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vendredi 30 septembre 2011

L'Allemagne, bonne fille, sauve la zone euro pour la semaine, et l'Europe respire


Au fond, l'Allemand, quand il ne nous saute pas dessus en casque à pointe, et en passant par la Belgique, est bravounet : hier, jeudi 29 septembre, les députés allemands ont approuvé à une large majorité le renforcement du fond de secours de la zone euro. La chose était prévue.
Mais surtout, et c'est là ce qui est rassurant, Angela Merkel n'a pas eu besoin des votes de l'opposition, comme on pouvait le craindre, ce qui aurait mis en péril sa crédibilité. En effet, au soulagement général, le vote a été sans ambiguité : 523 députés ont approuvé le texte, 85 ont voté contre et 3 se sont abstenus.
Angela Merkel s'est donc passé de son opposition. C'est toujours ça de pris. L'instabilité politique d'un voisin comme ça ne nous apporterait rien de bon.
Naturellement, il ne faudrait pas cependant basculer dans l'euphorie. Les défections dans sa majorité se multiplient, et nombre de députés, s'ils ont voté le texte, ne sont pas totalement convaincus. (Et on les comprend).

Quoiqu'il en soit, le sauvetage de la zone euro (on l'espère) semble assuré pour l'instant. Les marchés, auxquels il ne semble pas y avoir d'autre choix que de se soumettre, devraient donc être rassurés. Pourtant, la nouvelle n'a pas été accueillie avec euphorie. Le CAC40 est bien remonté, mais rien de foudroyant. Salaud de CAC40. Avec ses états d'âmes.
La réforme du FESF (Fonds européen de stabilité financière) a été décidée lors du sommet européen du 21 juillet : le fonds sera doté de pouvoirs “préventifs” lui permettant d’acheter des obligations d’Etats membres de la zone euro et de prêter aux gouvernements de la monnaie unique pour recapitaliser leurs banques.
En gros, on va prêter de l'argent à la Grèce, et on pourra en prêter à d'autres états. Ils seront tout de même obligé de faire des économies drastiques - les populations vont souffrir - mais la finance mondiale, ce Baal Moloch qui nous bouffe les tripes, voudra bien se tenir tranquille (enfon on espère).
Mais certains estiment que le FESF ne réussira pas à calmer la crise et que les contribuables devront remettre la main au porte-monnaie.
(En même temps, j'avais prédit à toutes mes copines que la crise de 2008 aurait des suites, pas parce que je comprends quoique ce soit à l'économie, mais en vertu de la loi de Murphy. C'est un peu facile de voir tout en noir).
On peut se demander s'il est raisonnable de prêter de l'argent à des paniers percés, mais on ne le fera pas. Le Bundestag a voté, il a voté.
Bon, allez, je sors, je n'y comprends rien en économie, de toute façon (enfin si : que des états peuvent jeter par les fenêtres de l'argent emprunté sans vergogne mais les particuliers, non, ça je pige).
On verra. En attendant, je prends note du vote du Bundestag.

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