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lundi 17 octobre 2011

"Manque de courage", "mou", "malentendu": Copé tire à vue sur Hollande


Ça y est, les primaires sont finies ! Mais l'UMP est là, en embuscade, elle n'attendait que cela ! En pleine forme, Copé, toujours prêt, attaque de suite, remonté comme une pendule suisse.
Dézingage en règle, tout comme on aime :  François Hollande est "le champion du monde de l'ambiguïté" et du manque de "courage". Copé nous rappelle que l'UMP a "beaucoup, beaucoup de temps de parole de retard", et donc voici venu "le temps des explications".
La gauche molle n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd, comprend-on à la lecture de l'argumentaire : "Nous allons prendre les Français à témoin. La gauche réputée molle et qu'est censé incarner François Hollande n'est en rien la gauche que certains diraient fréquentable pour tel ou tel membre de notre famille politique. Pas du tout !" (NB : aux cas où les centristes voteraient à gauche, ils auraient le bon goût de ne pas choisir une gauche molle).
De François Hollande, poursuit-il très en forme, "on dit qu'il est habile, on ne dit jamais qu'il est courageux. Prendre une décision courageuse, c'est prendre une décision au risque d'être impopulaire si c'est pour le bien de notre pays".
Bon, dans la suite du discours, Jean-François a baissé de forme (on lui pardonne : on n'est pas, nous non plus, au top tout le temps).
Il s'est employé à rectifier l'image de François Hollande "chantre de la bonne gestion budgétaire". "La vertu budgétaire, ce n'est pas l'aptitude à augmenter les impôts, c'est l'aptitude à baisser un certain nombre de dépenses improductives. Il n'y a pas une proposition de baisse de dépenses chez François Hollande, mais 70 milliards de hausses d'impôts". Plus ennuyeux. Plus classique. On ne peut pas être en forme tout le temps.
Il a annoncé une nouvelle phase de la campagne présidentielle (celle qui n'a pas vraiment commencé, mais en fait si) : "À l'UMP, nous entrons dans une nouvelle phase de la campagne présidentielle, avec un objectif double : décortiquer le caractère irréaliste des propositions socialistes et présenter aux Français nos propres propositions". Idem. On le voit venir.
Et puis c'est l'apothéose :
Dès mardi, l'UMP s'attaque en grand (tout le monde, pas seulement Copé) au PS avec une grande convention qui sera retransmise à la télévision sur le thème : "Le projet socialiste à la loupe : le grand malentendu". Au programme, décryptage et chiffrage des très grandes faiblesses du programme du PS. L'heure est grave, nous dit Jean-François : "Ils ont créé de fait un immense malentendu avec les Français qui, d'ailleurs, peut se résumer à travers l'emploi du mot rêve par François Hollande. Cela rappelle les bonnes ficelles socialistes, dont on sait qu'elles se sont toujours terminées par un réveil extrêmement douloureux".
A l'UMP, ils ne sont pas comme ça et ils veulent "éclairer le chemin aux Français".
Dès mardi.

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