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jeudi 13 octobre 2011

Aubry-Hollande : bilan d'un débat toujours courtois


Entre les deux, lequel choisir ? Ils se ressemblent tant...
Le débat, qui montre les divergences, ne permet que difficilement de les départager.
En attendant, voici mon bilan.
1. Ils s'aiment :
« Nous avons toujours eu des relations amicales et franches », répond Martine Aubry.
« Je connais Martine depuis longtemps et j'ai de l'amitié pour elle », enchaîne François Hollande.
Et le perdant fera-t-il gaiement campagne pour le gagnant ?
« C'est évident. Nous serons tous unis dès lundi », insiste la maire de Lille.
« Il n'y aura pas de victoire s'il n'y a pas d'unité », poursuit Hollande.
2. Mais on attaque tout de même :
Hollande est « flou » - sur la règle d'or, le cumul des mandats - et n'a pas d'expérience. Les contrats de génération, « ça ne marche pas ».
"François parle beaucoup de rassemblement : j'ai trouvé un parti socialiste qui n'était pas rassemblé".
"Je ne suis pas le protagoniste d'un congrès qui s'est terminé comme on le sait".
3. Mollesse réelle ou supposée de la gauche :
S'agissait-il de discréditer Hollande ? Que non pas, argumente Aubry. « J'ai dit que face à une droite dure, il faut une gauche forte, pas molle. C'est-à-dire mettre les banques au pas, mener la transition écologique et la sortie du nucléaire. C'est ça, la gauche forte. »
Contre attaque de Hollande, qui a travaillé le thème : « Je n'ai pas envie d'une gauche dure. On sort d'une présidence très brutale, je ne veux pas d'une candidature sectaire. Le pays a besoin d'être apaisé. » « Je ne suis ni dans la gauche molle, ni dans la gauche dure, je suis dans la gauche solide et sincère ».
4. Contrôler les banques ? Mouais.
Martine Aubry : « Nous vérifierons que l'argent public ira à l'économie réelle. »
François Hollande évoque un « fonds de garantie » qui permet aux bons élèves d'aider les autres.
5. Pour sortir de la crise, chacun sa méthode :
Martine Aubry : ramener les déficits à 3 % de la richesse annuelle produite (PIB) en 2013.  Et  dans l'attente de la réforme fiscale, « une tranche supplémentaire à 50 % au-delà de 100 000 € par part fiscale ».
François Hollande : 0 % de déficit en 2017. Comment ? Par la réforme fiscale, à mettre en place en urgence : « Des augmentations de prélèvements, hélas il y en aura. »
6. La retraite à 60 ans ? D'accord.
Les deux candidats s'ccordent sur le rétablissement de l'âge légal de la retraite à 60 ans et sur la prise en compte de la pénibilité.

7. La démondialisation ? Montebourg inside.
Martine Aubry propose « le juste échange ». Et revient sur les produits chinois, honnis par Montebourg : « une régulation de la mondialisation », ce qui consisterait à taxer les produits chinois s'ils ne respectent pas les mêmes règles que nous.
François Hollande évoque « l'économie ouverte », qu'il préfère à « l'économie offerte », allusif et vague. Il prône le « principe de réciprocité », veut faire « pression sur la Chine » et instituer une « taxe carbone aux frontières de l'Union européenne ».
8. Les licenciements boursiers interdits ? Royal inside.
François Hollande : "Deux propositions : il faut pénaliser financièrement ceux qui licencient alors qu'il y a un gain boursier. Par ailleurs, il faut que le tribunal puisse intervenir très vite".
Martine Aubry : "Je propose que les représentants des salariés puissent saisir le tribunal en référé pour mettre sous tutelle l'entreprise".
Bon. Maintenant, il n'y a plus qu'à cogiter.

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