Pages

mercredi 3 août 2011

Comment devenir un vrai président : les trucs de Nicolas Sarkozy


Comment (re?) devenir un vrai Président ?
D'abord, remanier (en février) : remplacer le détestable Hortefeux par l'impavide Guéant, réinjecter Juppé, rassurant homme de la droite éternelle, dans ce gouvernement d'assureur et d'avocats d'affaires, faiblement pourvu en technocrates aussi brillants qu'arrogants. Bref, une sorte de retour à une vieille droite paternaliste comme, certes, on la déteste, mais qui rassure.
Prendre de la distance avec l'UMP. Ne plus réunir l'état-major du parti à l'Élysée, comme un chef de parti, et se souvenir qu'on est chef de l'Etat et de tous les Français. Ne plus profiter de ses déplacements en province pour rencontrer des partisans UMP. "C'est un choix délibéré, confie l'un de ses plus proches collaborateurs au Figaro. Cela fait partie d'une stratégie de représidentialisation. Il veut rester dans le registre présidentiel." Etre le Président de tous les Français, ça permet aussi de ne pas se voir reprocher de profiter de ses fonctions et déplacements pour faire campagne. A toutes fins utiles. Certains ont tellement mauvais esprit. "On sera très rigoureux, on ne prendra aucun risque", confie un conseiller.
Se taire, ensuite, forcément, et Nicolas Sarkozy se tait assez bien depuis quatre mois. En revanche, les autres parlent : ce que l'oeil voit, ce que l'oreille entend, l'esprit le croit, disait Houdini. Et l'on nous met soigneusement sous les yeux le spectacle d'un homme (Claude Guéant) qui ne loupe pas une occasion de montrer son souci laborieux de diminuer le nombre d'étrangers légaux ou illégaux en France. Si on ne saisit pas le message avec tout cela, c'est à désespérer.
Et puis, rendre hommage, sous une pluie battante, aux soldats morts en Afghanistan (le 19 juillet dernier), dans la cour d'honneur des Invalides. Excellente opération. On ne recherche pas le coup de com, on abuse de la fonction présidentielle, bien pervers celui qui le déplorera.
Proscrire les visites de lieux de mémoire, trop artificielles, comme au Puy-en-Velay. Dorénavant, nous aurons droit, pourvu que ça dure, à de la légèreté, un Président point trop n'en faut, juste ce qu'il faut.
D'une façon globale, remercier DSK et le PS : les laisser s'empêtrer en sachant pouvoir compter sur eux pour se mettre dans des situations invraisemblables que l'on n'aura ensuite plus qu'à survoler d'un air navré. Pour les coups bas et remarques perfides, déléguer aux second couteaux du gouvernements qui font cela très bien : Xavier B., Nathalie K., Luc C., ils se bousculent au portillon pour hurler avec le loup en chef et se faire remarquer.
Partir en vacances.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire