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lundi 28 novembre 2011

Cette fois, Moody's dégrade toute l'Europe !


C'est ce qu'a estimé l'agence de notation Moody's, en ce lundi matin.
"La poursuite de la dégradation rapide de la crise du crédit bancaire et souverain de la zone euro menace le niveau de toutes les notes souveraines européennes", prévient-elle. "En l'absence de mesures politiques pour stabiliser les conditions de marché à court terme, ou bien si ces conditions se stabilisent pour toute autre raison, le risque crédit va continuer à s'accroître".
"Alors que la zone euro dans son ensemble dispose de solides atouts économiques et financiers, les faiblesses institutionnelles continuent à empêcher la résolution de la crise et pèsent sur la notation".
L'agence indique qu'elle estime toujours que la zone euro sera préservée sans autre défaillance que celle de la Grèce, mais avertit que même ce "scénario 'positif'  est porteur de conséquences très négatives pour les notes" des Etats européens.
Aucun pays, même parmi ceux jugés les plus solides, comme  les Pays-Bas, l'Autriche, la Finlande, voire l'Allemagne, n'est à l'abri de voir sa note abaissée. "Alors que la zone euro dans son ensemble possède une force économique et  financière énorme, la faiblesse de ses institution continue d'entraver la  résolution de la crise et de peser sur les notes" attribuées à la dette de ses  pays membres", prévient l'agence.
Voilà. Ça, ça veut dire que la menace d'une catastrophe plane, indéfectiblement, sur la France et sur le reste de l'Europe. Ça commence à devenir stressant, surtout qu'on ne peut RIEN faire, sauf prendre des mesures technocratiques auxquelles on ne comprend rien.
La résolution de problème nous échappe totalement.
Et pourtant l'agence Moody's, ou ses soeurs, nous tourne autour avec ses airs de vautours enragés. Ça va mal, répète-t-elle, ça très mal, ça va de plus en plus mal...
La guerre des nerfs.
L'ombre de la dette qui s'étend sur l'Europe (pensez à un générique de film catastrophe) s'étend, s'étend, ne cesse de s'étendre.
Et nous on ATTEND que ça pète. La dette va exploser tout d'un coup, dans un nuage de cendres, de sang et d'os broyés.
Et ça n'explose PAS.
Plus on attend, moins ça explose, plus on stresse.
Ça me fait penser au film de Matthieu Kassovitz, l'historie du mec qui tombe d'un immeuble de 50 étages.
L'important, c'est pas la chute. C'est l'atterrissage.
A force de chuter comme ça, l'atterrissage, plus j'y pense, plus j'ai peur.
Moody's est en train de nous détruire, à petit feu.


Les technocrates conquièrent le pouvoir.




Lucas Papademos peut se prévaloir d'avoir été vice-président de la Banque Centrale Européenne. 


Quant à Mario Monti, il est resté célèbre pour ses 10 ans passés au poste de commissaire européen à la concurrence, où il laissa le souvenir d'un ayatollah de la concurrence pure et parfaite. 


En Egypte aussi, le même mécanisme est à l'œuvre. En l'occurrence, on parle de plus en plus de Mohamed ElBaradei comme alternative au pouvoir des militaires. On se souvient de lui comme dirigeant de l'Agence Internationale à l'Energie Atomique, où il mena notamment le contrôle des règles imposées à l'Irak avant 2003. 


A lire.

jeudi 24 novembre 2011

Cinq fautes d'orthographe dans le communiqué de l'Elysée pour Danielle Mitterrand...


Incroyable mais vrai : dans le communiqué de presse d'une douzaine de lignes, rédigé par l'Elysée en guise d'hommage à Danielle Mitterrand, on trouve 5 grosses fautes d'orthographe, relevées par L'Express.fr :
Communiqué de presse de l'Elysée.
Pour commencer, le Président présente comme il se doit ses "plus profondes condoléances à ses enfants, à ses petits enfants et à l'ensemble de sa famille", en oubliant le tiret entre petits et enfants. Encore, cette faute est-elle plutôt bénigne en comparaison avec celles qui suivent...
Pour l'Elysée, Danielle Mitterrand est "une femme qui (...) poursuivi (sic) jusqu'au bout de ses forces les combats qu'elle jugeait justes."
"Jamais, ni l'épreuve, ni la victoire ne la firent dévier du chemin qu'elle s'était tracée(sic)".
Elle "su (sic) faire preuve d'une indépendance d'esprit, d'une volonté et d'une dignité exceptionnelle (sic)".
Inquiétant, non ?
Edit :
Si la com' de l'Elysée a du mal avec la relecture, elle en a un peu moins avec la rapidité. Peu de temps après l'envoi du communiqué truffé de fautes aux rédactions, le site de l'Elysée remettait en ligne une version corrigée, non sans oublier encore le tiret entre "petits" et "enfants", ainsi que les virgules entre "le président François Mitterrand" (!)... :
Communiqué corrigé.
Sur Twitter, les internautes se sont déchaînés, comme souvent quand l'Elysée se déchire...
Précédents
A noter que ce n'est pas la première fois que l'Elysée se rate de la sorte sur l'orthographe. Au mois de juin, Le Petit Journal de Canal+ l'avait épinglé sur la retranscription du discours d'inauguration de Nicolas Sarkozy lors du Salon de l'Aéronautique et de l'Espace. Là encore, 5 à 6 fautes d'orthographe et de français...
De son côté, Eric Besson, alors qu'il était au ministère de l'Identité nationale en novembre 2009, avait aussi pondu une circulaire certifiée sans Bescherelle...

vendredi 18 novembre 2011

L'Allemagne choquée par un groupuscule néo-nazi



Tout commence mardi dernier : Beate Zschäpe, une militante néo-nazie, se rend à la police. Huit jours auparavant, avec deux complices, elle participait à un hold-up dans une caisse d’épargne d’Eisenach, une ville de l’est de l’Allemagne.
Les trois malfaiteurs avaient alors pris la fuite, en vélo. Retrouvés par la police, les deux hommes, Uwe Mundlos et Uwe Böhnhardt, 34 et 38 ans, se sont tiré une balle dans la tête dans leur camping-car préalablement incendié. Puis Beate Zschäpe fait exploser leur QG à Zwickau, à 180 km d’Eisenach, avant de se rendre.
Dans les décombres de la maison (photo ci-dessus) de ces trois inquiétants personnages, les policiers découvrent alors une collection d’armes, dont le pistolet utilisé de 2000 à 2006 pour l’exécution de huit vendeurs de kebab turcs et d’un commerçant grec à Nuremberg, Munich, Rostock, Hambourg, Kassel et Dortmund.
C'est à ce moment que ce "simple fait-divers" prend une autre tournure.
A l'époque, ces crimes en série (commis en plein jour et sans témoin) n'avaient pas été élucidés et la police les avait attribués à des règlements de comptes dans le milieu. Pourtant, 130 enquêteurs avaient entendu près de 11 000 suspects, sans résultat. Mais le trio de néo-nazis de Zwickau : Beate Zschäpe, Uwe Mundlos et Uwe Böhnhardt, connu des services de police pour une affaire de bombe artisanale, n'avait jamais été interrogé.
Ils vivaient sans se faire particulièrement remarquer, malgré leurs fréquents voyages. On a retrouvé chez eux des documents qui confirment que ces meurtres d'étrangers abattus au Ceska (l'arme à feu) sont des actes racistes délibérément commis. Tout comme un film de 15 minutes enregistré sur un DVD, prêt à être envoyé à des organisations culturelles islamiques et aux médias.
Mais cette affaire sordide prend une tournure politique inquiétante :comment le trio néo-nazi a-t-il pu, durant treize ans, ne jamais attirer l'attention de la police ? Selon des informations révélées par plusieurs journaux, samedi dernier, un atelier de fabrication de bombes artisanales avait été découvert en 1998 dans un garage loué par Beate à Iéna en Allemagne de l'est. Mais les trois néo-nazis avaient ensuite disparu de la circulation.
Pour la presse allemande, le groupe aurait pu avoir été utilisé par la police comme informateur. De ce fait, ils auraient pu bénéficier d’appuis politiques en échange d’informations.
Le groupuscule néo-nazi, également accusé de quatorze hold-up et vols à mains armées au cours des treize dernières années, pourrait aussi être impliqué dans deux attentats à la bombe, à Cologne en 2004 contre la communauté turque, et à Düsseldorf en 2000 dans un quartier juif. Les rebondissements de l'enquête font alors resurgir le spectre d'une "Fraction Armée brune" terroriste.
La presse et le monde politique allemand sont donc montés au créneau.
Thomas Oppermann, chef du groupe parlementaire social-démocrate (SPD, donc l'opposition), veut aujourd'hui "savoir ce que les autorités savaient et comment de tels actes peuvent être empêchés à l'avenir" en convoquant une réunion extraordinaire de la commission de contrôle des services secrets du Bundestag (chambre basse du Parlement).
Idem du côté du président de la commission parlementaire chargé de la politique intérieure, Wolfgang Bosbach, membre de l'Union chrétienne-démocrate (CDU) de la chancelière Angela Merkel. Lui aussi veut comprendre comment il est possible que le trio ait pu vivre pendant une dizaine d'années dans la clandestinité sans être inquiété.
La presse souligne le taux d'élucidation des crimes, 97,6 %, extraordinairement élevé en Allemagne : "Comment, dans un pays où tout est sous surveillance, peut-on entrer dans un magasin, photographier son propriétaire, l'abattre, le photographier à nouveau, suivre son cercueil même, sans être repéré ?".
Le problème, c'est que les services de sécurité allemands veillent avec un soin tout particulier à la menace islamiste ; d'autre part, la police reste vigilante envers l'extrémisme de gauche, "intelligent et dangereux", et de sinistre mémoire dans l'histoire récente de l'Allemagne. Tout au contraire, les terroristes d'extrême-droite font l'objet d'un suivi moindre, parce que, "stupides et inoffensifs", ils appartiennent plutôt à un passé auquel l'Allemagne croit avoir définitivement tourné le dos.
Mais le choc provoqué par les évènements des derniers jours a servi de prise de conscience. Le gouvernement a annoncé mercredi la création d'un fichier centralisé sur les "néonazis dangereux". Le ministre de l'Intérieur, Hans-Peter Friedrich, souhaite centraliser et croiser un maximum d'informations sur cette criminalité, dont ces évènements montrent qu'elle a, à tort, été sous-estimée outre-Rhin.

jeudi 17 novembre 2011

Aux dernière nouvelles, Cécile Duflot et François Hollande sont d'accord sur tout


Après une journée d'accords désaccords EELV-PS, les deux leaders, le socialiste et l'écolo, ont été unanimes dans chacun des JT qui les avait invité.
TF1, François Hollande : Il faut le débat "au bon niveau".
France 2, Cécile Duflot : elle est "loin de ces petites histoires"
Moralité : l'accprd EELV -PS est "solide" et "constructif".
Il y avait pourtant eu du flottement sur le MOX, durant la journée. Mais le soir venu, tout le monde était d'accord.
Mieux, chacun des deux s'est exprimé sur le nucléaire, confirmant ainsi de fortes nuances de points de vue, mais sans jamais s'en prendre à l'autre.
François Hollande a confirmé vouloir "réduire la part du nucléaire dans la production d'électricité à l'horizon 2025".
Cécile Duflot  a confirmé qu'Eva Joly était "la candidate de la sortie du nucléaire" à la présidentielle.
François Hollande a-t-il fustigé, ou même seulement proncé une petite phrase relative aux ambitions parisiennes de son alliée Cécile Duflot, qui fait enrager Bertrand Delanoë ? pas du tout.  "Si on fait un accord c'est pour qu'il y ait des Verts qui soient au Parlement (...) Il faut du pluralisme" mais "il faut de la cohérence aussi, et la cohérence, c'est moi qui doit la donner puisque je suis le candidat qui doit demain être le prochain président".
Deson côté, Cécile Duflot s'est voulu appaisante : elle ne veut às "se servir de Paris". (on ne sait pas ce que l'élue socialiste dont elle doit prendre la place en pense...).
Bref, ce matin, l'heure est à l'apaisement et le dépassement des conflits.
L'apaisement passera-t-il la journée ?

vendredi 11 novembre 2011

Aide de la Chine à l'Europe : les européens refusent les conditions


Les négociations entre l'Europe et la Chine pour une participation de Pékin à l'aide à la zone euro sont bloquées. En effet, les responsables européens se sont refusés à accepter les conditions dictées par la Chine.
Eh oui, car en échange de son soutien, Pékin voulait qu'on lui donne plus de poids au Fonds monétaire international (FMI), ou bien qu'on lui reconnaisse un statut d'économie de marché à l'Organisation mondiale du commerce.
Mais les Européens ont refusé.
Ils se sont rendu compte que la Chine monnayait son aide en échange d'une influence plus forte au sein du FMI. Et ça ne leur a pas plu. En même temps, il fallait tout de même une certaine dose de naïveté, ou d'inconscience (voire d'arrogance?), pour croire qu'ils nous aideraient, juste comme ça, parce que c'est l'Europe.
Les Chinois ont un point de vue qui ne nous convient pas, mais qui se défend : "Les Etats-Unis et le FMI posent eux aussi leurs conditions, il n'est donc pas déraisonnable que la Chine en fasse autant." Ou encore : "Nous sommes prêts à aider, mais nous ne sommes pas une association caritative".
Pékin caressait l'espoir de voir le yuan entrer dans le panier de référence du FMI. Mais Christine Lagarde a déclaré jeudi qu'il n'en était pas question pour l'instant.
Par ailleurs, certains dirigeants européens reprochent aux Chinois de profiter de la crise de la dette pour accroître leur influence.
"Je n'aime pas toutes ces discussions sur l'idée selon laquelle l'Europe fait la manche en Chine, parce que l'Europe a les moyens de s'en sortir d'elle même si elle trouve les ressources nécessaires". C'est ce qu'a dit cette semaine un responsable européen qui tient à rester anonyme.
Bref, pour l'instant, ça ne bouge pas. Sauf si la Chine est vraiment très gentille et décide de faire un geste totalement gratuit...
Si tous les gars du monde voulaient s'donner la main...

mardi 8 novembre 2011

C'est l'histoire d'un crash aérien qui n'a pas eu lieu


Ceci n'est pas un post à propos d'un crash aérien, ce qui fait que je suis d'excellente humeur en écrivant ça. Enfin, d'excellente humeur... Comme d'habitude, je me place moi-même, par l'esprit, dans l'avion, et forcément j'angoisse un peu. Mais tout s'est bien terminé, j'imagine donc le soulagement des passagers.
Il s'agit d'un Boeing 767 de la compagnie polonaise LOT, qui venait de New York. Il y avait  230 passagers. Il a effectué un atterrissage d'urgence mardi à l'aéroport de Varsovie, à cause d'une histoire de train d'atterrissage. Et que s'est-il passé ?
Rien.
"Toutes les procédures de sécurité ont parfaitement fonctionné et, grâce à cela, personne n'a été blessé", c'est ce qu'a dit Leszek Chorzewski, le porte-parole de la compagnie polonaise.
L'avion, en vue de l'atterrissage sans train d'atterrissage, justement, a tout d'abord évacué son carburant auparavant ; on ne demandera pas où, vu le contexte, ça fait mesquin, mais enfin il y a des gens qui ont dû se prendre des gouttes de fuel sur la figure, dans la région de Varsovie. Mais qu'est-ce qu'une goutte de fuel, dira-t-on, comparé à un avion qui s'écrase ?
Ensuite, au sol, le tarmac a été recouvert d'un produit retardateur de flamme. L'avion a donc pu atterrir sur le ventre, sans dommage. Les passagers ont été évacués de l'avion. L'aéroport a été fermé aux autres vols.
Une bonne nouvelle, donc. Il n'y a pas de raison de ne parler que des catastrophes aériennes. Ceci est une bonne nouvelle aérienne. Ça change.

lundi 7 novembre 2011

Quand la Chine parle de la crise européenne


Ecoutons, histoire de se faire peur, Jin Liqun, le président de la China Investment Corporation (CIC), quand il parle de l'Etat-Providence européen et de la crise de la dette en Europe.
Et d'un : "Les troubles qui se sont produits dans les pays européens résultent uniquement de problèmes accumulés par une société en fin de course, vivant d'acquis sociaux".
Dit-il.
Et de deux : "Je pense que les lois sociales sont obsolètes. Elles conduisent à la paresse, à l'indolence, plutôt qu'à travailler dur. Le système d'incitation est complètement détraqué. Pourquoi est-ce que les habitants de certains pays de la zone euro devraient travailler jusqu'à 65 ans ou plus alors que dans d'autres pays, ils prennent aisément leur retraite à 55 ans et se prélassent sur la plage ?".
Ajoute-t-il.
Après le froid, Jin Liqun souffle le chaud : il aime l'Europe. "En Chine, nous sommes tout à fait en faveur de l'euro et de la zone euro. Nous cherchons activement des opportunités d'investissement intéressantes pour les deux parties. Nous sommes optimistes vis-à-vis de l'euro."
Poursuit-il.
Mais on ne se réjouit pas, ça n'est que pour mieux asséner ensuite : "Mais il y a toute une série de réformes qui doivent être entreprises sans délai. Avoir 17 membres et 17 gouvernements n'est pas une excuse pour ne rien entreprendre."
Voilà. Au moins ça, c'est clair.
On sait désormais très précisément à qui la France et son gouvernement essaient de plaire. Car se sont ces gens-là qui vont (peut-être) renflouer l'Europe... Tremblons, tant qu'on encore un peu le droit de le faire (bientôt, trembler sera peut-être un crime de haute-trahison).
Car, qu'est-ce que le CIC ? Le fonds souverain chinois CIC ( China Investment Corporation ) a pour objectif de trouver des placements intéressants pour une partie des 3 200 milliards de dollars de réserves de la deuxième économie mondiale. Fin 2010, ses actifs s'élevaient à 410 milliards de dollars (298 milliards d'euros).
C'est ce fonds souverain qui, peut-être, s'il en décide ainsi, aura la grande bonté de nous renflouer quelque peu.
Actuellement, les pays européens s'interrogent sur l'opportunité de faire appel aux capitaux chinois. De son côté, le président Hu Jintao a déclaré avant le sommet du G20 de la semaine dernière que c'était "surtout à l'Europe de régler le problème de sa dette".
Donc, on attend... L'Europe trouvera-t-elle opportun de se faire renflouer par de tels partenaires économiques ? La Chine fera-t-elle un geste ou préfèrera-t-elle nous regarder sombrer, paresseux que nous sommes ?

jeudi 3 novembre 2011

Grèce : Sarko et Merkel ne rigolent plus.


Hier, réunion de 2h30 entre responsables européens, leurs homologues du FMI et le Premier ministre grec Georges Papandréou. Réunion d'urgence, avant le G20.
La gravité était de mise pour Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, histoire de souligner la solennité du moment. Et son importance.
Conclusion de la réunion :
Premier point : accélération du processus décidé le 27 octobre, du moins pour la part qui dépend d'eux : la mise en œuvre du renforcement du Fonds européen de secours (FESF), dont l'objectif est de soutenir les pays en difficulté pour éviter la contagion. C'est via ce fond que des capitaux chinois fort espérés pourront venir aider l'Europe, si la Chine le décide (parce que présentement, elle se tate). Il ne faudrait pas lui faire peur. Les dirigeants européens tachent donc de faire preuve de détermination dans l'application de leurs décisions. Ils doivent essayer de faire preuve de toute la volonté dont la Grèce ne réussit pas à faire preuve.
Les Européens, a gravement affirmé Nicolas Sarkozy, ont décidé d’une réponse “coordonnée, ferme et définitive”.
Petit tacle au passage : les Européens sont “prêts à aider la Grèce car la solidarité est à la base de la construction européenne, comme l’est le principe de loyauté”.
Ce qui nous amène au deuxième point : la mise en demeure de la Grèce.
Sarkozy continue son discours : “Mais cela implique que la Grèce remplisse ses engagements”. Et précise que la 6ème tranche du programme d’aide à la Grèce (montant : 8 milliards d'euro) ne sera versée que “lorsque la Grèce aura adopté l’ensemble du paquet du 27 octobre et que toute incertitude sur l’issue du referendum aura été levée”.
Et le troisième point de cette réunion : le référendum.
Angela Merkel et Nicolas Sarkozy attendent un vote dans les plus brefs délais. Georges Papandréou a accepté la date du 4 décembre. Nicolas Sarkozy a rappelé que la seule question fondamentale était la suivante : “la Grèce veut-elle rester dans la zone euro ? Nous le souhaitons et nous ferons tous les efforts pour que cela soit possible. Mais c’est au peuple grec qu’il appartient de répondre à cette question qu’il devrait se prononcer si un referendum devait avoir lieu”.
Georges Papandréou semble d'accord...
Pas de oui, pas d'aide.
C'est clair, peuple grec ?