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lundi 7 novembre 2011

Quand la Chine parle de la crise européenne


Ecoutons, histoire de se faire peur, Jin Liqun, le président de la China Investment Corporation (CIC), quand il parle de l'Etat-Providence européen et de la crise de la dette en Europe.
Et d'un : "Les troubles qui se sont produits dans les pays européens résultent uniquement de problèmes accumulés par une société en fin de course, vivant d'acquis sociaux".
Dit-il.
Et de deux : "Je pense que les lois sociales sont obsolètes. Elles conduisent à la paresse, à l'indolence, plutôt qu'à travailler dur. Le système d'incitation est complètement détraqué. Pourquoi est-ce que les habitants de certains pays de la zone euro devraient travailler jusqu'à 65 ans ou plus alors que dans d'autres pays, ils prennent aisément leur retraite à 55 ans et se prélassent sur la plage ?".
Ajoute-t-il.
Après le froid, Jin Liqun souffle le chaud : il aime l'Europe. "En Chine, nous sommes tout à fait en faveur de l'euro et de la zone euro. Nous cherchons activement des opportunités d'investissement intéressantes pour les deux parties. Nous sommes optimistes vis-à-vis de l'euro."
Poursuit-il.
Mais on ne se réjouit pas, ça n'est que pour mieux asséner ensuite : "Mais il y a toute une série de réformes qui doivent être entreprises sans délai. Avoir 17 membres et 17 gouvernements n'est pas une excuse pour ne rien entreprendre."
Voilà. Au moins ça, c'est clair.
On sait désormais très précisément à qui la France et son gouvernement essaient de plaire. Car se sont ces gens-là qui vont (peut-être) renflouer l'Europe... Tremblons, tant qu'on encore un peu le droit de le faire (bientôt, trembler sera peut-être un crime de haute-trahison).
Car, qu'est-ce que le CIC ? Le fonds souverain chinois CIC ( China Investment Corporation ) a pour objectif de trouver des placements intéressants pour une partie des 3 200 milliards de dollars de réserves de la deuxième économie mondiale. Fin 2010, ses actifs s'élevaient à 410 milliards de dollars (298 milliards d'euros).
C'est ce fonds souverain qui, peut-être, s'il en décide ainsi, aura la grande bonté de nous renflouer quelque peu.
Actuellement, les pays européens s'interrogent sur l'opportunité de faire appel aux capitaux chinois. De son côté, le président Hu Jintao a déclaré avant le sommet du G20 de la semaine dernière que c'était "surtout à l'Europe de régler le problème de sa dette".
Donc, on attend... L'Europe trouvera-t-elle opportun de se faire renflouer par de tels partenaires économiques ? La Chine fera-t-elle un geste ou préfèrera-t-elle nous regarder sombrer, paresseux que nous sommes ?

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