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vendredi 21 octobre 2011

Sarkozy et Merkel incapables de se mettre d'accord pour sauver l'Europe


Ils s´étaient réunis le 10 octobre pour nous le garantir : Nicolas et Angela ont essayé de nous faire croire qu'ils étaient d'accord sur TOUT.
Ouais. Moi, je guettais la suite des évènements, qui devait advenir le 18 octobre.
Mais le 18 octobre, il ne se passa rien.
J'eus beau scruter l'actu, rien de rien.
Je me suis bien douté que ça ne tournait pas rond.
On est le 21 et il faut bien que vérité se fasse : ils ne sont pas d'accord.
La date du sommet européen a bel et bien été repoussée au 23 octobre.
Paris et Berlin sont même tellement en désaccord qu'ils vont se retouver deux fois pour en parler. Un désaccord qui porte sur la force de frappe et l'utilisation du Fonds de soutien européen (FESF).
Explications
Paris veut transformer le Fonds en banque pour qu'il se finance auprès de la Banque centrale européenne (BCE). Cela augmenterait sa capacité d'intervention, limitée pour l'instant, à 440 milliards d'euros. Pour cela, il faut qu'il se recapitalise auprès de la BCE, qui lui donnerait de quoi porter son capital à 1 milliard d'euro. En échange d'obligations d'États en difficulté comme garantie.
Comme c'est facile, de faire jaillir des millions comme ça, on est jaloux, pas vrai ?
Mais Berlin et la BCE s'y refusent. La position de l'Allemagne est de faire du FESF un assureur sur les titres de dette des pays les plus fragiles. Une partie des 440 milliards actuels du Fonds servirait à garantir entre 10 % et 30 % des obligations les plus risquées.
Nicolas Sarkozy a fini par se rallier à cette position mercredi soir, après sa visite en Allemagne, mais Bercy n'est pas d'accord.
Et il n'y a pas que Bercy : l'Italie et l'Espagne ne sont pas d'accord non plus. Elles craignent que la partie non assurée des obligations ne paraissent fragile, et que les taux d'intérêt que l'on exige des investisseurs ne soient relevés pour compenser.
Les députés allemands, mal informés, refusent l'augmentation du Fonds
Alors que veulent-elles ? Comme la France le souhaitait initialement, elles désirent une augmentation effective du Fonds européen à 1.000 milliards d'euros.
Mais cela, les députés allemands ne peuvent l'accepter : le gouvernement ne les a pas tenus informés de ce projet. Les députés de la commission budgétaire du Bundestag ont bien reçu, du ministère des Finances, un document sur l'utilisation du Fonds, mais "le texte est totalement différent de ce qui est discuté sur la place publique", accusent des députés allemands.
C'est pour leur faire accepter le projet qu'une réunion a été prévue mercredi prochain, en plus de celle de dimanche. Angela Merkel a besoin de l’accord de ses députés pour faire adopter le projet, version française. Mais les députés sont très sceptiques et demandent des garanties.
Et ce n'est pas tout : le Fonds monétaire international et la Commission européenne s'opposent au sujet de la Grèce. Ces deux institutions doivent proposer un texte commun aux chefs d'État et de gouvernement ... mais elles n'ont pas la même vision sur l'évolution future de la dette grecque et sur la capacité du pays à honorer ses échéances. Or leur évaluation est cruciale pour déterminer l'importance de l'aide que les Européens devront fournir à ce pays.
Voilà donc, une nouvelle fois, l'Europe au bord du gouffre.
Voilà donc une nouvelle occasion de trouver de l'argent pour la sauver. On ne sait pas d'où il sort, mais la source est... sans fond.
Et nous voilà encore, à regarder tout ça les yeux ronds, comme des c...

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