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mercredi 8 juin 2011

Quand Dominique Bussereau, ministre de l'Agriculture de 2004 à 2007, prend l'avion...


Les faits : les frais de déplacements de Dominique Bussereau, ex-ministre de l'Agriculture de 2004 à 2007, ont coûté 757.130 euros.
Oui, car Dominique Bussereau a pris l'avion-taxi pendant ses vingt-neuf mois à la tête du ministère de l’Agriculture, chaque fois qu'il en avait besoin.
Ça nous fait une petite moyenne de 26.107,98 euros par mois.
C'est Le Canard Enchaîné qui sort l'info : elle se trouvait dans un  rapport de l’Inspection générale de l’agriculture, remis en novembre 2008, et qui a presque immédiatement été «bouclé dans un coffre» de «l’Assemblée nationale».
L'auteur du rapport signale que le prédécesseur de Dominique Bussereau au ministère de l’Agriculture (Hervé Gaymard) n’avait dépensé que «20.851 euros sur ses dix mois d’activité en 2004»  et évoque des "éloignements de la règle républicaine observée dans des circonstances proches de la convenance personnelle ou encore en période électorale pour raccourcir les délais de retour dans la circonscription" qui ne "sont pas considérés par la mission comme compatibles avec le devoir d'exemple qu'un responsable doit donner à ses troupes".
Bien, bien, bien.
Et comment se justifie Dominique Bussereau ?
Excuse nº1 : il ne s'agit pas d'un "rapport officiel de l'Inspection générale de l'agriculture mais d'un document individuel rédigé par un inspecteur, par ailleurs élu socialiste". Ah ah ah : si c'est un socialiste, il est de mauvaise foi, est-ce l'idée ?
Excuse nº2 : «N’étant pas en haut du tableau gouvernemental, j’avais rarement droit aux avions de l’Etec (flotte gouvernemental), ce qui me conduisait à utiliser des avions-taxis».
CQFD.
Excuse nº3 : A l'époque, Dominique Bussereau faisait "en moyenne deux à trois déplacements par semaine" pour cause de préparation de la loi d'orientation agricole et période de grippe aviaire et il fallait de toute façon d'abord avoir l'autorisation du cabinet du Premier ministre avant de pouvoir prendre des avions taxis "après appel d'offres", quand il n'y avait pas de vols ou de liaisons ferroviaires directs.
Si le chef a donné le feuvert à l'avion-taxi, où est le problème ?
C'est vrai, quoi.

Sources : Challenges

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