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samedi 11 juin 2011

Isabelle Balkany ne lâche pas le morceau


Inébranlable Isabelle Balkany.
Elle a pourtant été fort déçue en mars 2011. Alors qu'elle ne doutait pas de sa victoire, elle n'a pas été réélue au Conseil Général des Hauts-de-Seine. Mais elle ne désarme pas : lundi 6 juin, la commission d'investiture de l'UMP l'a placé en quatrième place dans le département des Hauts-de-Seine sur la liste des sénatoriales.
Isabelle Balkany, qui manie admirablement la langue de bois, commente :
"Je suis ravie de cette investiture qui est la reconnaissance des compétences acquises et du bon boulot réalisé depuis 25 ans en tant qu'élue locale", déclare Isabelle Balkany, qui ne se considère "nullement handicapée" par sa défaite aux élections cantonales.  Ah bon ? (on ne peut s'empêcher d'être surpris) "Les cantonales et les sénatoriales sont deux élections très différentes. Cette fois, notre élection repose sur la vision de notre travail par les élus locaux", explique-t-elle, "sereine".
Intéressons nous au sujet d'un petit peu plus près :
La liste est conduite par Roger Karoutchi, après lequel vient Isabelle Debré (nº2), sénatrice sortante, belle-fille de Michel Debré, puis Georges Siffredi (nº3), proche de Patrick Devedjian.
Or, le département des Hauts-de-Seine dispose au palais du Luxembourg de sept sièges de sénateurs. Depuis 2004, l'UMP en détient quatre, la gauche deux et le dernier est tenu par un centriste.
Sauf que : lors des municipales de 2008, la gauche a gagné Asnières et Colombes, modifiant ainsi quelque peu le rapports des forces politiques du département. Par ailleurs, la gauche espère provoquer un basculement global du Sénat à gauche, car elle en a actuellement les moyens politiques.
Dans les Hauts de Seine, pour ces sénatoriales, Pascal Buchet, à la tête d'une liste d'union de la gauche, souhaite enlever à la droite un siège.
Ce quatrième siège est donc fortement convoité de part et d'autre de l'échiquier politique.
Objectif à droite : le consensus.
Selon Roger Karoutchi, "Après plusieurs années de divisions, l'objectif est de tourner la page, de mettre fin à une spirale de l'échec. C'est la mission que m'a confiée le président de la République". Et sa liste a pour but, précisément, d'assembler "toutes les sensibilités du département : pro-Pasqua, pro-Devedjian, pro-Sarkozy".
Il y aura pourtant une ou deux listes dissidentes, comme celle que pourrait mener Joëlle Ceccaldi-Raynaud, députée, maire de Puteaux et présidente de l'EPAD, pour s'assurer un nouveau mandat national. Les Hauts-de-Seine sont déchirés par les ambitieux, ça ne va pas changer du jour au lendemain.
Dans ce contexte, la présence d'Isabelle Balkany, personnalité plutôt controversée, n'a pas manqué de surprendre. Un observateur cité par le Monde observe que sa présence est la  "preuve que Nicolas Sarkozy peut être fidèle en amitié", une qualité admirable...
Au sein de la majorité, les élus semblent nombreux à douter des chances d'Isabelle Balkany. Il ne reste plus qu'à attendre septembre, pour voir l'idée que  les élus locaux se font du travail effectué depuis 25 ans par Isabelle Balkany. Après tout, ses pairs la plébisciteront peut-être ?

Sources : Le Monde

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