posent encore la question, ça fait un an qu'on a la réponse. Non, non et non, il peut s'exprimer tant qu'il veut, il est président et pas candidat. On va pas empêcher le Prez de s'exprimer. Il va parler de la crise. Manquerait plus qu'on l'en empêche (alors qu'il se tait depuis des semaines). Il y en a qui sont sourds.
Et la question bonus  : Carla Bruni accouchera-t-elle seule ? Ben, si elle accouche le 24 au soir, oui. Sinon, on ne sait pas. Du reste, on s'en fout, mais tout de même.

lundi 17 octobre 2011

"Manque de courage", "mou", "malentendu": Copé tire à vue sur Hollande


Ça y est, les primaires sont finies ! Mais l'UMP est là, en embuscade, elle n'attendait que cela ! En pleine forme, Copé, toujours prêt, attaque de suite, remonté comme une pendule suisse.
Dézingage en règle, tout comme on aime :  François Hollande est "le champion du monde de l'ambiguïté" et du manque de "courage". Copé nous rappelle que l'UMP a "beaucoup, beaucoup de temps de parole de retard", et donc voici venu "le temps des explications".
La gauche molle n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd, comprend-on à la lecture de l'argumentaire : "Nous allons prendre les Français à témoin. La gauche réputée molle et qu'est censé incarner François Hollande n'est en rien la gauche que certains diraient fréquentable pour tel ou tel membre de notre famille politique. Pas du tout !" (NB : aux cas où les centristes voteraient à gauche, ils auraient le bon goût de ne pas choisir une gauche molle).
De François Hollande, poursuit-il très en forme, "on dit qu'il est habile, on ne dit jamais qu'il est courageux. Prendre une décision courageuse, c'est prendre une décision au risque d'être impopulaire si c'est pour le bien de notre pays".
Bon, dans la suite du discours, Jean-François a baissé de forme (on lui pardonne : on n'est pas, nous non plus, au top tout le temps).
Il s'est employé à rectifier l'image de François Hollande "chantre de la bonne gestion budgétaire". "La vertu budgétaire, ce n'est pas l'aptitude à augmenter les impôts, c'est l'aptitude à baisser un certain nombre de dépenses improductives. Il n'y a pas une proposition de baisse de dépenses chez François Hollande, mais 70 milliards de hausses d'impôts". Plus ennuyeux. Plus classique. On ne peut pas être en forme tout le temps.
Il a annoncé une nouvelle phase de la campagne présidentielle (celle qui n'a pas vraiment commencé, mais en fait si) : "À l'UMP, nous entrons dans une nouvelle phase de la campagne présidentielle, avec un objectif double : décortiquer le caractère irréaliste des propositions socialistes et présenter aux Français nos propres propositions". Idem. On le voit venir.
Et puis c'est l'apothéose :
Dès mardi, l'UMP s'attaque en grand (tout le monde, pas seulement Copé) au PS avec une grande convention qui sera retransmise à la télévision sur le thème : "Le projet socialiste à la loupe : le grand malentendu". Au programme, décryptage et chiffrage des très grandes faiblesses du programme du PS. L'heure est grave, nous dit Jean-François : "Ils ont créé de fait un immense malentendu avec les Français qui, d'ailleurs, peut se résumer à travers l'emploi du mot rêve par François Hollande. Cela rappelle les bonnes ficelles socialistes, dont on sait qu'elles se sont toujours terminées par un réveil extrêmement douloureux".
A l'UMP, ils ne sont pas comme ça et ils veulent "éclairer le chemin aux Français".
Dès mardi.

dimanche 16 octobre 2011

Primaire PS : bientôt la quille


Ce soir, on saura qui, de Martine Aubry ou François Hollande, sera le candidat du PS à la présidentielle. Et franchement, ça ne sera pas trop tôt. Parce que la primaire est un succès, certes, c'est un procédé démocratique, en effet, la droite est jalouse, parfait. N'empêche que quinze jours à bouffer du PS, matin, midi et soir, ça commence à bien faire.
Peut-on espérer passer à autre chose ?
Peut-être. Il paraît que Sarkozy fomente un retour sur la scène médiatique après la primaire. Doit-on s'en réjouir ? On ne sait pas. Au moins, ça nous changerait.
Moment nostalgie : c'est Frédéric Lefebvre qui nous manque. Il s'est coupé les cheveux, ne pratique plus la "provoc" et semble aspirer à la respectabilité. D'un triste....
Enfin, revenons à nos socialistes. La paix des braves a été décrétée, en ce dimanche de vote. Alea jacta est [le sort en est jeté : NDLR] : plus la peine de se balancer des gracieusetés à la figure. Dès lundi, il faudra se "rabibocher" et se tomber dans les bras, donc une journée de "zénitude" après les escarmouches de la semaine passée, ça nettoie.
Hier, après avoir assisté avec son mari Jean-Louis Brochen à la retransmission de la demi-finale du Mondial de rugby France - Pays de Galles, Martine Aubry est remontée à Lille pour se balader.
Quant à son rival François Hollande, il est descendu en Corrèze assister à une compétition sportive entre jeunes.
Il en a profité pour rappeler que Martine Aubry était responsable de la tension de cette fin de semaine : "Elle ne venait pas de mon côté, chacun l'a bien vu. Moi, je suis là pour rassembler et je ne cesserai de le faire".
C'est cependant Martine Aubry, inspirée par son intermède sportif du samedi matin, qui a trouvé le fin mot de l'histoire :
La primaire, "c'est un petit peu comme au rugby, ils (les joueurs) se cognent dessus beaucoup plus fort que nous pendant deux mi-temps (...) et puis, ensuite, à la troisième mi-temps, ils font la fête ensemble. Nous, ce sera la même chose dès lundi".
Donc lundi, c'est la troisième mi-temps des socialistes. DSK sera-t-il de la fête ? (on ne peut pas s'empêcher de se poser la question).
En tout cas, dès lundi, on pourra arrêter de parler de primaire et reprendre une activité normale... Ouf.

samedi 15 octobre 2011

Hollande-Aubry : l'ultime combat


Comment différencier un bonnet blanc d'un blanc bonnet ? Eh bien, c'est tout simple, en faisant des taches de sang sur l'un des deux.
Mais qui fait saigner l'autre ? C'est là toute la subtilité de la chose. Et les partisans de François Hollande (plutôt bien placé, vu que tous les éliminés du premier tour se sont ralliés à lui) l'ont bien compris.
Martine Aubry a donné une interview au quotidien 20 Minutes,  dans laquelle elle a déclaré :  "Le système s'est créé son candidat et nous a matraqués de sondages". Vendredi matin  sur France Inter, elle a quelque peu atténué ses propos, en précisant que François Hollande était le candidat du "système des sondages" tout en soutenant qu'elle n'avait pas "fait de dérapage".
Elle s'est expliqué : "J'ai répondu à une question qui était claire, 'vous estimez que le système médiatique a choisi François Hollande ?' et j'ai répondu 'oui je le pense'; il y a toujours eu pour les sondeurs, les commentateurs, un vote préféré... rappelez vous Barre, Balladur".
Trop tard....
Elle a déchaîné le feu du ciel, et provoqué la variante française de la reductio ab Hitlerum, aussi appelé "point Godwin". En français, la réduction ad Hiterum s'appelle la reductio ad Marina. Il suffit de prétendre que l'adversaire vient d'utiliser un argument à la Le Pen.
Ni une ni deux, les réactions ne se sont pas fait attendre. Hollande : «Il faut arrêter cette escalade, je crois que c'est un dérapage!» Et aussi : que Martine Aubry ne croie pas qu'en «montrant de l'agressivité, on montre du caractère». Et du côté de ses soutiens, choeur des Vierges : «propos inutiles» d'une candidate qui «ne cherche pas le rassemblement» (Valls), «attention à ne pas se tromper d'adversaire» (Moscovici), «carton rouge à Martine Aubry!», «il ne faudrait pas qu'on se gâche la fête des primaires» (Peillon).
C'était facile, il faut dire, et force est d'avouer que Martine Aubry a été maladroite. Parler de candidat du système, comme Marine Le Pen... Pas malin. Ils se sont tous engouffrés dans la brèche, qui a l'immense avantage de dispenser de débat de fond.
Ben oui, parce que sur le fond, bonnet blanc et blanc bonnet se ressemblent tant qu'éviter le débat de fond est une bonne tactique.
Les deux ont le même programme, défendent des propositions similaires sur les plans  fiscal, bancaire, éducatif, institutionnel et européen. La représentante de la "vraie gauche" a travaillé comme directrice des ressources humaines d'un groupe industriel, dans lequel elle a eu l'occasion de se lier d'amitié avec un futur directeur du CNPF, ancêtre du Medef. L'amitié, c'est sacré, mais tout cela fleure le centre gauche plus que la lutte prolétarienne.
L'un des deux jumeaux politiques doit donc tuer l'autre. Mais tandis que les soutiens de Hollande prétendent que Martine Aubry cherche le bain de sang... n'est-ce pas plutôt cette trop facile utilisation du Point Godwin à la française qui prouvent l'instinct de tueur du doux François Hollande et de ses sbires ?

jeudi 13 octobre 2011

Aubry-Hollande : bilan d'un débat toujours courtois


Entre les deux, lequel choisir ? Ils se ressemblent tant...
Le débat, qui montre les divergences, ne permet que difficilement de les départager.
En attendant, voici mon bilan.
1. Ils s'aiment :
« Nous avons toujours eu des relations amicales et franches », répond Martine Aubry.
« Je connais Martine depuis longtemps et j'ai de l'amitié pour elle », enchaîne François Hollande.
Et le perdant fera-t-il gaiement campagne pour le gagnant ?
« C'est évident. Nous serons tous unis dès lundi », insiste la maire de Lille.
« Il n'y aura pas de victoire s'il n'y a pas d'unité », poursuit Hollande.
2. Mais on attaque tout de même :
Hollande est « flou » - sur la règle d'or, le cumul des mandats - et n'a pas d'expérience. Les contrats de génération, « ça ne marche pas ».
"François parle beaucoup de rassemblement : j'ai trouvé un parti socialiste qui n'était pas rassemblé".
"Je ne suis pas le protagoniste d'un congrès qui s'est terminé comme on le sait".
3. Mollesse réelle ou supposée de la gauche :
S'agissait-il de discréditer Hollande ? Que non pas, argumente Aubry. « J'ai dit que face à une droite dure, il faut une gauche forte, pas molle. C'est-à-dire mettre les banques au pas, mener la transition écologique et la sortie du nucléaire. C'est ça, la gauche forte. »
Contre attaque de Hollande, qui a travaillé le thème : « Je n'ai pas envie d'une gauche dure. On sort d'une présidence très brutale, je ne veux pas d'une candidature sectaire. Le pays a besoin d'être apaisé. » « Je ne suis ni dans la gauche molle, ni dans la gauche dure, je suis dans la gauche solide et sincère ».
4. Contrôler les banques ? Mouais.
Martine Aubry : « Nous vérifierons que l'argent public ira à l'économie réelle. »
François Hollande évoque un « fonds de garantie » qui permet aux bons élèves d'aider les autres.
5. Pour sortir de la crise, chacun sa méthode :
Martine Aubry : ramener les déficits à 3 % de la richesse annuelle produite (PIB) en 2013.  Et  dans l'attente de la réforme fiscale, « une tranche supplémentaire à 50 % au-delà de 100 000 € par part fiscale ».
François Hollande : 0 % de déficit en 2017. Comment ? Par la réforme fiscale, à mettre en place en urgence : « Des augmentations de prélèvements, hélas il y en aura. »
6. La retraite à 60 ans ? D'accord.
Les deux candidats s'ccordent sur le rétablissement de l'âge légal de la retraite à 60 ans et sur la prise en compte de la pénibilité.

7. La démondialisation ? Montebourg inside.
Martine Aubry propose « le juste échange ». Et revient sur les produits chinois, honnis par Montebourg : « une régulation de la mondialisation », ce qui consisterait à taxer les produits chinois s'ils ne respectent pas les mêmes règles que nous.
François Hollande évoque « l'économie ouverte », qu'il préfère à « l'économie offerte », allusif et vague. Il prône le « principe de réciprocité », veut faire « pression sur la Chine » et instituer une « taxe carbone aux frontières de l'Union européenne ».
8. Les licenciements boursiers interdits ? Royal inside.
François Hollande : "Deux propositions : il faut pénaliser financièrement ceux qui licencient alors qu'il y a un gain boursier. Par ailleurs, il faut que le tribunal puisse intervenir très vite".
Martine Aubry : "Je propose que les représentants des salariés puissent saisir le tribunal en référé pour mettre sous tutelle l'entreprise".
Bon. Maintenant, il n'y a plus qu'à cogiter.

lundi 10 octobre 2011

Et Angela Merkel et Nicolas Sarkozy pompaient, pompaient, pompaient


Cette fois, l'heure est grave, vraiment grave : Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont un mois devant eux pour résoudre la crise. Ça fait un mois, un an, deux ans, trois ans que c'est grave, mais c'est à chaque fois, juste un petit peu plus grave.
Les banques sont malades, très malades, et chaque semaine, une solution définitive semble être envisagée ; mais non, rien n'y fait, les brèches sont colmatées d'un côté (ou du moins, on en a l'impression), tandis que ça craque de l'autre.
Le citoyen moyen ne sait plus à quel saint se vouer, il a cependant bien l'impression que les grands de ce monde sont dans la panure, et jusqu'au cou, tout en affichant imperturbablement une superbe qui ne trompe personne. (mais ne dites rien aux marchés)
Hier, Paris et Berlin étaient d'accord sur un point, toujours le même, ou presque : ils étaient d'accord pour dire qu'ils étaient d'accord. Ça fait des années que ça dure, on ne sait plus si ça vaut le coup de le répéter.
C'est toujours le cas, systématiquement, sauf quand ils ne sont pas d'accord pour dire qu'ils sont d'accord. Il y a aussi les fois où ils ne sont pas d'accord pour dire qu'ils ne sont pas d'accord, mais là, on chipote.
De toute façon, hier, ils étaient d'accord.
Ils ont souligné leur plein accord.
Que dis-je ? Ils ont affirmé leur accord.
Les mots me font défaut : ils ont affiché leur détermination commune.
En un mot comme en cent : ils sont tombés d'accord.
Ils sont même d'accord sur la dead line : le G20. Tous les problèmes devront être résolus avant cette date fatidique. Le sommet a lieu à Cannes, les 3 et 4 novembre prochains. Lors de ce sommet, les 20 pays les plus riches de la planète se retrouveront sous présidence française. C'est pas le moment de ne pas être d'accord, ou de ne pas trouver son couteau suisse dans sa poche.
Un calendrier a été fixé. Est-ce qu'on n'aime pas ça, quand des calendriers sont fixés ? Oh que si. Le calendrier donne un gage de sérieux. On planifie, on découpe le temps et on enferme chaque problème dans une problématique, on lui attribue une salle de réunion, un horaire, on fait des mémos, on envoie les mémos par mail à tout le monde en copie à tous les autres et tout de suite, on se sent mieux. Aucune crise économique ne saurait résister à des réunions de spécialistes. Quand on en sort, le problème est transformé en graphique, en power point, en rapports d'expertise, la raison humaine a exercé son droit d'inventaire, on sent bien qu'on le maîtrise, le problème, il a quaisment disparu.
Donc, répétons -le, haut et fort pour que les marchés l'entendent : dimanche en fin d'après midi, à Berlin, lors d'une réunion de travail, à propos de la crise de l'euro, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont affiché leur détermination à tout faire pour sauver l'Europe
Petite parenthèse : avouons que si Paris et Berlin avait affiché leur détermination à ne pas sauver l'Europe, le sujet aurait éclipsé la primaire , mais Paris et Berlin manquent d'imagination.
Paris et Berlin sont d'accord, en particulier, sur l'obligation de prendre «les mesures nécessaires à la recapitalisation des banques», selon Angela Merkel, ou plutôt de «renforcer la structure du capital des banques en Europe», selon Nicolas Sarkozy.
Ahaha. Zut. Ça n'est pas tout à fait la même chose. Mais ça y ressemble, donc ils sont presque d'accord, au fond.
Sauf qu'il reste encore à préciser les détails.
Tout le problème est là : sans décision concrète, les marchés financiers vont penser qu'il y a des divergences entre Paris et Berlin sur la manière d'utiliser le Fonds européen de stabilisation financière (FESF).
Mais de toute façon, de décision concrète, il n'y a pas. Et il n'y en aura pas avant le sommet européen des 17 et 18 octobre. Aussi, que les marchés financiers pensent ce qu'ils veulent.
Le seul point sur lequel les deux dirigeants sont à peu près en phase est la volonté de renforcer l'intégration économique de la zone euro, et pour ce faire, il faudra effectuer des «modifications importantes» aux traités européens. Et la conclusion : fin du mois, il y aura des propositions. Des propositions de modifications des traites (sans nous demander notre avis, à nous, on n'y pige que pouic et on n'est pas là pour ça).
Annoncer ces adaptations des traités pour renforcer l'intégration de la zone euro est une façon de répondre à tous ceux qui doutent de la solidité du couple franco-allemand. "Douter de la solidité du couple franco-allemand" est une tarte à la crème des articles économiques actuels, sous la forme affirmative, interrogative, ou négative. Douterions-nous de la solidité du couple franco-allemand ? Ah non. Alors on modifie les traités.
Il faudra prouver, fin octobre, qu'on n'en est plus aux déclarations de principes. L'entente Paris-Berlin doit déboucher sur des mesures concrètes, car, après la Grèce, c'est cette entente qui est testée sur les marchés. Et l'entente doit être bouclée avant le G20 du 3 et 4 novembre.
C'est pour ça qu'il faut modifier les traités.
Et le plus triste dans tout ça, c'est que pendant que l'avenir de l'Europe se joue sous nos yeux , on s'en fout. Oui, on s'en fout, on ne s'intéresse qu'aux larmes de Ségolène, à la victoire de Montebourg et au duel Hollande-Aubry. C'est beaucoup plus amusant, et puis ça va plus vite, et puis on aura le résultat dans une semaine - alors que l'interminable feuilleton du sauvetage de la Grèce, de l'euro, des banques, on s'y perd et on s'ennuie.
Pourtant, le petit show médiatique du week end ne sert pas à grand chose : malgré tout le démocratique fonctionnement de la primaire, il s'agit au fond seulement de savoir, en cas de victoire de la gauche, qui tiendra la pelle à tarte pour le découpage du gâteau.
Alors que la modification des traités, ça, ça va peut-être changer pas mal de choses ; on ne sait pas ; puisqu'on ne sait pas en quoi ils seront modifiés. Une fiscalité commune franco-allemande ? Un budget commun ? Que des trucs tellement ennuyeux.
Alors on attend qu'on nous dise quoi en penser. Ils font ça très bien, sur TF1 et puis aussi sur France 2, les deux chaînes d'Etat. Et on passe le temps en regardant Ségolène pleurer.

jeudi 6 octobre 2011

Twitter et Facebook pleurent Steve Jobs




La mort de Steve Job a été suivi, comme il se doit, d'une avalanche de commentaire sur Twitter et Facebook, à tel point que le sujet est vite devenu un trending topics. 

Vers 17H00 à San Francisco (23H00 GMT), au moment de l'annonce de la mort de Steve Jobs, près de 20% des messages envoyés sur Twitter contenait les termes "Steve Jobs", selon le site spécialisé Trendistic.
Les hashtags  "#ThankYouSteve" et "RIP Steve Jobs" ont littéralement envahi sur le site de microblogging.
Même Barack Obama a participé à l'émotion générale, avec deux tweets : "repose en paix Steve Jobs" et "Il a changé la façon dont chacun d'entre nous voit le monde".
Steve Jobs



Arnold Schwarzenegger a tweeté : "Steve a vécu tous les jours de sa vie le rêve californien et il a changé le monde et nous a tous inspiré".


Steve Jobs


Ashton Kutcher a modifié sa photo de profil pour la remplacer par le logo d'Apple.


Steve Jobs

Mark Zuckerberg lui a laissé un message sur son "mur": "Steve, merci d'avoir été un mentor et un ami. Merci d'avoir montré que ce que tu as construit pouvait changer le monde. Tu  vas me manquer". Message, deux heures après, liké par 144.600 personnes qui n'avaient pas trouvé de mots plus adéquats pour exprimer leur émotion.
Steve Jobs


Même Google lui rend hommage sur sa page d'accueil, où figure aujourd'hui, sobrement, le nom de Steve Job, sa date de naissance et sa date de décès.
Steve Jobs

P. Diddy, Eva Longoria, Michael Bloomberg, Spike Lee, Snoop Dogg, y ont été eux aussi de leur tweet pour "rendre hommage" (si tant est qu'un tweet rende hommage) à Steve Jobs.