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vendredi 17 juin 2011

Et un candidat de plus, un : Frédéric Nihous, le "candidat de la ruralité"

Dans un an, c'est la Présidentielle. On ne risque pas de l'oublier, toute l'actu tend vers cette date, entre les déchirements des partis, et l'éclosion printanière de petits candidats.
Et aujourd'hui, donc, nous avons la candidature de Frédéric Nihous, président de "Chasse Pêche Nature Traditions" (CPNT), un parti qui sent la Sologne, la chasse à courre et les grandes demeures familiales (les Chateaubriand défendus par leur veneur, quoi).
En 2007, il avait obtenu 1,15 % des voix, soit 420 645 suffrages. En 2009, son parti a rejoint la majorité présidentielle et en 2010, a fait listes communes avec l'UMP aux régionales.
Cependant, Frédéric Nihous sera candidat, pour défendre et faire exister dans le débat public les valeurs de la ruralité. En effet, comme aucun candidat n'en parle, selon lui, le thème n'existe pas aux yeux des médias et des pouvoirs publics. Il se propose donc d'être le porte parole de cette ruralité, du moins si le conseil national de Chasse-Pêche-Nature-Traditions (CPNT), qui se réunit ce vendredi, l'adoube.
La ruralité, explique Frédéric Nihous, c'est 15 millions de Français et 500 000 agriculteurs, qui se sentent oubliés des pouvoirs publics et des médias. Lui-même le vit : il a peur tous les ans - et on le comprend - que le rectorat ne ferme une classe dans l'école de son village. Les bureaux de psote se raréfient et leurs horaires se restreignent. Les trains ne s'arrêtent plus dans les gares.
Pire que cela peut-être, une étiquette de péquenots s'attache abusivement à l'image des ruraux, venant du microcosme intellectuel parisien. La banlieue, c'est la racaille, et les ruraux, les ploucs.
Or, la ruralité est un sujet d'actualité : la rurbanisation, c'est à dire le phénomène qui amène les urbains à la campagne, est une réalité. Du coup, ces zones ont besoin elles-aussi de commerces et d'infrastructures de santé, de culture, de sécurité et d'assistance.
D'autre part, les ruraux sont touchés par les hausses du prix de l'essence, qui fait augmenter de façon significative leur budget transport.
Voilà ! On peut donc compter sur Frédéric Nihous pour défendre nos ruraux. Ça nous fait un candidat de plus, quoiqu'il ne soit guère menaçant pour les autres. Petite info supplémentaire, qui laisse songeur : selon Libération, en 2007, Frédéric Nihous se serait volontiers réincarné en canard.

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