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lundi 30 mai 2011

Les fabricants d'avertisseurs de radars ont-ils fait plier le gouvernement ?


Hier soir, le ministère de l'intérieur a annoncé la conclusion d'un premier accord entre l'AFFTAC (réunissant les sociétés qui commercialisent les avertisseurs de radars) et les autorités. Il s'agit "d'engager un travail en commun en vue de développer un ensemble de fonctionnalités contribuant à améliorer la sécurité routière".
Les avertisseurs de radars seront transformés en "assistant d'aide à la conduite" permettant de signaler les zones dangereuses. En complément des radars pédagogiques, "les zones dangereuses seront ainsi signalées sur la longueur de l'itinéraire afin de permettre aux automobilistes d'adapter leur vitesse en fonction des limitations et des circonstances".
Il s'agit donc de contourner l'interdiction des avertisseurs de radars, sans la contourner tout à fait : les appareils n'indiqueraient donc plus la localisation précise des radars fixes. Selon le ministère de l'intérieur, cet accord avec l'AFFTAC ne contredit pas la décision prise par le Comité interministériel de la sécurité routière, puisque le développement de ces technologies d'aides à la conduite se fera "dans le respect des décisions gouvernementales". "Un protocole d'accord sera conclu dans les prochaines semaines afin de concrétiser cette opération", dit-on encore.
Du côté des associations spécialisées dans la lutte contre la violence routière, c'est le mécontentement. La présidente de la Ligue contre la violence routière estime "qu'il faut que les fabricants d'avertisseurs s'engagent à ne plus signaler ni les radars fixes ni les contrôles", car le maintien masqué des avertisseurs de radars aurait des conséquences immédiates sur l'insécurité routière.
Les usagers des avertisseurs de radars, de leur côté, s'interrogent : l'AFTACC ne communique pas très clairement. Sur sa page Facebook, l’association assure que tout est comme avant : « la fonction “avertisseur de zones à risques” permet de signaler et de partager, comme avant, toutes les informations (perturbations routières, accidents, ralentissements, radars, patrouilleurs sur autoroute,...). Nos appareils gardent leurs fonctions communicantes temps réel. »  Tout est comme avant, sauf que les radars ne sont plus indiqués précisément... Est-ce du lard ou du cochon ?

Sources : Le Monde

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