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lundi 5 septembre 2011

Fillon tape sur le PS : mise en bouche d'avant campagne


C'est François Fillon qui s'y est collé : il fallait quelqu'un pour taper sur le PS, mais avec sérieux et compétence, surtout vu l'ambiance au campus UMP, entre la colère de Raffarin et les petites phrases de Devedjian. Pour fustiger, rien de mieux qu'un Ministre en costume à fines rayures, flegmatique et raide comme un clergyman.

Le PS, ontologiquement inepte
Pour François Fillon, la gauche, tout d'abord, «parie sur la peur et la déception». C'est l'essence même de la gauche qui pêche. Préférer «les paroles qui sauvent aux paroles qui plaisent», c'est choisir le «sang froid» et la «lucidité». Comme tous les politiques, François Fillon sait ce que veulent les Français, ce qu'ils ressentent, et il nous fait la grâce de l'exposer : «dans l'âme française, deux instincts cohabitent depuis toujours: celui du pessimisme sur lequel la gauche mise sans complexe dans l'espoir d'attirer les suffrages de l'amertume» et «celui de l'engagement et de la vaillance dont nous devons être les fers de lance».

Le PS, économiquement incompétent
Après l'essence perverse de la gauche, son incompétence financière : le PS est nul sur le plan financier. «Tout parti et tout programme ignorant les contraintes financières devront être considérés comme inconséquents et disqualifiés pour défendre l'intérêt général». Le programme du PS n'est qu'une relecture en négatif du bilan de l'UMP : le programme a été écrit «comme s'il suffisait de détruire notre bilan pour s'en bâtir un». Un exemple :  «si le parti socialiste persiste à conserver dans son programme le rétablissement de l'âge légal de départ à la retraite à 60 ans, alors nous serons devant l'une des promesses électorales parmi les plus insensées de la Vème République». L'examen des compétences du PS et son analyse ontologique se rejoignent : les Français doivent préférer «la vérité plutôt que les mirages» et «l'action plutôt que la commisération».
Le PS, méprisable politiquement
Enfin, sur le plan politique, le PS ne vaut guère mieux : les primaires ne sont qu'un «casting» pour «désigner celui des candidats qui pourra tenir de façon plaisante le rôle du Chef de l'Etat», car les socialistes ont de toute façon le même projet. Le choix du chef de l'Etat se fait essentiellement au détriment de l'actuel chef de l'Etat, via un concours de bassesses : «Et pour tenir le rôle, c'est une fois encore, à celui qui lancera les attaques les plus viles contre le Président de la République».
Bref, la campagne est commencée, sous le tapis, puisque Nicolas Sarkozy n'est pas encore officiellement candidat. Mais la rhétorique se rode. Les angles d'attaque s'étudient. Les éléments de langage se mettent en place.

Sources : Libération

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