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mercredi 5 octobre 2011

Primaire au PS : Arnaud Montebourg créera-t-il la surprise ?



Et si Montebourg créait la surprise ?
 s'interrogeait Le Parisien mardi. Pourquoi pas ? Il faut examiner la chose en urgence : Martine Aubry perd pied, et François Hollande est donné vainqueur. Ségolène Royal n'intéresse plus les médias, et Valls est le dernier. Donc, forcément, il ne nous reste plus que Montebourg, nouveau jouet, que l'on va examiner sous toutes les coutures. On a une demi-semaine pour y réfléchir : ça nous changera de Hollande.
Et je répète : pourquoi pas ?
Arnaud Montebourg ne manque pas d'air. Sous prétexte qu'il talonne, dans les sondages, Ségolène Royal, le voilà qui prétend que Martine Aubry fait du mauvais Hollande. Résultat, il en appelle à la maire de Lille, en toute simplicité : "Désiste-toi tout de suite pour Hollande et gagnons du temps. Le vrai vote utile, c’est… moi !".
Logique.
Invité du chat vidéo du Monde et de Dailymotion mardi, à cinq jours du premier tour de la primaire socialiste, Arnaud Montebourg a promis un "gouvernement étincelant". Etincelant, le mot est joli : ça donne envie.
Mais encore ?
On apprend qu'il a beaucoup réfléchi à un futur gouvernement et qu'il a quelques idées. "Une chose est certaine" : il nommerait Christiane Taubira Garde des Sceaux. Pour le reste, on ne sait pas.
Par ailleurs, dans son "gouvernement étincelant", il n'y aurait pas de centristes. "Je n'ai pas en tête ce type d'alliance", a-t-il dit. Il a raison. Le centriste est mou et faible, en ce moment, et bouffé de l'intérieur par la droite.
Se voit-il vainqueur de la primaire ? Mais comment donc, il assure : "Je n'ai pas de raison de penser que je pourrais échouer." Face à une telle assurance, rien à dire.
Sur le nucléaire, Arnaud Montebourg est décidé à en sortir, mais selon lui, "on ne peut pas raisonner en sortie du nucléaire à court et moyen terme", d'une part, et d'autre part, "je ne vais pas raconter n'importe quoi aux gens". Ce qui équivaut à repousser la sortie du nucléaire aux calendes grecques, et puis ça pose un problème : pour les écologistes, la sortie du nucléaire est la condition absolue d'un accord avec le Parti socialiste.
A propos du cumul des mandats, que lui reproche Ségolène Royal, il rappelle tout d'abord qu'il a pratiqué le mandat unique pendant 11 ans, de 1997 à 2008. Mais il admet que son actuel cumul des mandats est "un reproche justifié", et ajoute qu'il "ne sera pas candidat" au renouvellement de ses fonctions.
Sur les retraites, il propose un demi-retour en arrière : ramener à 60 ans l'âge de départ à la retraite pour les employés et ouvriers qui ont travaillé toute leur vie et ont commencé très tôt.
Alors ? Avec tout cela, et une confiance en lui de camelot, qui va le faire installer sa caravane de primaire, jeudi, sur les Champs-Elysées, créera-t-il la surprise ?

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