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jeudi 21 juillet 2011

Le perchlorate d'ammonium, dans l'eau du robinet à Bordeaux, n'est pas du tout, du tout toxique


C'est mardi que le groupe écologiste EELV de la communauté urbaine de Bordeaux  a révélé l'information : des taux importants de perchlorate d'ammonium ont été découverts fin juin dans des sites de captage d'eau alimentant Bordeaux et ses banlieues.
La décontamination pourrait prendre des années, a-t-on appris.
Drame.
Du coup, réunion d'urgence en préfecture de Gironde, mesures de confinement de cinq sites de captage, prélèvements par les autorités sanitaires.
Comment en est-on arrivé là ? du perchlorate d'ammonium dans les sites de captages des eaux ?
Eh bien, début avril, SNPE matériaux énergétiques a été rachetée par le groupe d'aéronautique et de défense Safran, et des recherches ont été effectuées, qui ont permis de relever ces taux. C'est ce site industriel de défense situé dans la banlieue de Bordeaux qui serait à l'origine de la pollution.
Pourtant, la santé des habitants de l'agglomération de Bordeaux n'est pas menacée, rassure Antoine Bousseau, directeur régional de la Lyonnaise des Eaux. "Depuis début juillet, nous distribuons une eau qui est complètement conforme à la norme que vient de sortir le ministère de la Santé".
En effet, le Ministère de la Santé vient de déterminer une nouvelle norme de perchlorate d'ammonium tolérable dans l'eau (15 microgrammes ), et l'eau distribuée en comporte 4. Ça tombe à pic.
Et de surcroit, la France est encore une fois pionnière dans la fixation de norme de toxicité relative au perchlorate d'ammonium. Aucun autre pays d'Europe n'a de normes de toxicité relative à ce produit. Si ça se trouve, ils sont tous empoisonnés au perchlortate d'ammonium, et ils l'ignorent.
Ce produit, en effet, est très toxique, explosif à haute température, mais il se décompose bénignement en chlore quand il est légèrement chauffé.
Selon Benoît Hartmann, porte-parole de France Nature Environnement, il existe "des raisons de s’inquiéter". Si on ingère de trop grosses quantités de perchlorate d'ammonium, on risque l'hypothyroïdie". C'est-à-dire que la thyroïde ne "fixe" plus l’iode dans le corps.
Mais l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) s'est penché sur la question. Et il s'avère, selon elle, que le perchlorate d'ammonium découvert dans des sources de captage d'eau potable à Bordeaux n'est ni cancérigène, ni mutagène.
Rassurée, l'agence régionale de santé (ARS) Aquitaine précise dans un communiqué que "si aucune étude épidémiologique n'apporte de preuve concernant les effets des perchlorates sur la fonction thyroïdienne, des études expérimentales suggèrent qu'ils peuvent induire un déficit en hormones thyroïdiennes". En l'absence de consignes particulières des autorités sanitaires locales, estime l'ARS, l'eau du robinet peut donc être consommée sans risque par l'ensemble de la population, y compris les nourrissons.
Et justement, les autorités sanitaires locales n'ont émis aucune recommandation particulière.
On comprend dès lors que les craintes de Benoît Hartmann ne sont pas fondées.
On se demande à quoi jouent les élus écolos, à part nous faire peur.
Ça, je me demande si ça ne serait pas un coup d'Eva Joly.
Alors qu'on a tellement d'autorités compétentes pour nous rassurer.

Sources : Le Point

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