La côte de Nicolas Sarkozy remonte : la prime au silence

La conclusion est claire : plus Nicolas Sarkozy se tait, plus les Français l'aiment.

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Le dernier baromètre BVA pour L'Express-Orange-France Inter indique que la petite remontée de Nicolas Sarkozy perçue dans un sondage Ipsos de la semaine dernière (la température de l'opinion est soigneusement suivie, attention, 2012 en vue) n'est pas une embellie passagère : cette semaine, unpetit saut de 2 (deux) points de plus par rapport à la semaine dernière.

La stratégie est simple, mais efficace : le silence, et l'air préoccupé, non pas par l'écume de l'actu, laissée aux mains de comparses, mais par les vrais problèmes, gérés dans un silence forcément studieux. Pendant que Guéant occupe la droite dure avec ses déclarations extrêmes, Nicolas a le champ libre pour bosser. Pas idiot. En plus, il se tait, et donc, forcément, on adore....

Tout a commencé avec la nomination de Claude Guéant à la fonction de ministre de l'Intérieur le 27 février dernier. Il a très bien fait son boulot. A peine arrivé, deux bourdes par semaine, à forte tonalité laïco-immigratoire, forcément, ça a fait jaser. Pendant ce temps là, Nicolas Sarkozy s'enfonçait dans l'ombre profonde de la forêt de ses dossiers. Il aurait eu l'âge de son fiston (Jean), on aurait dit qu'il bachotait : dossier, vie de famille, dîner à sept heures du soir...

Vie de famille, justement : ça s'est poursuivi avec la mystérieure et ultra médiatiquement discrète grossesse de Madame. Enceinte, elle ? Qui vous l'a dit ? Enfin, pendant qu'on scrute son ventre et ses déclarations, on ne parle toujours pas d'autres choses.

Les fruits de cette stratégie d'une diabolique habileté commencent à fleurir dans les vergers de la Présidence : la semaine dernière, un sondage révélait 2 (deux) points de plus pour ce père de famille travailleur et discret. On tenait le bon bout !

Tandis que Guéant redouble de petits phrases et de propos sur la France telle qu'on l'aime et qu'on la rêve et qu'on la veut, dans des textes qui fleurent bon l'ultracisme romanesque d'un autre âge, tendance hugolienne, Nicolas continue, avec une opiniatreté qui force l'admiration, à se taire. Dieu que ça repose ! Le résultat ne tarde pas, c'est le petit cadeau de ce mercredi : 4 (quatre) points de plus.

Bravo ! Bravo ! On est épaté. Il exaspère moins le sympathisant de gauche, dit-on surFrance Inter, et apaise les frayeurs de l'homme de droite douce. La route est longue, le chemin rude, mais la détermination de notre petit Président est sans limite ! Courage !

Au passage, une leçon de vie : si la parole est d'argent, le silence est d'or. On le savait, mais quelle démonstration.

Sources : L'Express