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mardi 13 septembre 2011

Martine Aubry patine


Petite angoisse chez les partisans de Martine Aubry : elle peine à remonter la pente des sondages. À La Rochelle, lors de l'université d'été, ses soutiens disaient :"Aujourd'hui on a dix points de retard. On commencera à s'inquiéter à quinze". Or, un sondage Viavoice publié par Libération donne François Hollande en tête avec 40% des voix, alors que Martine Aubry est à 22%.
Donc, les quinze points de retards sont acquis.
Il faut s'inquiéter.
Après le déplacement surprise à Marseille pour se frotter à Claude Guéant, coup médiatique efficace, Martine Aubry a plongé dans une approche plus vieux-socialiste de sa campagne.
Se féliciter du ralliement d'Edmond Maire, c'est bien joli, mais les jeunes socialistes ont peut-être oublié à googliser le grand homme pour le resituer, et perdu tout le sel de ce ralliement.
Aller voir à Berlin, Sigmar Gabriel, le patron du SPD, c'est fort bien, mais la décision prise au pied levé n'a pas donné à la rencontre le retentissement souhaitable, puisqu'il s'agissait de tenir une conférence de presse sur les solutions à la crise et la régulation du système financier européen, autrement dit, pour Martine Aubry, d'acquérir une stature européenne. Or, ce déplacement est inexistant médiatiquement, autant dire inexistant tout court (le voyage de Hollande en Tunisie avait été plus suivi).
Pour qui donc Martine Aubry fait-elle sa campagne ? Pour une élite de gauche qui la suit de près, quoiqu'il advienne, ou pour un électorat plus vaste, qu'elle doit rassembler ?
Bref, une petite plongée dans le brouillard.
Comment sortir de cette zone flasque ?
Les partisans de Martine Aubry comptent sur le débat de jeudi soir, pour révéler une Martine Aubry rassembleuse du plus grand nombre, non pas seulement les militants, ou les socialistes purs et durs, mais un électorat plus vaste, de la gauche au centre, en train de tourner les yeux vers François Hollande...

Sources : Le FigaroLes Echos

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