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dimanche 26 juin 2011

L'élection de Bernadette Chirac est invalidée


Le tribunal administratif de Limoges a annulé, jeudi 23 juin, l'élection de Bernadette Chirac comme conseiller général du canton de Corrèze.

En effet, il avait été constaté un excédent de bulletins par rapport aux listes d'émargements dans les petites communes d'Eyrein et de Meyrignac-l'Eglise. Oh, pas un gros excédent : 343 votants, mais seulement 342 signatures à Eyrein ;  et à Meyrignac l'Eglise, 49 bulletins de vote pour seulement 48 émargements sur les registres. Un oubli ? Une enveloppe glissée en trop par erreur ?
Oui, mais Bernadette Chirac avait été élue au premier tour avec l'exacte majorité absolue soit 1.114 voix,  ce qui correspond à la moitié des suffrages exprimés (2.226) + 1 voix.  Son concurrent socialiste, François Barbazange, maire de Corrèze, avait remporté 1004 voix et la candidate EELV, Murriel Padovani-Lorioux, 108 voix.
Quoiqu'il en soit, les bulletins doivent être annulés et on retranche toujours les points au vainqueur.
On fait donc un petit calcul. Il y a deux suffrages exprimés en trop, on les enlève. On passe donc de 2226 suffrages exprimés à 2224. La moitié plus une voix, cela nous donne 1113.
Or, avec deux suffrages en moins, Bernadette Chirac n'a plus 1114 voix mais 1112.
Elle qui avait remporté l'élection à une petite voix près, voilà qu'elle la perd à une autre petite voix près.
L'honnêteté de Bernadette Chirac n'est pas mise en cause. Pour le rapporteur public, l'écart très faible entre bulletins et signatures "fait bien davantage penser à une erreur qu'à une manoeuvre". Par ailleurs, le tribunal a noté  "l'écart de voix important entre Bernadette Chirac et ses adversaires".
Bernadette Chirac a maintenant un mois pour faire appel, devant le Conseil d'Etat, qui doit rendre une décision dans les six mois après l'appel.
Si elle ne fait pas appel, une élection cantonale partielle sera organisée dans les trois mois suivant la fin du délai d'appel.
Bernadette Chirac reste en fonction tant que l'affaire n'est pas tranchée.
Notons cependant qu'en cas de nouveau scrutin, Bernadette Chirac n'aura plus le même adversaire socialiste : François Barbazange se dit n'être "pas du genre à jouer deux fois le même match". Il ne se représentera pas.

Sources : Le Monde

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